Le projet d’indemnisation des victimes des violences électorales survenues entre février 2021 et mars 2024 continue de susciter des réactions vives au sein de la société civile. Dans un communiqué, la plateforme "Nay Ler" a exprimé son opposition à cette initiative portée par le président Bassirou Diomaye Faye et son gouvernement, estimant « qu’elle risque de récompenser des militants politiques plutôt que de soulager de vraies victimes».
Le gouvernement prévoit de débloquer 5 milliards de francs CFA pour indemniser les victimes des troubles électoraux survenus ces dernières années. Cependant, la plateforme "Nay Ler", dirigée par Babacar Mbaye Ngaraf, rejette catégoriquement cette mesure. « Nous trouvons indécent que l’argent du contribuable soit utilisé pour contenter des militants engagés dans une lutte d’un parti politique pour conquérir le pouvoir», déclare t-il dans le document.
Il critique ainsi une indemnisation qui pourrait, selon lui, « confondre victimes et coupables et bafouer les principes de justice et d’équité. » Pour « Nay Ler », si l’État veut véritablement soulager les victimes, il devrait élargir cette logique d’indemnisation à toutes les personnes affectées par des violences politiques depuis l’indépendance, sous les présidences de Senghor, Wade et Macky Sall.
Des risques de dérives politiques dénoncés
La plateforme va plus loin en alertant « sur les risques de dérives politiques qu’une telle initiative pourrait engendrer. » Elle redoute que cette indemnisation ouvre la voie à des pratiques assimilables à un « mercenariat politique, où les militants pourraient être tentés de recourir à la violence dans l’espoir d’être récompensés une fois leur parti arrivé au pouvoir. »
Selon Babacar Mbaye Ngaraf, ce projet menace le principe d’égalité des citoyens et compromet l’éthique démocratique : «Nous refusons que l’argent public serve à récompenser des individus impliqués dans des luttes partisanes au détriment des véritables victimes de ces violences.»
Outre son opposition à l’indemnisation des victimes des violences électorales, Nay Ler a saisi l’occasion pour interpeller les autorités sur d’autres dossiers sensibles. Elle s’inquiète notamment du silence autour du dossier ONAS (Office National de l’Assainissement du Sénégal) et demande aux députés de créer une commission d’enquête parlementaire sur l’affaire ASER (Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale).
Cette commission, selon la plateforme, permettrait de faire la lumière sur la gestion des fonds et des projets publics, de situer les responsabilités dans la mise en œuvre des programmes d’électrification rurale visant à desservir 1 600 localités.
Des attentes envers l’État
La plateforme appelle enfin l’État à adopter des mesures transparentes et équitables pour la gestion des affaires publiques et la protection des droits des citoyens. Elle exhorte le gouvernement à « prioriser l’indemnisation des victimes reconnues légalement. Éviter toute instrumentalisation politique des fonds publics. Respecter les principes d’équité et de justice sociale.»
"Nay Ler" conclut son communiqué en réaffirmant sa vigilance face aux décisions du gouvernement et en appelant les Sénégalais à rester mobilisés pour défendre l’intérêt général.
Le gouvernement prévoit de débloquer 5 milliards de francs CFA pour indemniser les victimes des troubles électoraux survenus ces dernières années. Cependant, la plateforme "Nay Ler", dirigée par Babacar Mbaye Ngaraf, rejette catégoriquement cette mesure. « Nous trouvons indécent que l’argent du contribuable soit utilisé pour contenter des militants engagés dans une lutte d’un parti politique pour conquérir le pouvoir», déclare t-il dans le document.
Il critique ainsi une indemnisation qui pourrait, selon lui, « confondre victimes et coupables et bafouer les principes de justice et d’équité. » Pour « Nay Ler », si l’État veut véritablement soulager les victimes, il devrait élargir cette logique d’indemnisation à toutes les personnes affectées par des violences politiques depuis l’indépendance, sous les présidences de Senghor, Wade et Macky Sall.
Des risques de dérives politiques dénoncés
La plateforme va plus loin en alertant « sur les risques de dérives politiques qu’une telle initiative pourrait engendrer. » Elle redoute que cette indemnisation ouvre la voie à des pratiques assimilables à un « mercenariat politique, où les militants pourraient être tentés de recourir à la violence dans l’espoir d’être récompensés une fois leur parti arrivé au pouvoir. »
Selon Babacar Mbaye Ngaraf, ce projet menace le principe d’égalité des citoyens et compromet l’éthique démocratique : «Nous refusons que l’argent public serve à récompenser des individus impliqués dans des luttes partisanes au détriment des véritables victimes de ces violences.»
Outre son opposition à l’indemnisation des victimes des violences électorales, Nay Ler a saisi l’occasion pour interpeller les autorités sur d’autres dossiers sensibles. Elle s’inquiète notamment du silence autour du dossier ONAS (Office National de l’Assainissement du Sénégal) et demande aux députés de créer une commission d’enquête parlementaire sur l’affaire ASER (Agence Sénégalaise d’Électrification Rurale).
Cette commission, selon la plateforme, permettrait de faire la lumière sur la gestion des fonds et des projets publics, de situer les responsabilités dans la mise en œuvre des programmes d’électrification rurale visant à desservir 1 600 localités.
Des attentes envers l’État
La plateforme appelle enfin l’État à adopter des mesures transparentes et équitables pour la gestion des affaires publiques et la protection des droits des citoyens. Elle exhorte le gouvernement à « prioriser l’indemnisation des victimes reconnues légalement. Éviter toute instrumentalisation politique des fonds publics. Respecter les principes d’équité et de justice sociale.»
"Nay Ler" conclut son communiqué en réaffirmant sa vigilance face aux décisions du gouvernement et en appelant les Sénégalais à rester mobilisés pour défendre l’intérêt général.
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