feu Lansana Conté
C’est une véritable marée humaine et une longue file de véhicules qui ont accompagné la dépouille de Lansana Conté, le président guinéen, de l’Assemblée nationale au stade du 28 septembre.
De la foule sortait un portrait du chef de l’Etat brandi par un Guinéen. Parfois, des mains se levaient pour tenter de toucher le cercueil. De nombreuses jeunes filles en pleurs sur le bord de la route. « Je suis heureux qu’on ait pu faire honneur à notre chef de l’Etat », a expliqué un jeune dans la foule.
Ce vendredi matin, au Palais du peuple, le siège de l’Assemblée nationale, les femmes enroulées dans de longs voiles blancs ont très tôt commencé à entonner les chants religieux destinés à accompagner le défunt, ce que l’on appelle les « beti » en langue soussou, la langue du président Conté.
A chacune des étapes de ces funérailles, à l’Assemblée, au stade, à la grande mosquée de Conakry, une foule nombreuse, un hommage massif qui contraste avec l’état de pauvreté et de sous-développement dans lequel Lansana Conté a laissé la Guinée.
Des réactions internationales contrastées
Lansana Conté n'ayant jamais fait preuve d'un goût immodéré pour les contacts à l'étranger, l'essentiel de ses sorties du territoire étant motivées par des raisons médicales, les réactions à son décès sont très timides.
Concernant la prise du pouvoir par des militaires, les diplomaties du monde entier semblent aujourd'hui se diviser en deux camps : il y a d'un côté ceux qui condamnent et appellent à un retour à l'ordre constitutionnel ; et de l'autre ceux qui préfèrent mettre la pression sur les nouvelles autorités de fait pour qu'elles organisent une transition démocratique.
Menace de sanctions contre Conakry
Les Etats-Unis et le Canada sont les deux pays qui ont les mots les plus durs pour dénoncer la junte dirigée par le capitaine Moussa Dadis Camara. Washington et Ottawa condamnent fermement le coup d'Etat et appellent au respect intégral de l'ordre constitutionnel. En clair, pour les Américains et les Canadiens, c'est au président de l'Assemblée nationale d'assurer la transition et de mener la Guinée à de nouvelles élections dans un délai de 6 mois.
L'organisation internationale de la francophonie (OIF) condamne elle aussi fermement ce putsch et appelle à une mobilisation en faveur de l'Etat de droit. L'Union africaine (UA) a pour sa part déjà brandi la menace de sanctions contre Conakry ; mais le président de la commission, Jean Ping, qui est à Conakry pour les funérailles de Lansana Conté, doit s'entretenir avec les acteurs politiques guinéens pour trouver une solution acceptable pour l'ensemble de la classe politique locale.
La France, qui préside l'Union européenne, semble pour sa part avoir déjà accepté de facto le coup d'Etat. Dans un communiqué de l'Elysée, Nicolas Sarkozy ne condamne pas les putschistes et se contente d'exprimer sa vive préoccupation. Pour la France, la priorité va à des élections libres et transparentes dans un bref délai. Aucune date n'est mentionnée dans ce communiqué. Le ministère français des Affaires étrangères demande quant à lui des élections au premier semestre 2009.
De la foule sortait un portrait du chef de l’Etat brandi par un Guinéen. Parfois, des mains se levaient pour tenter de toucher le cercueil. De nombreuses jeunes filles en pleurs sur le bord de la route. « Je suis heureux qu’on ait pu faire honneur à notre chef de l’Etat », a expliqué un jeune dans la foule.
Ce vendredi matin, au Palais du peuple, le siège de l’Assemblée nationale, les femmes enroulées dans de longs voiles blancs ont très tôt commencé à entonner les chants religieux destinés à accompagner le défunt, ce que l’on appelle les « beti » en langue soussou, la langue du président Conté.
A chacune des étapes de ces funérailles, à l’Assemblée, au stade, à la grande mosquée de Conakry, une foule nombreuse, un hommage massif qui contraste avec l’état de pauvreté et de sous-développement dans lequel Lansana Conté a laissé la Guinée.
Des réactions internationales contrastées
Lansana Conté n'ayant jamais fait preuve d'un goût immodéré pour les contacts à l'étranger, l'essentiel de ses sorties du territoire étant motivées par des raisons médicales, les réactions à son décès sont très timides.
Concernant la prise du pouvoir par des militaires, les diplomaties du monde entier semblent aujourd'hui se diviser en deux camps : il y a d'un côté ceux qui condamnent et appellent à un retour à l'ordre constitutionnel ; et de l'autre ceux qui préfèrent mettre la pression sur les nouvelles autorités de fait pour qu'elles organisent une transition démocratique.
Menace de sanctions contre Conakry
Les Etats-Unis et le Canada sont les deux pays qui ont les mots les plus durs pour dénoncer la junte dirigée par le capitaine Moussa Dadis Camara. Washington et Ottawa condamnent fermement le coup d'Etat et appellent au respect intégral de l'ordre constitutionnel. En clair, pour les Américains et les Canadiens, c'est au président de l'Assemblée nationale d'assurer la transition et de mener la Guinée à de nouvelles élections dans un délai de 6 mois.
L'organisation internationale de la francophonie (OIF) condamne elle aussi fermement ce putsch et appelle à une mobilisation en faveur de l'Etat de droit. L'Union africaine (UA) a pour sa part déjà brandi la menace de sanctions contre Conakry ; mais le président de la commission, Jean Ping, qui est à Conakry pour les funérailles de Lansana Conté, doit s'entretenir avec les acteurs politiques guinéens pour trouver une solution acceptable pour l'ensemble de la classe politique locale.
La France, qui préside l'Union européenne, semble pour sa part avoir déjà accepté de facto le coup d'Etat. Dans un communiqué de l'Elysée, Nicolas Sarkozy ne condamne pas les putschistes et se contente d'exprimer sa vive préoccupation. Pour la France, la priorité va à des élections libres et transparentes dans un bref délai. Aucune date n'est mentionnée dans ce communiqué. Le ministère français des Affaires étrangères demande quant à lui des élections au premier semestre 2009.
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