Des soldats français se battent au Mali, alors l'heure n'est pas à la polémique politicienne. Le chef des députés UMP Christian Jacob affiche sa solidarité avec le gouvernement. « A partir du moment où les soldats français sont au feu, il y a bien évidemment unité », assure-t-il. L'interlocuteur change, mais pas les mots. « Les troupes sont engagées, l'unité nationale est totalement acquise », affirme ainsi le centriste Jean-Louis Borloo.
A gauche, si certains écologistes ont fait part de leurs interrogation, François de Rugy, lui, évite la polémique. « Nous soutenons sur le fond les objectifs de fond de cette opération », dit le député Vert. Même le député communiste André Chassaigne reconnaît que le président François Hollande n'avait pas le choix : « Le fait qu'il y ait une intervention en urgence, c'est bien une forme d'échec politique en quelque sorte. Quoi qu'il en soit, il n'était pas envisageable de laisser les troupes islamistes prendre la direction politique du Mali ».
Jean-Marc Ayrault a salué l'attitude responsable des parlementaires. « La réunion qui vient d'avoir lieu confirme s'il en était besoin la capacité de notre pays à se réunir lorsque sont en jeu les valeurs qui sont le fondement même de notre République », a déclaré le Premier ministre à l'issue de la réunion.
Un débat parlementaire sur l'intervention au Mali doit avoir lieu mercredi. Il sera peut-être moins consensuel et donnera en tout cas l'occasion d'aborder les questions du mandat, de la durée de l'intervention et de la mise en place d'une éventuelle coalition.
Source : Rfi.fr
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