« Nous demandons le report de l'élection, au moins pour une semaine », a déclaré lors d'une conférence de presse Aboubacar Sylla, porte-parole de l'opposition, à l'issue d'une réunion sur l'état des préparatifs du scrutin.
Il a affirmé s'exprimer "au nom de tous les candidats" - sept au total - en lice contre le président Alpha Condé, élu en novembre 2010, investi le 21 décembre 2010 et qui brigue un second mandat.
"On s'est rendu compte qu'il y a des problèmes absolument sérieux qui, s'ils n'étaient pas résolus assez rapidement, compromettraient la qualité, la transparence et la crédibilité du scrutin du 11 octobre et pourraient même amener les candidats de l'opposition à se retirer du processus électoral", a affirmé M. Sylla.
"Nous avons donc conclu de demander le report" du scrutin "de quelques jours, bien entendu en restant dans les délais légaux", a-t-il dit, en présence de représentants des sept candidats.
Selon la Constitution, la présidentielle doit avoir lieu au plus tard deux mois avant l'expiration du mandat en cours, soit le 20 décembre prochain. Les dispositions légales prévoient qu'elle se tienne un dimanche.
L'idée est que le scrutin puisse être organisé "au plus tard le 20 octobre", nouveau délai qui permettrait à la Commission électorale nationale indépendante (Céni) "de corriger toutes les anomalies et les irrégularités constatées au niveau du fichier électoral" mais aussi "dans l'édition des cartes d'électeur", a expliqué M. Sylla.
"Le fichier électoral n'a pas été complètement corrigé", a-t-il indiqué, évoquant de nombreuses omissions ou inexactitudes, selon lui, sur les cartes d'électeur en cours de distribution.
- Absence d'état-civil fiable -
En outre, certains électeurs habitent à 15 ou 20 km de leur bureau de vote, "sans compter que la Céni, dans le souci de faire vite, a décidé de solliciter les services d'imprimeurs privés pour l'émission des cartes électorales" susceptibles de ne pas respecter leurs cahiers des charges, a ajouté M. Sylla.
Il a par ailleurs réitéré les accusations de l'opposition contre la Céni, "aux ordres" du pouvoir exécutif et, selon lui, décidée à maintenir le vote à la date fixée malgré les problèmes soulevés.
Le chef de la mission d'observation de l'Union européenne (MOE UE), Frank Engel, a reconnu mardi "qu'il serait vain de vouloir nier que ce fichier n'est absolument pas rigoureusement parfait".
"La confection d'un fichier pour chaque échéance électorale est une procédure compliquée, onéreuse, coûteuse et à la fin du compte, il serait bon - c'est une recommandation que nous allons faire sans doute aux autorités guinéennes à l'issue de cette mission - que le pays se dote d'un registre d'état-civil complet, fiable et permanent", a-t-il souligné.
"Cela aiderait le pays et cela serait aussi destiné à apaiser les craintes et doutes, les malentendus qu'il peut y avoir à chaque fois qu'un fichier électoral doit être re-confectionné pour une élection donnée", a expliqué M. Engel.
L'opposition, accusant le pouvoir de ne pas respecter un accord signé en août, a agité peu après l'ouverture de la campagne électorale le 10 septembre la menace d'un boycott de la présidentielle.
Les deux précédents scrutins en Guinée, la présidentielle de 2010 et les législatives de 2013, ont été émaillés de violences et d'accusations de fraude.
Alpha Condé, qui fut longtemps opposant, est le premier président démocratiquement élu de cette ex-colonie française dirigée jusqu'alors par des pouvoirs autoritaires ou dictatoriaux.
Source: VOA La voix de l'Amérique
Il a affirmé s'exprimer "au nom de tous les candidats" - sept au total - en lice contre le président Alpha Condé, élu en novembre 2010, investi le 21 décembre 2010 et qui brigue un second mandat.
"On s'est rendu compte qu'il y a des problèmes absolument sérieux qui, s'ils n'étaient pas résolus assez rapidement, compromettraient la qualité, la transparence et la crédibilité du scrutin du 11 octobre et pourraient même amener les candidats de l'opposition à se retirer du processus électoral", a affirmé M. Sylla.
"Nous avons donc conclu de demander le report" du scrutin "de quelques jours, bien entendu en restant dans les délais légaux", a-t-il dit, en présence de représentants des sept candidats.
Selon la Constitution, la présidentielle doit avoir lieu au plus tard deux mois avant l'expiration du mandat en cours, soit le 20 décembre prochain. Les dispositions légales prévoient qu'elle se tienne un dimanche.
L'idée est que le scrutin puisse être organisé "au plus tard le 20 octobre", nouveau délai qui permettrait à la Commission électorale nationale indépendante (Céni) "de corriger toutes les anomalies et les irrégularités constatées au niveau du fichier électoral" mais aussi "dans l'édition des cartes d'électeur", a expliqué M. Sylla.
"Le fichier électoral n'a pas été complètement corrigé", a-t-il indiqué, évoquant de nombreuses omissions ou inexactitudes, selon lui, sur les cartes d'électeur en cours de distribution.
- Absence d'état-civil fiable -
En outre, certains électeurs habitent à 15 ou 20 km de leur bureau de vote, "sans compter que la Céni, dans le souci de faire vite, a décidé de solliciter les services d'imprimeurs privés pour l'émission des cartes électorales" susceptibles de ne pas respecter leurs cahiers des charges, a ajouté M. Sylla.
Il a par ailleurs réitéré les accusations de l'opposition contre la Céni, "aux ordres" du pouvoir exécutif et, selon lui, décidée à maintenir le vote à la date fixée malgré les problèmes soulevés.
Le chef de la mission d'observation de l'Union européenne (MOE UE), Frank Engel, a reconnu mardi "qu'il serait vain de vouloir nier que ce fichier n'est absolument pas rigoureusement parfait".
"La confection d'un fichier pour chaque échéance électorale est une procédure compliquée, onéreuse, coûteuse et à la fin du compte, il serait bon - c'est une recommandation que nous allons faire sans doute aux autorités guinéennes à l'issue de cette mission - que le pays se dote d'un registre d'état-civil complet, fiable et permanent", a-t-il souligné.
"Cela aiderait le pays et cela serait aussi destiné à apaiser les craintes et doutes, les malentendus qu'il peut y avoir à chaque fois qu'un fichier électoral doit être re-confectionné pour une élection donnée", a expliqué M. Engel.
L'opposition, accusant le pouvoir de ne pas respecter un accord signé en août, a agité peu après l'ouverture de la campagne électorale le 10 septembre la menace d'un boycott de la présidentielle.
Les deux précédents scrutins en Guinée, la présidentielle de 2010 et les législatives de 2013, ont été émaillés de violences et d'accusations de fraude.
Alpha Condé, qui fut longtemps opposant, est le premier président démocratiquement élu de cette ex-colonie française dirigée jusqu'alors par des pouvoirs autoritaires ou dictatoriaux.
Source: VOA La voix de l'Amérique
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