François Hollande attendu en Algérie ce mercredi

Certains quartiers d’Alger et de la ville de Tlemcen dans l’ouest algérien, situés sur les itinéraires que doit emprunter le président Hollande, ont changé de physionomie. Les artères ont été bitumées, les trottoirs refaits et les façades des immeubles badigeonnés en un temps record.

Mais l’essentiel n’est pas là. Il est plutôt dans le souhait, toujours réitéré depuis un demi siècle, de l’Algérie et de la France de donner un nouvel élan à leurs relations bilatérales.

Les rapports entre les deux pays, évoluant en dents de scie, sont comme plombés par le poids du passé colonial de la France en Algérie. Ce volet tiendra certainement une bonne place dans les discours du président Hollande devant la communauté française en Algérie, les deux chambres du Parlement algérien réunies, les étudiants de l’université de Tlemcen, et devant les hommes d’affaires français et algériens.

M. Hollande avait reconnu la « sanglante répression » des algériens qui avaient investi les artères de Paris le 17 octobre 1961, pour dénoncer le couvre-feu qui leur était imposé et demander l’indépendance de l’Algérie. Un geste fort apprécié du côté algérien, mais jugé insuffisant par ceux qui exigent la repentance et des excuses de la France pour les crimes commis pendant la colonisation de l’Algérie (1830/1962).

Coté politique, les points de divergences sont aussi importantes. C’est le cas pour la situation au Mali et dans le Sahel, le conflit du Sahara occidental et la crise syrienne. Ces dossiers lourds devraient occuper l’essentiel des discussions entre les présidents Hollande et Bouteflika.

Alger et Paris ne perdent pas pour autant espoir de trouver un terrain d’entente, du moins sur les relations bilatérales. La visite de M. Hollande « permettra de consolider les bases de la relation d’exception que les dirigeants des deux pays s’emploient à ériger en partenariat stratégique », a estimé la présidence algérienne dans un communiqué mardi soir.

Source : BBC Affrique