Il combat les narcotrafiquants, perché sur sa moto aux allures de Batmobile psychédélique, donne des concerts de rock dans des stades ou encore fait jaillir des éclairs de ses poignets. Dans « Messager de Dieu », Gurmeet Ram Rahim Singh se met en scène comme un personnage haut en couleur, dans tous les sens du terme.
Comme l'indique son titre, ce film de plus de trois heures présente ce gourou, de manière assez peu subtile, comme un messie extravagant, venu débarrasser l'Inde de tous ses maux. Réputé proche du BJP, le parti au pouvoir, ce dernier est le leader spirituel d’une secte basée dans le nord de l'Inde, qui compte des dizaines de millions d'adeptes. Comme beaucoup d'autres en Inde, le gourou traine un passé sulfureux. Il a notamment été accusé de viol, de meurtre et récemment, d'avoir ordonné ni plus ni moins la castration de plusieurs de ses fidèles.
Plusieurs organisations religieuses ont manifesté contre la sortie de « Messager de Dieu ». Mais cela n'a pas empêché sa sortie. Pourtant le conseil de la censure du cinéma indien, qui a le dernier mot sur la question, s'y était initialement opposé. La décision avait cependant été renversée en appel, provoquant la démission de la directrice du panel, laquelle a dénoncé « l'ingérence d'agents corrompus du gouvernement ».
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