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Guerre Israël-Hamas: les combats se poursuivent autour de l'hôpital al-Shifa à Gaza

Les appels à la retenue se multiplient face à l'intensification des combats autour d'hôpitaux à Gaza, au moment où la guerre déclenchée par l'attaque meurtrière du Hamas en Israël le 7 octobre entre samedi dans sa sixième semaine.



► Le président français Emmanuel Macron « exhorte Israël à cesser » les bombardements tuant des civils à Gaza, dans un entretien avec la BBC diffusé vendredi. « Nous partageons la douleur [d'Israël] », Mais « de facto, aujourd'hui, des civils sont bombardés. Ces bébés, ces femmes, ces personnes âgées sont bombardés et tués. »
 
► La Ligue arabe et l'Organisation de la coopération islamique (OCI) tiennent ce samedi en Arabie saoudite un sommet conjoint qui devrait souligner l'urgence de mettre fin aux attaques d'Israël contre Gaza avant que le conflit n'embrase la région.
 
► Une école et des hôpitaux dans le nord de la bande de Gaza ont été touchés dans des frappes meurtrières vendredi, selon des responsables palestiniens. Les civils y cherchent refuge pour échapper aux bombardements israéliens. Le Hamas a fait état de 13 morts dans une frappe sur le complexe de l'hôpital al-Shifa, démentie par l'armée israélienne.
 
► Le ministère de la Santé du Hamas palestinien a annoncé que le bilan des bombardements israéliens dans la bande de Gaza avait atteint les 11 078 morts depuis le début de la guerre le 7 octobre, dont 4 506 enfants. Depuis cette date, plus de 1 200 Israéliens ont été tués, après un bilan revu à la baisse vendredi. L'armée israélienne fait état de 239 personnes retenues en otage par le Hamas.
 
Quelles conséquences de la résurgence du conflit Israël-Hamas en Argentine, en Italie, aux États-Unis ou en Égypte ?
 
Alors qu'une marche contre l'antisémitisme est organisée ce dimanche à Paris en échos aux manifestations pro-palestiniennes souvent interdites en France et aux actes anti-israéliens et antisémites qui se sont multipliés depuis le déclenchement de la guerre à Gaza, RFI a demandé à ses correspondants quelles conséquences le conflit au Proche-Orient avaient dans leurs pays ?
 
Une marche contre l'antisémitisme dimanche à Paris ternie par les divisions politiques
 
La « grande marche civique » s'élancera dimanche à 15h (heure française, 14h TU) à Paris, entre l'Assemblée nationale et le Sénat. Elle doit sonner la mobilisation générale face à la recrudescence des actes antisémites en France, plaident ses initiateurs.  « Pour la République, contre l'antisémitisme » : c'est derrière cette banderole que les présidents de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et du Sénat Gérard Larcher mèneront le cortège.
 
Un message terni par la discorde autour de la participation décriée du Rassemblement national (RN) et du boycott de La France insoumise (LFI).  D'autres rassemblements sont prévus dans plusieurs villes de France.
 
Un important dispositif de sécurité sera déployé avec plus de 3 000 policiers et gendarmes ainsi que des unités d'élite mobilisées, a indiqué vendredi sur BFMTV le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
 
Cette marche, sans prise de parole ni estrade prévue, se veut « un cri des consciences pour déclarer à la face du monde que la République française ne laisse pas, et jamais ne laissera, prospérer » l'antisémitisme, ont écrit Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher dans leur appel, lancé mardi.
 
Près de 1 250 actes antisémites ont été recensés dans le pays selon les autorités depuis le début de la guerre déclenchée par les massacres du Hamas en Israël, le 7 octobre.
 
Le président iranien est arrivé en Arabie saoudite pour un sommet sur Gaza
 
Le président iranien, Ebrahim Raïssi, est arrivé samedi en Arabie saoudite pour participer à un sommet arabo-islamique sur la guerre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, selon des images diffusées par la chaîne de télévision d'État saoudienne Al-Ekhbariya.
 
« Gaza n'est pas une arène pour les mots. Il faut agir », avait déclaré le président iranien Ebrahim Raïssi à l'aéroport de Téhéran, avant de se rendre à Riyad, a rapporté l'agence Reuters. « Aujourd'hui, l'unité des pays islamiques est très importante », a-t-il ajouté.
 
Il s'agit de la première visite d'un chef d'État iranien en Arabie saoudite depuis que Téhéran et Riyad ont mis fin à des années d'hostilité dans le cadre d'un accord conclu en mars sous l'égide de la Chine. « Le sommet enverra un message fort aux bellicistes de la région et aboutira à la cessation des crimes de guerre en Palestine », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian, qui accompagne Ebrahim Raïssi, cité par le site internet du gouvernement Padolat.
 
