Des spéculations circulent dans la capitale sénégalaise sur les raisons qui ont poussé Robert Bourgi, ex-conseiller officieux de la présidence française, à dire que le chef d’Etat sénégalais, Abdoulaye Wade, n’est pas mêlé aux financements de la campagne de Jacques Chirac à l’élection présidentielle de 2002 en France.
Robert Bourgi est revenu sur ses accusations contre le président sénégalais Abdoulaye Wade et son fils Karim. L'ancien conseiller officieux de l'Elysée pour les questions africaines a avoué, jeudi 22 septembre 2011, à la Brigade financière de Paris qu'il « s'était trompé » et que ni le chef d’Etat sénégalais, ni son fils Karim « n'avaient participé au financement des campagnes électorales françaises ». Selon son avocat, « il s'est trompé sous le coup de l'émotion ». Un retournement qui surprend tout le monde et qui n'est pas sans conséquence.
En affirmant devant les enquêteurs que ni Abdoulaye ni Karim Wade n'avaient financé une quelconque campagne présidentielle en France, Robert Bourgi pourrait avoir réussi au moins une chose : obtenir le retrait des plaintes en diffamation que le président sénégalais et son fils s'apprêtaient à déposer à Dakar et à Paris contre lui. Selon Me Jean-René Farthouat, l'un des avocats d’Abdoulaye Wade, « le président pourrait décider de renoncer à ces poursuites ». Et, selon un autre avocat du chef de l'Etat sénégalais, « il faut croire que la menace d'une plainte a été dissuasive ».
« Sous le coup de l'émotion »
Mais à Dakar, plusieurs observateurs politiques restent très surpris par ce revirement opéré, selon Me Dupont Moretti, « sous le coup de l'émotion ».
Robert Bourgi est franco-sénégalais d'origine libanaise. Il est intimement lié au Sénégal. Son père, un riche importateur de textile, a fait sa fortune à Dakar. L’un de ses frères, Rassek, lui aussi avocat, a fait ses classes dans le cabinet Wade et reste proche de la famille présidentielle.
Sur place, on estime que les accusations de Robert Bourgi contre la famille Wade avaient des relents de règlements de comptes politiques à quelques mois de la présidentielle. Bourgi roulait-il pour un autre candidat ? A-t-il subi des pressions politiques ou « amicales » pour se déjuger de la sorte ?
En tout cas, à Dakar, Robert Bourgi, « le briseur de tabou », a dû manifestement baisser pavillon.
Source: Rfi
Robert Bourgi est revenu sur ses accusations contre le président sénégalais Abdoulaye Wade et son fils Karim. L'ancien conseiller officieux de l'Elysée pour les questions africaines a avoué, jeudi 22 septembre 2011, à la Brigade financière de Paris qu'il « s'était trompé » et que ni le chef d’Etat sénégalais, ni son fils Karim « n'avaient participé au financement des campagnes électorales françaises ». Selon son avocat, « il s'est trompé sous le coup de l'émotion ». Un retournement qui surprend tout le monde et qui n'est pas sans conséquence.
En affirmant devant les enquêteurs que ni Abdoulaye ni Karim Wade n'avaient financé une quelconque campagne présidentielle en France, Robert Bourgi pourrait avoir réussi au moins une chose : obtenir le retrait des plaintes en diffamation que le président sénégalais et son fils s'apprêtaient à déposer à Dakar et à Paris contre lui. Selon Me Jean-René Farthouat, l'un des avocats d’Abdoulaye Wade, « le président pourrait décider de renoncer à ces poursuites ». Et, selon un autre avocat du chef de l'Etat sénégalais, « il faut croire que la menace d'une plainte a été dissuasive ».
« Sous le coup de l'émotion »
Mais à Dakar, plusieurs observateurs politiques restent très surpris par ce revirement opéré, selon Me Dupont Moretti, « sous le coup de l'émotion ».
Robert Bourgi est franco-sénégalais d'origine libanaise. Il est intimement lié au Sénégal. Son père, un riche importateur de textile, a fait sa fortune à Dakar. L’un de ses frères, Rassek, lui aussi avocat, a fait ses classes dans le cabinet Wade et reste proche de la famille présidentielle.
Sur place, on estime que les accusations de Robert Bourgi contre la famille Wade avaient des relents de règlements de comptes politiques à quelques mois de la présidentielle. Bourgi roulait-il pour un autre candidat ? A-t-il subi des pressions politiques ou « amicales » pour se déjuger de la sorte ?
En tout cas, à Dakar, Robert Bourgi, « le briseur de tabou », a dû manifestement baisser pavillon.
Source: Rfi
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