Raymond Ndong Sima quitte officiellement le PDG, le Parti démocratique gabonais. L’ancien Premier ministre, qui avait déjà quitté le bureau national en 2014, juge qu’« il n’y a aucun moyen, à l’intérieur du parti, de faire valoir des points de vue différents. Toute critique est considérée comme totalement mal venue. Donc, je crois que l’on ne peut pas continuer à rester à l’intérieur du parti, alors que l’on n’a aucune chance de faire aboutir une idée qui conteste ou contredit les orientations que l’on est en train de suivre », a-t-il déclaré au micro de RFI.
Parmi les critiques qu’il adresse au gouvernement actuel : une mauvaise gouvernance financière. « Sur la gestion des finances publiques, tout le monde s’accorde à dire que depuis 2013 - 2014, personne ne voit exactement comment le budget est exécuté. On a l’impression de chiffres qui sont annoncés parce qu’il faut donner quelque chose, mais, donc, des chiffres qui seraient fictifs », estime-t-il, affirmant que « les administrations, les services, ne voient pas l’entièreté de leurs budgets ». Raymond Ndong Sima estime également que « la loi de finances qui a été votée cette année n’a pas été présentée dans les formes régulières ».
« Trop tôt pour parler d'ambition présidentielle »
Raymond Ndong Sima
ex-Premier ministre du Gabon
03/07/2015 - par Pierre Pinto Écouter
Depuis plusieurs mois, l’ancien chef du gouvernement gabonais multiplie les signes de défiance à l’égard du pouvoir. Auteur, en mars dernier, de Quel renouveau pour le Gabon ?, un livre à charge sur la situation économique et politique du pays, il dénonçait déjà au micro de RFI la perpétuation d’une forme de népotisme au Gabon, malgré l’arrivée à la tête du pays d’un nouveau président. « C’était l’occasion de tourner la page de mauvaises pratiques, tout ce qui concerne la passation des marchés en entente directe, la place faite au soleil à des copains, etc. C’était l’occasion de tourner la page, on ne l’a pas fait. On a vu arriver un certain nombre de gens qui ont occupé les fonctions sans qu’on ne puisse justifier, donner les raisons pour lesquelles ces personnes arrivaient à ces fonctions », déclarait-il alors.
Et, déjà, il se refusait à évoquer directement une éventuelle candidature future à la présidentielle. Hier encore, interrogé sur le sujet par RFI, il a jugé qu'il était « trop tôt pour parler d’ambition présidentielle ». Raymond Ndong Sima affirme que l’heure est à « alimenter les questions qui permettent de dire ce qu’il faut faire pour redresser le pays. Ensuite, on se posera la question de savoir qui est le mieux placé pour conduire une bataille présidentielle, ou conduire un nouveau projet pour le pays. »
Parmi les critiques qu’il adresse au gouvernement actuel : une mauvaise gouvernance financière. « Sur la gestion des finances publiques, tout le monde s’accorde à dire que depuis 2013 - 2014, personne ne voit exactement comment le budget est exécuté. On a l’impression de chiffres qui sont annoncés parce qu’il faut donner quelque chose, mais, donc, des chiffres qui seraient fictifs », estime-t-il, affirmant que « les administrations, les services, ne voient pas l’entièreté de leurs budgets ». Raymond Ndong Sima estime également que « la loi de finances qui a été votée cette année n’a pas été présentée dans les formes régulières ».
« Trop tôt pour parler d'ambition présidentielle »
Raymond Ndong Sima
ex-Premier ministre du Gabon
03/07/2015 - par Pierre Pinto Écouter
Depuis plusieurs mois, l’ancien chef du gouvernement gabonais multiplie les signes de défiance à l’égard du pouvoir. Auteur, en mars dernier, de Quel renouveau pour le Gabon ?, un livre à charge sur la situation économique et politique du pays, il dénonçait déjà au micro de RFI la perpétuation d’une forme de népotisme au Gabon, malgré l’arrivée à la tête du pays d’un nouveau président. « C’était l’occasion de tourner la page de mauvaises pratiques, tout ce qui concerne la passation des marchés en entente directe, la place faite au soleil à des copains, etc. C’était l’occasion de tourner la page, on ne l’a pas fait. On a vu arriver un certain nombre de gens qui ont occupé les fonctions sans qu’on ne puisse justifier, donner les raisons pour lesquelles ces personnes arrivaient à ces fonctions », déclarait-il alors.
Et, déjà, il se refusait à évoquer directement une éventuelle candidature future à la présidentielle. Hier encore, interrogé sur le sujet par RFI, il a jugé qu'il était « trop tôt pour parler d’ambition présidentielle ». Raymond Ndong Sima affirme que l’heure est à « alimenter les questions qui permettent de dire ce qu’il faut faire pour redresser le pays. Ensuite, on se posera la question de savoir qui est le mieux placé pour conduire une bataille présidentielle, ou conduire un nouveau projet pour le pays. »
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