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"Il faut six mois pour qu’un nouveau ministre appréhende bien son poste", selon Habib Thiam

L’ancien Premier Ministre du Sénégal, Habib Thiam a fait comprendre, ce dimanche 27 décembre, qu’il faut un minimum de stabilité pour travailler sérieusement. En effet, invité à l’émission Grand jury de la Rfm, il a affirmé qu’«il faut 6 mois pour un ministre qui vient d’être nommé à un poste pour appréhender les problèmes de son département». En outre, il est d’avis que les questions de positionnement au sein de la Coalition Bennoo Siggil Senegaal constituent une perte de temps.



"Il faut six mois pour qu’un nouveau ministre appréhende bien son poste", selon Habib Thiam
«Il faut 6 mois pour un ministre qui vient d’être nommé à un poste pour appréhender les problèmes de son département» a fait savoir l’ancien Premier Ministre du Sénégal, Habib Thiam. Il fait cette déclaration au moment où le gouvernement de Souleymane Ndéné Ndiaye sixième Premier ministre de l’alternance enregistre son énième réaménagement avec le départ de Moustapha Sourang du ministère de la Justice et son remplacement par Me El Hadji Amadou Lamine Sall. C’est sur la tribune du «Grand jury» de la RFM que l’un des plus anciens chefs du gouvernement du Sénégal a appelé à plus de stabilité dans l’attelage gouvernemental.

«Quand un ministre est nommé à un poste, s’il est bon, il lui faut un minimum de six mois pour appréhender son poste et connaitre le personnel sur lequel il peut compter pour faire des résultats», a déclaré Habib Thiam. L’ancien président de l’Assemblée Nationale est d’avis qu’il faut un minimum de stabilité pour travailler et travailler sérieusement dans un gouvernement.

Pour lui, «si le ministre change tout le temps, il n’a pas le temps de conduire, d’une manière suivie, l’action pour laquelle il a été nommée». Habib Thiam d’indiquer que: «c’est le problème de l’instabilité ministérielle qui n’est pas une bonne chose, ni dans notre pays ni dans un autre». Il a, ainsi, donné l’exemple de «la quatrième République française qui a sombré parce que, précisément, il y avait des changements de gouvernements pratiquement tous les 6 mois. Et cela a conduit à la révolte des Généraux en Algérie et au retour du Général De Gaule».

Face à la pugnacité de son interlocuteur, l’ancien Premier ministre ne s'est pas interdit de parler de la politique au Sénégal. Habib Thiam s’est prononcé sur les querelles de leadership au sein de la Coalition Bennoo Siggil Senegaal en perspective de la présidentielle de 2012. Il a trouvé ces querelles «fades» et simplement «une perte de temps». L’ami du deuxième président de la République du Sénégal de marteler «ce n’est pas cela le problème. La véritable querelle qui vaille pour moi, il est de voir quelles sont les actions que nous devrons mener demain pour que notre pays aille de l’avant dans tous les domaines: l’agriculture, la pêche, l’élevage, l’industrie, l’école, les hôpitaux, les infrastructures, etc. cela c’est important. Il peut y avoir 5O présidents, il peut y avoir 50 ministres pour un poste donné. Il y a une équipe qui doit être constituée».

Papa Mamadou Diéry Diallo

Dimanche 27 Décembre 2009 - 13:47


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