Alpha Condé ne veut pas de financement extérieur pour les prochaines consultations électorales et notamment la présidentielle de décembre 2015. Le problème repose sur le fait que la Commission électorale (Céni), dont le président s'est entretenu cette semaine avec la commission des finances de l'Assemblée nationale, n'a pas encore trouvé les 500 milliards de francs guinéens pour boucler son budget. Il manque environ la moitié de cette somme.
Or le pays est sous perfusion de la Banque mondiale et a vu ses recettes fiscales fondre à cause de la crise Ebola. Pourquoi dans ces conditions repousser l'aide internationale pour les prochaines élections ? L'opposition a sa petite idée. On se souvient qu'en octobre 2013, l'Union européenne, partenaire financier et technique de la Commission électorale n'avait pas ménagé ses critiques quant à l'organisation des législatives.
Les experts de l'Union européenne avaient même joué un rôle crucial pour éviter que le processus ne dérape alors que le recomptage des voix dans certaines circonscriptions donnait lieu à un vrai psychodrame. Pour l'opposition, c'est bel et bien la vigilance de l'Union européenne qui a permis d'apporter un peu de transparence. Et elle accuse aujourd'hui le président Condé de vouloir écarter l'UE afin de préparer des fraudes. A un an de l'élection présidentielle, le ton commence déjà à monter au sein de la classe politique.
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