Les sociétés sous traitant de la Sonatel ainsi que des milliers de travailleurs de ce fleuron de l’économie Sénégalaise ont des soucis à se faire. Ils sont tous guettés par une déchéance professionnelle et sociale lié à la perte d’emploi. France télécom en accord avec le Directeur général tente de vampiriser la Sonatel. «A plusieurs reprises des tentatives de faire main basse sur la Sonatel par France Telecom ont rencontré la résistance des travailleurs et de tous les patriotes de ce pays. Après une accalmie de quelques temps ils sont revenus à la charge avec la complicité active de notre Direction Général par la mise en place d’un ensemble de projets dont l’exécution privera à jamais le Sénégal de ce levier fondamental pour son développement qu’est la Sonatel», a souligné le communiqué de l’intersyndicale des travailleurs reçus à la rédaction de PressAfrik.com.
Le projet de l’opérateur français actionnaire principal de la Sonatel est, selon l’intersyndicale de “céder l’ensemble des infrastructures de SONATEL à des privés qui nous les louerons après et d’externaliser l’ensemble des activités d’exploitation et de la maintenance (Outsourcing)”. Ces projets seraient justifiés d’après la Direction par le manque d’expertise du personnel de SONATEL pour faire face aux nouvelles évolutions technologiques (apparemment on ne peut pas comprendre les nouvelles technologies !), des pertes sur les CA et les marges au profit des autres opérateurs (malgré les 90Milliards de bénéfice pour un seul semestre !), un processus mondial”.
Pour mener à bien ces projets, informent le Syndicat des Travailleurs de la Sonatel (SYTS et le SNTPT, “la Direction compte supprimer dans un premier temps des centaines d’emplois à la direction Technique. Une infime partie du personnel issue de ces directions pourrait être mise à la disposition du sous-traitant (emplois précaires et révocables à tout moment) alors que pour ceux qui restent, la Direction entretient un flou total”. Pire encore, ont-ils ajouté, “Ensuite ce sera au tour des autres structures de subir le même sort avec une cohorte de cabinets pour les remplacer (comptabilité, informatique, finances, ressources humaines….)”.
Les syndicalistes tiennent à souligner que “cette démarche est illégale car le contrat de concession interdit toute externalisation de nos infrastructures en particulier notre cœur de métier parce que cela aura des répercussions inestimables pour notre pays”.
Le Syndicat National des Travailleurs de Poste et de Télécommunications (SNTPT) et le SYTS d’énumérer les conséquences d’une telle démarche: “permettre à France Telecom de démanteler la Sonatel par le transfert de nos activités vers d’autres pays (Pologne, Côte d’Ivoire, France…), eliminer les entreprises Sénégalaises de l’environnement Sonatel comme ils viennent de le faire en privant nos entreprises d’équiper en mobilier notre nouvelle Direction en construction au profit d’une entreprise étrangère qui n’a aucune référence chez nous et hypothéquer définitivement la souveraineté du Sénégal en ne lui permettant plus de gérer de manière souveraine la fin de la concession car ayant entre ses mains une sonatel qui sera à l’intérieur du Sénégal que de la ferraille”.
Les syndicalistes de faire constater paradoxalement qu’au même moment, “France télécom a prévu de recruter 10 000 agents parce qu’il leur est impossible d’envisager un projet social : Risque de suicides et chômage fort !”. Ils regrettent beaucoup le fait que “France Telecom aveuglé par le zèle avec lequel la nouvelle Direction exécute tous ses désirs en oublie qu’il est un partenaire stratégique et que Sonatel n’est pas une filière mais un opérateur avec ses propres filiales dans trois pays de la sous-région”.
-
Sénégal : Les prix à la consommation augmentent de 1 % au troisième trimestre 2024, selon l’ANSD
-
10e Revue Annuelle des Réformes de l'UEMOA : le Sénégal évalue ses progrès dans l'intégration régionale
-
Sénégal : le rapport 2024 de la CNUCED met en lumière les défis de la dette, la dépendance aux matières premières ...
-
Coût de la vie et surplus pétrolier : la Banque mondiale dévoile ses prévisions jusqu'en 2026
-
Sécheresse : les femmes produisent 80 % de l’alimentation dans les pays en développement mais possèdent moins de 20 % des terres (ONU)