Malgré les appels au cessez-le-feu venus du monde entier, les exigences contradictoires des deux camps semblent vouer à l'échec un plan présenté vendredi par le président américain, Joe Biden, après bientôt huit mois de guerre.
Israël a promis d'éliminer le Hamas, au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza et auteur le 7 octobre d'une attaque sanglante sur son sol, tandis que le mouvement islamiste palestinien exige un cessez-le-feu total.
Mardi, des frappes aériennes ont visé l'est et le centre de Rafah, selon des témoins et un responsable local. Un témoin a signalé des tirs d'artillerie à Khan Younès, une ville en ruines à quelques kilomètres de Rafah.
Les bombardements ont fait au moins trois morts dans la ville de Gaza, dans le nord, selon la défense civile, et quatre morts dans le camp palestinien de Bureij, dans le centre du territoire.
Ce plan vise à établir un cessez-le-feu "permanent" dans une phase ultérieure, à condition que le Hamas "respecte ses engagements", selon M. Biden. Les Etats-Unis ont annoncé un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU pour le soutenir.
Mais Israël a jugé lundi "incomplète" cette proposition.
"Les allégations selon lesquelles nous avons accepté un cessez-le-feu sans que nos conditions soient respectées sont incorrectes", a déclaré le Premier ministre, Benjamin Netanyahu.
Sous une très forte pression de son opinion publique et de ses alliés d'extrême droite, Benjamin Netanyahu a réaffirmé son intention de "détruire" le Hamas et d'obtenir la libération de "tous les otages" enlevés le 7 octobre.
Israël, encore traumatisé, a appris lundi la mort de quatre des otages enlevés dans des kibboutz du sud du pays, probablement tués pendant les combats dans le secteur de Khan Younès et dont les corps sont toujours aux mains du Hamas, selon l'armée.
"Ils auraient dû rentrer vivants dans leur pays et au sein de leur famille", a affirmé le Forum des familles d'otages.
"J'exhorte toutes les parties à aboutir immédiatement à un accord pour parvenir à un cessez-le-feu et libérer les otages. Il n'y a pas d'alternative: tout retard coûte chaque jour des vies", a déclaré mardi l'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland.
La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du 7 octobre, qui a entraîné la mort de 1.194 personnes en Israël, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
Sur les 251 personnes emmenées comme otages, 120 sont toujours détenues à Gaza, dont 41 sont mortes, selon l'armée israélienne.
En représailles, Israël a déclaré la guerre au Hamas, qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne.
Son armée a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait jusqu'ici 36.550 morts, dont 71 en 24 heures, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.
Après plusieurs mois d'offensive au sol, les forces israéliennes sont entrées le 7 mai dans la ville de Rafah où s'étaient réfugiés, selon l'ONU, 1,4 million de Palestiniens.
Mais au fil des semaines, des combats ont repris dans plusieurs secteurs du nord et du centre de la bande de Gaza, que l'armée avait pourtant assuré contrôler, témoignant d'un "échec" de la stratégie israélienne, souligne Michael Milshtein, spécialiste des questions palestiniennes à l'Université de Tel-Aviv.
"Depuis janvier ou février, Israël a suivi une stratégie d'opérations très précises, limitées, au lieu de rester sur tout le territoire", a expliqué ce chercheur. "Cette stratégie a échoué", a-t-il ajouté.
Aggravant la crise humanitaire dans le territoire assiégé, l'offensive sur Rafah a entraîné la fermeture du passage avec l'Egypte, crucial pour l'entrée de l'aide internationale.
Les organisations humanitaires dénoncent l'insuffisance de l'aide, qui transite via le passages de Kerem Shalom en Israël, et les immenses difficultés pour l'acheminer jusqu'aux populations.
Dans les ruines de Khan Younès, le sort s'acharne sur les déplacés dont les tentes se sont retrouvées inondées par les eaux usées après la rupture d'une canalisation. "Il n'y a pas d'eau potable. Il n'y a même pas de vendeur d'eau dans les rues. Il n'y a même pas d'eau de mer", a témoigné à l'AFP l'un d'eux, Saïd Ashour.
Dans le nord d'Israël, les pompiers et l'armée tentent pendant ce temps de maîtriser des feux de forêts apparus après des tirs de roquettes depuis le Liban.
Un photographe de l'AFP à Kiryat Shmona, dans le nord-est d'Israël, a vu d'intenses brasiers dévorer cette zone frontalière, théâtre d'échanges de tirs entre l'armée israélienne et le Hezbollah libanais en marge de la guerre à Gaza.
Israël a promis d'éliminer le Hamas, au pouvoir depuis 2007 dans la bande de Gaza et auteur le 7 octobre d'une attaque sanglante sur son sol, tandis que le mouvement islamiste palestinien exige un cessez-le-feu total.
