Marquée par des affrontements meurtriers, l'opération pour arrêter le général Mohammed Kanjo Hassan, a été lancée mercredi 25 décembre par les forces de sécurité à Tartous, dans l'ouest du pays, bastion de la minorité alaouite dont est issu Bachar el-Assad, renversé le 8 décembre par une coalition de rebelles menée par le groupe islamiste radical sunnite Hayat Tahrir al-Sham (HTS).
L'arrestation de Mohammed Kanjo Hassan a été marquée par des violences après que des hommes armés ont tenté d'empêcher les forces de sécurité de le capturer. Quatorze membres des forces de sécurité et sept hommes armés ont péri en 24 heures, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Ce centre pénitentiaire, construit dans les années 1980 durant le règne de Hafez el-Assad - le père de Bachar - pour accueillir des détenus politiques, est devenu un symbole du contrôle impitoyable de l'État syrien sur ses citoyens. Selon l'ADMSP, environ 30 000 personnes avaient été détenues à Saydnaya depuis 2011, certaines soumises aux pires tortures, dont seulement 6 000 avaient été relâchées.
L'arrestation de « l'un des criminels du régime d'Assad », « représente une étape importante vers l'obtention de la justice et la poursuite des criminels », s'est réjoui sur X la coalition syrienne de l'opposition, qui regroupe les principales formations politiques en exil.
Pour Cédric Labrousse, doctorant à l’EHESS, avec l'arrestation d'un ancien rouage du système concentrationnaire des Assad, les nouveaux chefs de Damas veulent montrer qu'ils sont différents de l'ancien régime : « On voit qu'il y a une campagne très efficace, très rapide d'arrestations, avec la volonté de les avoir vivants. Ça veut dire qu'il y a une volonté derrière d'agir dans un système judiciaire, d'exemplarité, de montrer qu'on est mieux que l'adversaire. On connaît les méthodes du régime déchu, c'était la torture et la prison. C'était sans jugement ou avec des jugements, sans aucune preuve, sans défense. La justice expéditive de tout régime autoritaire tel qu'on peut l'imaginer. »
Pour le doctorant à l'EHESS, joint par Aabla Jounaididu service international, HTS veut montrer que dorénavant, il y a une procédure, avec d'abord des mandats, puis des arrestations. « S'il y a des combats, bien évidemment, ils répondent, rappelle Cédric Labrousse. Et c'est tout à fait légitime si l'on se place en tout cas du point de vue d'une force de sécurité qui veut ramener l'ordre. Il y a une volonté claire de rupture avec l'ancien régime. »
L'arrestation de Mohammed Kanjo Hassan a été marquée par des violences après que des hommes armés ont tenté d'empêcher les forces de sécurité de le capturer. Quatorze membres des forces de sécurité et sept hommes armés ont péri en 24 heures, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Il a acté la mort de «milliers de personnes lors de procès expéditifs»
Le chef de la justice militaire sous Bachar el-Assad, promu à ce poste en 2014, a été arrêté dans la localité de Khirbet al-Ma'zah avec vingt membres de sa garde rapprochée. Mohammed Kanjo Hassan a acté la condamnation à mort de « milliers de personnes lors de procès expéditifs », a indiqué à l'Agence France presse Diab Seria, cofondateur de l'Association des détenus et des disparus de la prison de Saydnaya (ADMSP).Ce centre pénitentiaire, construit dans les années 1980 durant le règne de Hafez el-Assad - le père de Bachar - pour accueillir des détenus politiques, est devenu un symbole du contrôle impitoyable de l'État syrien sur ses citoyens. Selon l'ADMSP, environ 30 000 personnes avaient été détenues à Saydnaya depuis 2011, certaines soumises aux pires tortures, dont seulement 6 000 avaient été relâchées.
L'arrestation de « l'un des criminels du régime d'Assad », « représente une étape importante vers l'obtention de la justice et la poursuite des criminels », s'est réjoui sur X la coalition syrienne de l'opposition, qui regroupe les principales formations politiques en exil.
Pour Cédric Labrousse, doctorant à l’EHESS, avec l'arrestation d'un ancien rouage du système concentrationnaire des Assad, les nouveaux chefs de Damas veulent montrer qu'ils sont différents de l'ancien régime : « On voit qu'il y a une campagne très efficace, très rapide d'arrestations, avec la volonté de les avoir vivants. Ça veut dire qu'il y a une volonté derrière d'agir dans un système judiciaire, d'exemplarité, de montrer qu'on est mieux que l'adversaire. On connaît les méthodes du régime déchu, c'était la torture et la prison. C'était sans jugement ou avec des jugements, sans aucune preuve, sans défense. La justice expéditive de tout régime autoritaire tel qu'on peut l'imaginer. »
Pour le doctorant à l'EHESS, joint par Aabla Jounaididu service international, HTS veut montrer que dorénavant, il y a une procédure, avec d'abord des mandats, puis des arrestations. « S'il y a des combats, bien évidemment, ils répondent, rappelle Cédric Labrousse. Et c'est tout à fait légitime si l'on se place en tout cas du point de vue d'une force de sécurité qui veut ramener l'ordre. Il y a une volonté claire de rupture avec l'ancien régime. »
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