Sous haute pression depuis les révélations du Canard Enchaîné, accusant sa femme d'emplois présumés fictifs, François Fillon a accusé la gauche de fomenter un «coup d'Etat institutionnel».
Lors d'une réunion à huis clos à son Quartier Général (QG), le candidat Les Républicains a affirmé que «La crédibilité de (sa) candidature est remise en cause» par cette affaire. Empêtré dans ces accusations menaçant lourdement sa campagne dans la course à la présidentielle, François Fillon a demandé aux 200 à 300 Républicains réunis devant lui de «tenir 15 jours», afin que la lumière soit faite sur cette enquête.
«Je vis une expérience d'une violence inouïe, ma famille, mon entourage, nous-mêmes, la crédibilité de notre famille politique, de ma candidature, tout est remis en cause, dans le cadre d'une opération organisée professionnelle. Je sais que d'autres parmi vous ont déjà vécu des moments comme ceux-là. Je pense à eux. Ça ne m'était jamais arrivé. On a 15 jours à tenir car on sait que dans les 15 jours qui viennent, on aura les résultats de cette enquête. On aura les résultats de cette enquête car on est à la veille de l'élection présidentielle. Et personne ne peut imaginer qu'on prenne en otage jusqu'au dernier moment l'élection présidentielle et le candidat qui a été désigné par près de 4 millions de Français à la sortie de la primaire de la droite et du centre. Cette affaire on sait d'où elle vient, elle vient du pouvoir, elle vient de la gauche. Cette opération, je vous le dis tout de suite, elle ne vient pas de chez nous, elle ne vient pas de nos rangs. N'écoutez pas ceux qui disent que ce sont nos propres amis qui pour se venger des uns et des autres ont monté cette affaire », a-t-il déclaré.
Les choses ne sont pas simples pour les députés Les Républicains, qui évoquent déjà des recours éventuels et autres "plans B" en cas de remplacement de François Fillon.
Une inquiétude fondée, puisque selon un sondage Elabe publié ce mercredi, François Fillon serait en pleine dégringolade dans les sondages. Ce dernier est crédité de 19% d'intentions de vote si François Bayrou est candidat et de 20% si le dirigeant centriste ne se présente pas, selon ce sondage réalisé pour Les Echos et Radio Classique. M. Fillon serait donc éliminé dès le premier tour, arrivant troisième derrière Marine Le Pen (26-27%) et Emmanuel Macron, dirigeant du mouvement En Marche (22-23%). Il perd 5 à 6 points depuis janvier.
Benoît Hamon, vainqueur de la primaire initiée par le PS, est lui crédité de 16 à 17% des voix, devant le candidat de France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon (10%). Au second tour, M. Macron battrait la dirigeante d'extrême droite avec 65% des voix, contre 35%.
L'Elysée contre-attaque
Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a immédiatement réagi aux accusations du candidat. "Ce n'est pas acceptable. La question qui est posée n'est pas celle d'un coup d'Etat de la gauche", a-t-il déclaré lors du compte rendu du Conseil des ministres. «Chacun doit assumer ses responsabilités, les Français attendent simplement vérité et transparence", a-t-il renchéri.
Interrogé par l'AFP, l'entourage de François Hollande a répliqué dans la foulée aux accusations de François Fillon, soulignant que "le seul pouvoir, en l'occurrence, c'est celui de la justice, qu'on doit laisser travailler, et les seules exigences sont celles de la transparence et de l'exemplarité».
Lors d'une réunion à huis clos à son Quartier Général (QG), le candidat Les Républicains a affirmé que «La crédibilité de (sa) candidature est remise en cause» par cette affaire. Empêtré dans ces accusations menaçant lourdement sa campagne dans la course à la présidentielle, François Fillon a demandé aux 200 à 300 Républicains réunis devant lui de «tenir 15 jours», afin que la lumière soit faite sur cette enquête.
«Je vis une expérience d'une violence inouïe, ma famille, mon entourage, nous-mêmes, la crédibilité de notre famille politique, de ma candidature, tout est remis en cause, dans le cadre d'une opération organisée professionnelle. Je sais que d'autres parmi vous ont déjà vécu des moments comme ceux-là. Je pense à eux. Ça ne m'était jamais arrivé. On a 15 jours à tenir car on sait que dans les 15 jours qui viennent, on aura les résultats de cette enquête. On aura les résultats de cette enquête car on est à la veille de l'élection présidentielle. Et personne ne peut imaginer qu'on prenne en otage jusqu'au dernier moment l'élection présidentielle et le candidat qui a été désigné par près de 4 millions de Français à la sortie de la primaire de la droite et du centre. Cette affaire on sait d'où elle vient, elle vient du pouvoir, elle vient de la gauche. Cette opération, je vous le dis tout de suite, elle ne vient pas de chez nous, elle ne vient pas de nos rangs. N'écoutez pas ceux qui disent que ce sont nos propres amis qui pour se venger des uns et des autres ont monté cette affaire », a-t-il déclaré.
Les choses ne sont pas simples pour les députés Les Républicains, qui évoquent déjà des recours éventuels et autres "plans B" en cas de remplacement de François Fillon.
Une inquiétude fondée, puisque selon un sondage Elabe publié ce mercredi, François Fillon serait en pleine dégringolade dans les sondages. Ce dernier est crédité de 19% d'intentions de vote si François Bayrou est candidat et de 20% si le dirigeant centriste ne se présente pas, selon ce sondage réalisé pour Les Echos et Radio Classique. M. Fillon serait donc éliminé dès le premier tour, arrivant troisième derrière Marine Le Pen (26-27%) et Emmanuel Macron, dirigeant du mouvement En Marche (22-23%). Il perd 5 à 6 points depuis janvier.
Benoît Hamon, vainqueur de la primaire initiée par le PS, est lui crédité de 16 à 17% des voix, devant le candidat de France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon (10%). Au second tour, M. Macron battrait la dirigeante d'extrême droite avec 65% des voix, contre 35%.
L'Elysée contre-attaque
Le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a immédiatement réagi aux accusations du candidat. "Ce n'est pas acceptable. La question qui est posée n'est pas celle d'un coup d'Etat de la gauche", a-t-il déclaré lors du compte rendu du Conseil des ministres. «Chacun doit assumer ses responsabilités, les Français attendent simplement vérité et transparence", a-t-il renchéri.
Interrogé par l'AFP, l'entourage de François Hollande a répliqué dans la foulée aux accusations de François Fillon, soulignant que "le seul pouvoir, en l'occurrence, c'est celui de la justice, qu'on doit laisser travailler, et les seules exigences sont celles de la transparence et de l'exemplarité».
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