Mardi, des frappes aériennes ont visé l'est et le centre de Rafah, selon des témoins et un responsable local. Un témoin a signalé des tirs d'artillerie à Khan Younès, une ville en ruines à quelques kilomètres de Rafah.
Les bombardements ont fait au moins trois morts dans la ville de Gaza, dans le nord, selon la défense civile, et quatre morts dans le camp palestinien de Bureij, dans le centre du territoire.
Proposition "incomplète"
Les pays du G7 ont dit appuyer "pleinement" le plan présenté par Joe Biden, proposé selon lui par Israël, prévoyant un cessez-le-feu de six semaines accompagné d'un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, de la libération de certains otages, notamment des femmes et des malades, et de prisonniers palestiniens détenus par Israël.Ce plan vise à établir un cessez-le-feu "permanent" dans une phase ultérieure, à condition que le Hamas "respecte ses engagements", selon M. Biden. Les Etats-Unis ont annoncé un projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU pour le soutenir.
Mais Israël a jugé lundi "incomplète" cette proposition.
"Les allégations selon lesquelles nous avons accepté un cessez-le-feu sans que nos conditions soient respectées sont incorrectes", a déclaré le Premier ministre, Benjamin Netanyahu.
Sous une très forte pression de son opinion publique et de ses alliés d'extrême droite, Benjamin Netanyahu a réaffirmé son intention de "détruire" le Hamas et d'obtenir la libération de "tous les otages" enlevés le 7 octobre.
Israël, encore traumatisé, a appris lundi la mort de quatre des otages enlevés dans des kibboutz du sud du pays, probablement tués pendant les combats dans le secteur de Khan Younès et dont les corps sont toujours aux mains du Hamas, selon l'armée.
"Ils auraient dû rentrer vivants dans leur pays et au sein de leur famille", a affirmé le Forum des familles d'otages.
"Pas d'alternative"
"J'exhorte toutes les parties à aboutir immédiatement à un accord pour parvenir à un cessez-le-feu et libérer les otages. Il n'y a pas d'alternative: tout retard coûte chaque jour des vies", a déclaré mardi l'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland. La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du 7 octobre, qui a entraîné la mort de 1.194 personnes en Israël, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
Sur les 251 personnes emmenées comme otages, 120 sont toujours détenues à Gaza, dont 41 sont mortes, selon l'armée israélienne.
En représailles, Israël a déclaré la guerre au Hamas, qu'il considère comme une organisation terroriste de même que les Etats-Unis et l'Union européenne.
Son armée a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait jusqu'ici 36.550 morts, dont 71 en 24 heures, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.
Après plusieurs mois d'offensive au sol, les forces israéliennes sont entrées le 7 mai dans la ville de Rafah où s'étaient réfugiés, selon l'ONU, 1,4 million de Palestiniens.
"Pas d'eau"
Cette offensive, qui a poussé un million de personnes à fuir à nouveau, a permis à l'armée de prendre le contrôle de secteurs stratégiques, comme le passage frontalier de Rafah avec l'Egypte et le couloir de Philadelphie, une route qui borde la frontière du côté palestinien.Mais au fil des semaines, des combats ont repris dans plusieurs secteurs du nord et du centre de la bande de Gaza, que l'armée avait pourtant assuré contrôler, témoignant d'un "échec" de la stratégie israélienne, souligne Michael Milshtein, spécialiste des questions palestiniennes à l'Université de Tel-Aviv.
"Depuis janvier ou février, Israël a suivi une stratégie d'opérations très précises, limitées, au lieu de rester sur tout le territoire", a expliqué ce chercheur. "Cette stratégie a échoué", a-t-il ajouté.
Aggravant la crise humanitaire dans le territoire assiégé, l'offensive sur Rafah a entraîné la fermeture du passage avec l'Egypte, crucial pour l'entrée de l'aide internationale.
Les organisations humanitaires dénoncent l'insuffisance de l'aide, qui transite via le passages de Kerem Shalom en Israël, et les immenses difficultés pour l'acheminer jusqu'aux populations.
Dans les ruines de Khan Younès, le sort s'acharne sur les déplacés dont les tentes se sont retrouvées inondées par les eaux usées après la rupture d'une canalisation. "Il n'y a pas d'eau potable. Il n'y a même pas de vendeur d'eau dans les rues. Il n'y a même pas d'eau de mer", a témoigné à l'AFP l'un d'eux, Saïd Ashour.
Dans le nord d'Israël, les pompiers et l'armée tentent pendant ce temps de maîtriser des feux de forêts apparus après des tirs de roquettes depuis le Liban.
Un photographe de l'AFP à Kiryat Shmona, dans le nord-est d'Israël, a vu d'intenses brasiers dévorer cette zone frontalière, théâtre d'échanges de tirs entre l'armée israélienne et le Hezbollah libanais en marge de la guerre à Gaza.
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