« L'Amérique dit qu'elle ne veut pas d'une extension de la guerre et a envoyé des messages à l'Iran et à plusieurs pays. Mais ces déclarations ne sont pas cohérentes avec les actions de l'Amérique », a déclaré Ebrahim Raïssi lors des commentaires télévisés à l'aéroport de Téhéran : « La machine de guerre à Gaza est entre les mains de l'Amérique, qui empêche un cessez-le-feu à Gaza et étend la guerre. Le monde doit voir le vrai visage de l'Amérique ».
 
Première frappe israélienne en profondeur au Liban
 
Un raid israélien a visé samedi un véhicule dans le sud du Liban, à quelque 45 km au nord de la frontière commune, dans la première frappe en profondeur sur le territoire libanais depuis le début des hostilités en octobre, a indiqué un média d'État. L'Agence officielle ANI qui n'a pas fait état de victimes, a précisé qu'« un drone ennemi a visé une camionnette qui se trouvait dans un verger de la région de Zahrani », sur la côte libanaise.
 
Les échanges de tirs quotidiens entre le Hezbollah et Israël se limitaient en général à la zone frontalière entre les deux pays depuis le début de la guerre déclenchée par les attaques sanglantes perpétrées le 7 octobre sur le sol israélien par le Hamas palestinien. C'est la première fois qu'un objectif est visé par un raid israélien aussi loin de la frontière.
 
Ce raid intervient à quelques heures d'un discours attendu du chef du puissant Hezbollah, Hassan Nasrallah, prévu à 13h TU.
 
Des otages israéliens détenus dans l'hôpital al-Shifa ?
 
Un haut fonctionnaire israélien a déclaré au Wall Street Journal que des otages israéliens pourraient être détenus par le Hamas dans les sous-sols de l'hôpital al-Shifa, dans le nord de la bande de Gaza, ce qui rendrait difficile les opérations de l'armée dans le complexe.
 
Par ailleurs, ces dernières semaines, des milliers de Palestiniens de la bande de Gaza ont fui les bombardements pour trouver refuge dans l'enceinte du plus grand hôpital de l'enclave, pensant y être en sécurité.
 
Les hôpitaux de Gaza au cœur des combats
 
De violents combats entre les troupes israéliennes et des combattants de l'organisation islamiste se sont poursuivis autour de l'hôpital al-Shifa dans la ville de Gaza, le plus important du territoire, a rapporté un correspondant de l'AFP.
 
L'ONG Médecins sans frontières (MSF) a relevé samedi matin sur X (anciennement Twitter) qu'« au cours des dernières heures, les attaques contre l'hôpital al-Shifa se sont intensifiées de façon dramatique », et a évoqué une situation « catastrophique » à l'intérieur de l'établissement. Vendredi, le Hamas a fait état de 13 morts dans une frappe sur ce complexe où ont tenté de se réfugier des civils, comme dans d'autres hôpitaux du territoire. Citée par MSF, une infirmière de l'établissement, Maher Sharif, a décrit une « scène d'horreur ». « J'ai vu des cadavres, y compris de femmes et d'enfants », a-t-elle dit.
 
Des ressortissants franco-palestiniens évacués de Gaza arrivent à Paris
 
Des ressortissants franco-palestiniens, évacués jeudi de la bande de Gaza via le terminal de Rafah, dans le sud de l'enclave, sont arrivés vendredi soir à l'aéroport parisien d'Orly. Des hommes, des femmes et des enfants chaudement applaudis à leur atterrissage, à l'image de Youssef, franco-palestinien de 60 ans, très ému, au micro d'Edmond Sadaka.
 
Nous allons restés forts quoi qu'il arrive et Gaza vaincra. Gaza vaincra !
 
Aucune présence officielle de l'État français, ce que déploraient plusieurs élus franciliens de gauche venus accueillir ces rapatriés. Parmi eux, Patrice Leclerc, maire communiste de Gennevilliers. « C’était important d’apporter un accueil à des personnes évacuées de Gaza, des Franco-Palestiniens, d’autant que notre gouvernement français ne marque pas une grande empathie à leur égard, explique-t-il. La preuve, il n’y a pas de représentants de la France ici pour les accueillir. Et donc, c’était important que des élus, maires, députés, sénateurs ou simples citoyens, viennent les accueillir tout simplement pour avoir un visage humain qui les accueille après les dures épreuves. Ils ont vécu des épreuves difficiles et j’ai envie de leur dire : "Bienvenue", avec un sourire pour qu’il y ait, même s’il fait nuit, un rayon de soleil sur nos visages qui fasse qu’à travers les épreuves, ils peuvent aussi se dire : il y a de l’espoir. »
 
