Les travailleurs de l’hôpital général de Grand-Yoff, du moins une partie de ces derniers, ont décidé d’observer ce matin une heure de suspension de travail. Ils ont à cet effet tenu un sit-in au sein de l’hôpital. La palette des revendications tourne essentiellement autour de l’amélioration des conditions de travail. Aussi le départ du directeur général le colonel Babacar Ngom figure sur la liste des revendications. A en croire Ousseynou Sow représentant du personnel au sein du conseil d’administration « le directeur devait partir à la retraite depuis le 26 juin dernier et depuis lors rien n’a été fait ». Sow et ses amis jugent alors qu’il est plus que nécessaire que M. Ngom balaie le plancher car depuis qu’il est à la tête de l’Hoggy aucune des décisions prises pour l’amélioration des conditions de travail n’a été exécutée. M. Sow renseigne d’ailleurs que cet état de fait a causé l’arrêt dans certains services qui n’opèrent plus.
L’Hoggy serait aussi mal géré selon Ousseynou Sow. « Les recrutements non budgétisés sont fréquents ici et nous disons non à cela et stop à la mal gouvernance » déclare-t-il. Il ajoute « à un mois de sa retraite le directeur a utilisé les sous de l’hôpital pour aller en Malaisie et à son retour il est resté pendant une semaine chez lui paralysant le travail à l’hôpital ».
La direction de l’Hoggy elle assimile ce sit-in à « un coup de tonnerre dans un ciel serein ». Encore qu’elle ne veut pas entrer dans ce débat qu’elle qualifie de « fallacieux, débile et irrespectueux des institutions » selon Tom Gueye chef du service communication de cette structure hospitalière. Pour lui le débat se situe ailleurs. Les travailleurs doivent plutôt se tourner vers les agrégats remis au vert et l’hôpital qui a retrouvé sa stabilité dans la gestion. Les salaires sont payés sans que l’administration n’ait besoin d’emprunter comme elle le faisait avant.
Par ailleurs Tom voit aussi à travers ce sit-in la sauvegarde d’intérêts crypto-personnels. Il souligne en effet que « c’est un manager qui a été nommé par décret. Et manager c’est gérer. Gérer c’est choisir. Quand on choisit on élimine ». M. Gueye en conclut alors que « ce sont les personnes incompétentes écartées qui s’agitent et demandent le départ du directeur ». Ousseynou répond et affirme que « l’incompétence d’un membre du personnel ne se décrète pas ». Ce qu’il appelle les évaluations de perfectionnement ou les systèmes de division par objectif peuvent objectivement dire qui est compétent ou qui ne l’est pas, renseigne-t-il.
Sow et ses amis promettent que d’ici trois jours si rien est fait « il y aura sit-in chaque jour ». Il insiste « ce sera de façon répétée et quotidienne jusqu’à ce que l’on obtienne gain de cause ». Gain de cause avec le ministère de la santé et non l’administration de l’hôpital qu’une partie du personnel ne considère plus comme son interlocutrice.
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