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Grève du transport: folle journée pour les usagers de la banlieue à pied ou à charrette

Les transporteurs ont mis à exécution leur menace de paralyser le secteur. Ainsi, dans la banlieue, les usagers en ont fait les frais. Conséquences, d'aucuns sont retournés tout bonnement chez eux tandis que d’autres ont arpenté à pied pour vaquer à leurs occupations. Pour d'autres, ils n’ont pas hésité à prendre les charrettes.



Grève du transport: folle journée pour les usagers de la banlieue à pied ou à charrette
Pas de voitures en vue. Les rares véhicules qui ont risqué de défier le mot d’ordre des syndicats de transport ont vite déchanté. Les risques sont énormes. Au niveau des arrêts des bus «Tata» et «King Long», c'est la désolation. Les clients, debout dès les premières heures de la matinée ont préféré rentrer. C'est catastrophique. Dire que le cadeau du nouvel an est salé.

Même pas une voiture ou de car Ndiaga Ndiaye", s'exclame Mansour Diouf, agents dans une société de la place. A l'en croire, les choses risquent de s'empirer si rien est fait par les autorités.

De pharmacie Golf Sud au croisement Béthio Thioune, l'attente fut longue. Les voitures qui ont osé prendre des clients ont été contraintes de vider leurs passagers par les chauffeurs grévistes. La tension était palpable. "C'est normal vu le carburant qui coûte cher. Ce que nous demandons, c'est que l'Etat diminue les taxes et ceci sera bénéfique pour les clients et pour nous aussi" a expliqué ce chauffeur sous couvert de l'anonymat, trouvé au garage de pharmacie Golf. Même son de cloche pour Atoumane, propriétaire de taxi. "Nous ne pouvons pas comprendre que le carburant transite par le Sénégal et coute plus cher ici qu'au Mali. 200 fcfa de différence", c'est énorme. Partout, les complaintes sont les mêmes. Et pour certains, comme les femmes de ménage, et autres usagers, la solution, c'est la marche. Ndeye Coumba, elle, habite Guédiawaye. Croisée au niveau du marché Gueule tapée, l’essoufflement se lisait sur son visage. "Je n'ai pas de voiture. C'est un particulier qui m'a aidé. Mais là, je ne peux plus retourner", renchérit la dame. A l'en croire, les chauffeurs n'ont pas tords, c'est la faute à l'Etat. "C'est désolant de voir que tout le monde marche. Jamais dans ma vie, je ne pourrais l'oublier", martèle-t-elle.

Les charrettes ont profité de la situation pour se frotter les mains. Et Bouba, cocher tout souriant, prie pour que la grève dure encore quelques jours. "J'ai pu faire des aller et retour depuis ce matin. Pour aller à Pikine, il faut 300 fcfa. De pharmacie Golf à la case, c'est 150F. Les prix varient d'une personne à une autre. Et les clients ne se font pas du tout priver".

Ainsi, ce fut une folle matinée pour les usagers. Les chauffeurs eux, campent sur leur position.

Abdoul K. Diop ( Correspondant dans la banlieue)


Abdoul K. Diop (Correspondant dans la banlieue)

Lundi 2 Janvier 2012 - 15:23


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