Pour résister à la concurrence croissante des compagnies à bas coûts Air France prévoit de développer sa filiale low cost Transavia afin de toucher, à l'horizon 2017, plus de 20 millions de clients, avec une flotte d'une centaine d'avions. Mais dans ce modèle économique où chaque euro compte, les conditions de travail et de rémunération des pilotes d'Air France ne sont pas tenables. Les pilotes de Transavia n'auraient donc pas le même contrat de travail, notamment en ce qui concerne les rotations et le temps de travail.
C'est ce à quoi s'opposent les syndicats de pilotes qui appellent, à partir de ce lundi, à une grève reconductible jusqu'au 22 septembre. Ils veulent obtenir un contrat unique pour tous les pilotes et aux conditions actuelles d'Air France. Si aucun accord n'aboutit dans les prochains jours, une grève d'une semaine serait la plus longue grève des pilotes d'Air France depuis 20 ans. La grève au sein de la compagnie aérienne française n'est pas soutenue par l'ensemble des syndicats et notamment par ceux de la filiale régionale Hop! Laurent Berger, le numéro un de la CFDT, dénonce une grève «corporatiste» «indécente», qui exaspère les personnels au sol. Interrogé par RTL, Laurent Berger considère que les pilotes ne participent pas à l'effort de redressement demandés par le groupe à ses salariés.
Profitant de l'aubaine, la compagnie low cost Easyjet a mis en vente un millier de places supplémentaires sur ses vols à partir de Paris.
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