Deux mois après la prise du pouvoir par des militaires, à la mort, le 23 décembre, du président Lansana Conté, la Guinée, premier exportateur mondial de bauxite, risque toujours un contre-coup d'Etat, estime Crisis Group, une cellule de réflexion sur les conflits.
Le Conseil national pour la Démocratie et le Développement (CNDD) mis en place par la junte a annoncé une répression de la corruption et arrêté des membres de la famille de Conté accusés de complicité avec des trafiquants de drogue, mais l'incertitude plane sur la tenue d'élections promises.
"Il faut d'urgence des pressions nationales et internationales concertées pour rétablir un régime civil, même avant des élections, si la junte traîne les pieds pour préparer le scrutin", dit une note de Crisis Group publiée jeudi.
La communauté internationale, la société civile et les partis politiques devraient s'opposer au maintien au pouvoir du CNDD si des élections ne se tiennent pas cette année, comme promis.
Lansana Conté est décédé après être resté 24 ans au pouvoir, laissant un pays rongé par la pauvreté, la corruption et les luttes politiques intestines en dépit de plusieurs tentatives de dialogue politique.
Des foules nombreuses ont acclamé le capitaine Moussa Dadis Camara lorsqu'il s'est emparé du pouvoir et le putsch a bénéficié d'un certain soutien régional. Mais il a été condamné sur la scène internationale. Les Etats-Unis ont supprimé leur aide. L'Union africaine a suspendu la Guinée.
CRISE ÉCONOMIQUE
Les membres du CNDD ont tenté de se présenter comme une nouvelle génération, en rupture avec le passé, mais certains signes indiquent qu'ils pourraient abandonner aussi difficilement le pouvoir que l'ancien président et son clan, estime Crisis Group.
La junte a aboli mercredi la Cour suprême et a suspendu les privilèges de la police judiciaire afin, semble-t-il, d'empêcher les anciens responsables du régime de Conté de tenter d'échapper aux poursuites.
Ces mesures ont reçu un accueil mitigé. Des défenseurs des droits de l'homme disent redouter qu'elles ne servent à des règlements de comptes politiques contre les personnalités de l'ancien régime.
Parallèlement, la Guinée subit le contrecoup de la crise économique mondiale avec une chute de ses revenus miniers en raison de la baisse du cours de l'aluminium.
Après des exportations record de 13,7 millions de tonnes de bauxite l'an dernier, CBG (Alcoa et Rio Tinto Compagnie des Bauxites de Guinée), qui représente 80% des revenus miniers de la Guinée, a déjà dû annuler certaines expéditions en 2009.
Et alors que les sombres perspectives économiques érodent sa popularité, la junte risque aussi de recourir à des mesures autoritaires, estime l'ICG. Des tensions couvent en outre au sein des forces armées, comme l'a montré le mois dernier la tentative d'assassinat du chef de la marine par des officiers.
Le Conseil national pour la Démocratie et le Développement (CNDD) mis en place par la junte a annoncé une répression de la corruption et arrêté des membres de la famille de Conté accusés de complicité avec des trafiquants de drogue, mais l'incertitude plane sur la tenue d'élections promises.
"Il faut d'urgence des pressions nationales et internationales concertées pour rétablir un régime civil, même avant des élections, si la junte traîne les pieds pour préparer le scrutin", dit une note de Crisis Group publiée jeudi.
La communauté internationale, la société civile et les partis politiques devraient s'opposer au maintien au pouvoir du CNDD si des élections ne se tiennent pas cette année, comme promis.
Lansana Conté est décédé après être resté 24 ans au pouvoir, laissant un pays rongé par la pauvreté, la corruption et les luttes politiques intestines en dépit de plusieurs tentatives de dialogue politique.
Des foules nombreuses ont acclamé le capitaine Moussa Dadis Camara lorsqu'il s'est emparé du pouvoir et le putsch a bénéficié d'un certain soutien régional. Mais il a été condamné sur la scène internationale. Les Etats-Unis ont supprimé leur aide. L'Union africaine a suspendu la Guinée.
CRISE ÉCONOMIQUE
Les membres du CNDD ont tenté de se présenter comme une nouvelle génération, en rupture avec le passé, mais certains signes indiquent qu'ils pourraient abandonner aussi difficilement le pouvoir que l'ancien président et son clan, estime Crisis Group.
La junte a aboli mercredi la Cour suprême et a suspendu les privilèges de la police judiciaire afin, semble-t-il, d'empêcher les anciens responsables du régime de Conté de tenter d'échapper aux poursuites.
Ces mesures ont reçu un accueil mitigé. Des défenseurs des droits de l'homme disent redouter qu'elles ne servent à des règlements de comptes politiques contre les personnalités de l'ancien régime.
Parallèlement, la Guinée subit le contrecoup de la crise économique mondiale avec une chute de ses revenus miniers en raison de la baisse du cours de l'aluminium.
Après des exportations record de 13,7 millions de tonnes de bauxite l'an dernier, CBG (Alcoa et Rio Tinto Compagnie des Bauxites de Guinée), qui représente 80% des revenus miniers de la Guinée, a déjà dû annuler certaines expéditions en 2009.
Et alors que les sombres perspectives économiques érodent sa popularité, la junte risque aussi de recourir à des mesures autoritaires, estime l'ICG. Des tensions couvent en outre au sein des forces armées, comme l'a montré le mois dernier la tentative d'assassinat du chef de la marine par des officiers.
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