Connectez-vous S'inscrire
PRESSAFRIK.COM , L'info dans toute sa diversité (Liberté - Professionnalisme - Crédibilité)

Human Rights Watch accuse les paramilitaires soudanais de violences sexuelles généralisées



Human Rights Watch (HRW) a accusé les Forces paramilitaires de soutien rapide (FSR) et les milices alliées au Soudan d'avoir commis des violences sexuelles généralisées dans le sud du pays ravagé par plus d'un an et demi de guerre entre l'armée régulière du général al-Burhane et les FSR du général Hemedti.

Dans un rapport publié ce lundi, l'organisation de défense des droits de l'homme affirme avoir documenté des dizaines de cas impliquant des femmes et des fillettes, âgées de 7 à 50 ans, victimes de violences sexuelles, notamment de viols collectifs et d'esclavage sexuel, dans le Sud-Kordofan déchiré par le conflit.

Le Sud-Kordofan est en grande partie contrôlé par le Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord (SPLM-N), un groupe armé rebelle qui contrôle les monts Nouba au Soudan et certaines parties de l'État du Nil Bleu.

« Il y a eu maintes attaques sur des villes dans le Sud-Kordofan par les FSR et c'est dans ce contexte de ces attaques que l'on a vu, une fois de plus, des violences sexuelles à un niveau massif. On a documenté en parlant à des victimes de violences sexuelles, surtout de viols, notamment des viols collectifs contre des femmes et des filles dans des villes du Sud-Kordofan, a expliqué à RFI la directrice Afrique de Human Rights Watch, Laetitia Bader. Alors nos entretiens avec des victimes et des survivantes de viols, mais aussi avec des membres de leur famille, décrivent vraiment, une fois de plus, des exactions absolument terribles qui sont des crimes de guerre et qui pourraient constituer des crimes contre l'humanité ».

Viols quotidiens
Selon HRW, de nombreuses victimes ont été violées collectivement chez elles ou chez des voisins, souvent devant leur famille, tandis que certaines ont été enlevées et détenues comme esclaves. Une survivante de 35 ans de la tribu Nouba a raconté avoir été violée par six combattants des FSR qui ont pris d'assaut sa propriété familiale et tué son mari et son fils lorsqu'ils ont tenté d'intervenir. « Ils n'arrêtaient pas de me violer, tous les six », a-t-elle déclaré.

Une autre survivante, âgée de 18 ans, a raconté avoir été emmenée en février avec 17 autres personnes dans une base militaire, où elles ont rejoint 33 autres femmes et filles détenues. Le groupe de prisonnières aurait été enchaîné et violé quotidiennement pendant trois mois.

HRW a qualifié ces violences de « grave violation du droit humanitaire », exhortant l'ONU et l'Union africaine à « agir de toute urgence pour aider les survivantes, protéger les autres femmes et filles et garantir la justice pour ces crimes odieux ».

Rfi

Lundi 16 Décembre 2024 - 08:27


div id="taboola-below-article-thumbnails">

Nouveau commentaire :
Facebook Twitter