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France Sarkozy: la crise de confiance

L'embellie n'aura duré qu'un temps. Ragaillardi par les sondages tout au long de la présidence française de l'UE au second semestre 2008, Nicolas Sarkozy voit sa cote de confiance dévisser à nouveau en ce début d'année 2009. Les inquiétudes des Français face à la crise expliquent cette dégradation. Crise que le chef de l'Etat semble incapable de pouvoir juguler.



Les temps et les sondages sont durs pour Nicolas Sarkozy. (photo: Reuters)
Les temps et les sondages sont durs pour Nicolas Sarkozy. (photo: Reuters)
Libération et Métro enfoncent le clou ce lundi. Dernière livrée des enquêtes d'opinion qui ont suivi l'intervention de Nicolas Sarkozy jeudi soir face à la crise, les sondages commandés par les deux quotidiens indiquent à leur tour une nette érosion de la cote de popularité du chef de l'Etat. Selon l'enquête menée par Vivavoice pour Libération, le président de la République a abandonné cinq points d'opinions positives en un mois (41%). Symétriquement, sa cote de défiance a progressé de cinq points (53%). Selon OpinionWay pour Métro, la chute est encore plus sévère: à 40% d'opinions favorables, la cote de popularité de Nicolas Sarkozy a fléchi de six points. La part de mécontents a elle grimpé de 7%. Pour rappel, le chef de l'Etat était "tombé" à 35% au coeur du printemps 2008. Il enregistrait alors son plus bas score depuis son élection à la tête du pays un an plus tôt.

Maigre consolation

En 2009, cette nouvelle tendance à la baisse a de quoi inquiéter l'Elysée. En effet, à y regarder de plus près, l'ensemble des sondages réalisés depuis jeudi dernier prouve que le président de la République est majoritairement jugé incapable d'apporter des réponses satisfaisantes à la crise actuelle. Interrogés par Vivavoice sur ce point précis, les Français se montrent impitoyables: seuls 31% font confiance au chef de l'Etat, contre 66% qui jugent le contraire. Or, comme l'a encore rappelé Dominique de Villepin lundi matin sur i-Télé, la zone de turbulences se trouve encore "devant nous". Autant dire que l'exécutif - comme Nicolas Sarkozy, François Fillon est accablé par les mauvais chiffres - devrait durablement s'attirer les foudres de l'opinion, même si, relève l'enquête publiée par Libération, seuls 14% des sondés considèrent le chef de l'Etat comme directement responsable de la situation, loin derrière les "dérives du système financier" (57%).

La consolation est bien maigre, d'autant que les occasions de se refaire une santé sont rares. Jeudi dernier, devant 15 millions de téléspectateurs, Nicolas Sarkozy, dont la cote de popularité recommençait à s'éroder depuis le début de l'année après l'embellie de la présidence de l'Union européenne, a grillé un joker. Au vu de l'accueil de ses déclarations par les syndicats - la CGT a déjà planifié "un nouveau rendez-vous de mobilisation" -, l'échéance du 18 février, où gouvernement et partenaires sociaux se retrouveront autour de lui, aura du mal, sauf décision spectaculaire, à inverser la tendance. Pire, toujours à en croire l'étude Vivavoice, une majorité de Français (53%) se dit favorable à une intensification des "mouvements sociaux". Le 29 janvier, entre un et 2,5 millions de personnes étaient déjà descendues dans la rue...

L'UMP contre-attaque

Face à la grogne ambiante, le chef de l'Etat ne semble pourtant pas tout à fait résigné à faire le dos rond. Dans des propos rapportés par le JDD, Nicolas Sarkozy s'en est ainsi pris ce week-end au Parisien, accusé de "malhonnêteté". 52% des Français pas convaincus par Sarkozy, avait choisi de titrer le quotidien francilien, samedi 7 février. Un chiffre livré par le CSA, qui prenait en compte l'avis de personnes qui n'ont pas forcément suivi le programme et qui, en outre, en cachait un autre, plus flatteur pour l'Elysée. En effet, toujours selon le CSA, parmi les sondés qui ont suivi tout ou partie de l'émission Face à la crise, 55% se sont en effet déclarées convaincus.

"Il s'agissait pour nous de vérifier l'impact d'une intervention présidentielle", s'est expliqué dimanche Dominique de Montvalon, directeur adjoint de la rédaction du Parisien, face à ce qui ressemble à une nouvelle polémique entre le pouvoir et les médias. "Si ce n'est pas de la malhonnêteté, rien n'est malhonnête", a pour sa part fulminé le chef de l'Etat, rejoint dans son courroux par l'incontournable Frédéric Lefebvre. "C'est comme si on demandait aux Français n'ayant pas vu un film de donner leur avis!", a attaqué dimanche, dans un communiqué, le porte-parole de l'UMP. Le député des Hauts-de-Seine a en outre indiqué ne pas vouloir en rester là et a annoncé, au nom de son parti, la saisine de la commission des sondages. "Pour qu'au moins dans le futur les Français soient pleinement informés", s'est-il justifié. Pour détourner l'attention aussi.
Source: lejdd

Lejdd.fr

Lundi 9 Février 2009 - 19:37


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