Qu’est-ce que l’Afrique peut attendre de ce sommet ?
A mes yeux, il y a deux grands enjeux pour l’Afrique. D’une part, que ses propres Etats s’engagent à investir plus dans l’agriculture, en particulier l’agriculture familiale. Dans la Déclaration de Maputo, en 2003, ils avaient promis de consacrer 10% de leur budget au soutien à l’agriculture. Pour le moment il n’y a que six pays qui ont respecté cela. On est donc loin d’une vraie mobilisation africaine. L’autre enjeu : que l’aide au développement agricole soit plus importante. Actuellement elle représente moins de 4% de l’aide publique au développement mondial. Il y a là l’enjeu d’un engagement des pays riches à renforcer leur soutien aux agricultures.
Comment analysez-vous le fait que parmi les pays du G8 Berlusconi soit le seul à être présent ?
Ce sommet n’a pas permis le virage que l’on attendait en termes d’engagements politiques. Parce que les dirigeants du G8 n’ont pas daigné se déplacer. Or ils ont une part de responsabilité énorme dans l’aggravation de la faim. Ce sont eux qui ont impulsé depuis trente ans, soit directement, soit à travers la Banque mondiale ou le FMI, les politiques de désengagement des Etats, les politiques de libéralisation des échanges (...) : c’est l’une des causes de la faim dans le monde. Pourquoi ont-ils snobé ce sommet ? Pourquoi n’ont-ils pas été là ? Il semble que c’est un signe majeur du désintérêt des pays riches face au problème de la faim. Ce qui est complètement incompréhensible. Le scandale de la faim, c’est quand même un dixième de la population mondiale. On ne pourra pas résoudre la question du changement climatique, si on ne résout pas le problème agricole.
L’objectif de réduire d’ici 2015 le nombre de personnes souffrant de la faim sera-t-il atteint ?
C’est pas un objectif nouveau. Il figurait déjà dans les objectifs du Millénaire pour le développement. Mais on sait qu’on est loin de tout ça. Si les Etats (notamment les plus riches) ne se ressaisissent pas, on n’y arrivera pas.
Source: Africanus
A mes yeux, il y a deux grands enjeux pour l’Afrique. D’une part, que ses propres Etats s’engagent à investir plus dans l’agriculture, en particulier l’agriculture familiale. Dans la Déclaration de Maputo, en 2003, ils avaient promis de consacrer 10% de leur budget au soutien à l’agriculture. Pour le moment il n’y a que six pays qui ont respecté cela. On est donc loin d’une vraie mobilisation africaine. L’autre enjeu : que l’aide au développement agricole soit plus importante. Actuellement elle représente moins de 4% de l’aide publique au développement mondial. Il y a là l’enjeu d’un engagement des pays riches à renforcer leur soutien aux agricultures.
Comment analysez-vous le fait que parmi les pays du G8 Berlusconi soit le seul à être présent ?
Ce sommet n’a pas permis le virage que l’on attendait en termes d’engagements politiques. Parce que les dirigeants du G8 n’ont pas daigné se déplacer. Or ils ont une part de responsabilité énorme dans l’aggravation de la faim. Ce sont eux qui ont impulsé depuis trente ans, soit directement, soit à travers la Banque mondiale ou le FMI, les politiques de désengagement des Etats, les politiques de libéralisation des échanges (...) : c’est l’une des causes de la faim dans le monde. Pourquoi ont-ils snobé ce sommet ? Pourquoi n’ont-ils pas été là ? Il semble que c’est un signe majeur du désintérêt des pays riches face au problème de la faim. Ce qui est complètement incompréhensible. Le scandale de la faim, c’est quand même un dixième de la population mondiale. On ne pourra pas résoudre la question du changement climatique, si on ne résout pas le problème agricole.
L’objectif de réduire d’ici 2015 le nombre de personnes souffrant de la faim sera-t-il atteint ?
C’est pas un objectif nouveau. Il figurait déjà dans les objectifs du Millénaire pour le développement. Mais on sait qu’on est loin de tout ça. Si les Etats (notamment les plus riches) ne se ressaisissent pas, on n’y arrivera pas.
Source: Africanus
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