 Une marche pro-palestinienne sous haute surveillance à Londres
 
Des dizaines de milliers de personnes sont attendues samedi dans les rues de Londres pour une marche pro-palestinienne qui se tiendra sous haute surveillance policière en ce week-end de commémorations de l'armistice de la Première Guerre mondiale. Un peu plus d'un mois après l'attaque meurtrière du mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël, qui en riposte bombarde massivement la bande de Gaza, les manifestants, déjà présents en nombre les week-ends précédents dans la capitale, réclament un cessez-le-feu.
 
L'organisation de cette marche contre l'avis du gouvernement a tourné à la crise politique. La ministre de l'Intérieur Suella Braverman est désormais sur la sellette pour avoir mis en cause la neutralité de la police, qui a refusé d'interdire la manifestation. Le Premier ministre Rishi Sunak a prévenu le chef de la police londonienne Mark Rowley qu'il le tiendrait pour « responsable » d'éventuels débordements, en particulier si les manifestants perturbent les commémorations du Jour de l'Armistice, prévues au même moment dans la capitale.
 
« C'est grâce à ceux qui se sont battus pour ce pays et pour la liberté que nous chérissons que ceux qui souhaitent manifester peuvent le faire, mais ils doivent le faire de manière respectueuse et pacifique », a rappelé Downing Street dans un communiqué vendredi soir. Le trajet de la marche, qui doit s'élancer à midi heure locale (et TU), évite soigneusement le quartier de Whitehall, où doit avoir lieu la principale cérémonie, en présence notamment du Premier ministre.
 
 « Israël seul peut arrêter cette guerre »: à Ramallah, les Palestiniens suspendus à l'espoir d'un cessez-le-feu
 
Ce samedi se tiennent donc les réunions d'urgence de la Ligue arabe et de l'Organisation de coopération islamique (OCI) alors que plusieurs pays sont à la recherche d’un cessez-le-feu, exclu pour le moment. Murielle Paradon et Boris Vichith se sont rendus à Ramallah en Cisjordanie, ils ont recueilli le témoignage de certains Palestiniens.
 
Si Netanyahu arrête la guerre, il va perdre face à son opinion. S’il continue la guerre, il va la perdre face au Hamas. Mais Israël seul peut arrêter cette guerre, pas les Américains. Netanyahu leur marche dessus, pareil pour les dirigeants européens.
 
Réunions conjointes de la Ligue arabe et l'Organisation de la coopération islamique
 
Les dirigeants arabes et le président iranien sont réunis samedi en Arabie saoudite pour un sommet conjoint qui devrait souligner l'urgence de mettre fin aux attaques d'Israël contre Gaza avant que le conflit n'embrase la région. Les réunions d'urgence de la Ligue arabe et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) se tiennent à Ryad cinq semaines après le début de la guerre déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre.
 
La Ligue arabe et l'OCI devaient au départ tenir leurs réunions séparément, mais le ministère saoudien des Affaires étrangères a annoncé tôt samedi que les sommets des deux organisations seraient tenus en commun. Cette décision souligne la nécessité d'aboutir à « une position collective unifiée qui exprime la volonté commune arabe et musulmane au sujet des événements dangereux et sans précédent observés à Gaza et dans les territoires palestiniens », a déclaré l'Agence saoudienne de presse.
 
La Ligue arabe abordera « la marche à suivre sur la scène internationale pour mettre fin à l'agression, soutenir la Palestine et son peuple, condamner l'occupation israélienne et la tenir responsable de ses crimes », a déclaré jeudi le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Hossam Zaki.
 
Le Jihad islamique, allié du Hamas à Gaza, a dit toutefois ne « rien » attendre de cette réunion. « Nous ne plaçons pas nos espoirs dans de telles réunions » qui n'ont jamais donné de résultats, a déclaré vendredi Mohammad al-Hindi, secrétaire général adjoint du groupe, lors d'une conférence de presse à Beyrouth.
 
 Israël dément avoir frappé l’hôpital al-Shifa
 
Un communiqué publié par les forces de défense israéliennes vendredi a indiqué que l'attaque contre l'hôpital al-Shifa était le résultat d'un tir de missile raté depuis la bande de Gaza par des « organisation terroristes ». L'armée joint une image de la tajectoire détectée par ses systèmes radar.

RFI

Samedi 11 Novembre 2023 - 10:20


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