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DPG : Ousmane Sonko défend la Cour des comptes et prône un développement endogène



DPG : Ousmane Sonko défend la Cour des comptes et prône un développement endogène
Lors de sa Déclaration de Politique Générale (DPG) ce vendredi 27 décembre 2024, le Premier ministre Ousmane Sonko a pris la parole pour défendre l’indépendance et l'efficacité de la Cour des comptes, tout en réaffirmant sa volonté de revoir la politique d’endettement du Sénégal et de favoriser un développement endogène.

Ousmane Sonko a tout d'abord rassuré les bailleurs de fonds et les investisseurs étrangers, en affirmant que la signature financière du Sénégal demeure solide et fiable. Il a ainsi réfuté toute idée selon laquelle les bailleurs auraient perdu confiance dans l’économie sénégalaise. Selon le Premier ministre, ces derniers attendent le rapport de la Cour des comptes, qui, selon lui, réalise un travail de grande qualité dans la gestion des finances publiques du pays. Il a souligné que ce travail de contrôle permet de maintenir la crédibilité du Sénégal sur le plan international, assurant ainsi que le pays demeure un partenaire de confiance pour les investisseurs.

En ce qui concerne la politique d’endettement, Ousmane Sonko a annoncé un changement de cap. Il a précisé que la politique actuelle, fondée sur des emprunts massifs et un recours aux financements extérieurs, serait revue. Cette réévaluation vise à assurer une gestion plus prudente et durable des finances publiques, afin d'éviter les risques d’endettement excessif. Le Premier ministre a exprimé la nécessité de renforcer l’autonomie économique du Sénégal et de mettre en place des mécanismes de financement interne pour soutenir les projets nationaux.

Une partie importante du discours de Sonko a été consacrée à la promotion d’un développement véritablement endogène. Le Premier ministre a critiqué les approches traditionnelles du développement, notamment celles soutenues par des institutions comme la Banque mondiale. Il a posé la question : « Quel pays la Banque mondiale a-t-elle réellement développé ? » Soulignant que des pays comme la France, la Turquie et d'autres nations développées ne doivent leur succès ni à la Banque mondiale ni à des financements externes, Sonko a plaidé pour une approche différente, axée sur les ressources et les capacités internes du pays.

Le développement endogène, selon Sonko, doit reposer sur une meilleure exploitation des ressources naturelles, une politique de formation de la jeunesse, ainsi qu'une valorisation du savoir-faire local. Il a insisté sur la nécessité pour le Sénégal de s'affirmer comme un acteur maître de son propre développement, en bâtissant sur ses propres forces et en réduisant sa dépendance vis-à-vis des créanciers externes.

Cette déclaration de Sonko marque un tournant dans la politique économique du Sénégal, où la priorité semble être donnée à la souveraineté économique et à une approche plus autonome du développement. En défendant la Cour des comptes et en réorientant la politique d’endettement, Sonko met en avant la nécessité de la transparence, de la rigueur dans la gestion des finances publiques et de la préservation de l’indépendance économique du pays.






 

Babou Diallo

Vendredi 27 Décembre 2024 - 19:59


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