« America is back ». Tel est le message qu’a souhaité faire passer Joe Biden tout au long de sa campagne. Les ambitions internationales du président élu peuvent se résumer en une formule qu'il affectionne : « Nous devons prouver au monde que les Etats-Unis sont prêts à diriger le monde à nouveau, non seulement avec l'exemple de notre puissance, mais aussi la puissance de notre exemple ».
L’ancien vice-président de Barack Obama n’a jamais caché ses intentions en matière de politique internationale. Et les priorités ont déjà été clairement affichées : réintégrer l’Accord de Paris sur le climat, reprendre part à l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien, même si cela implique une renégociation des accords signé en 2015.
Restaurer des alliances malmenées
Joe Biden veut aussi mettre fin à l’isolationnisme prôné par Donald Trump. Cela implique de restaurer les alliances traditionnelles, avec l’Europe ou le Canada, malmenées par la politique de l'« America First » de l'actuel locataire de la Maison Blanche. La réaction du Premier ministre canadien Justin Trudeau à la victoire du démocrate est en ce sens révélatrice. L’Otan sera aussi un sujet qui va très vite revenir sur la table. Tout comme l'OMS, l'Unesco, l'Unrwa desquelles les Etats-Unis étaient sortis durant la présidence de Trump, qui sont autant de domaines où Biden peut se démarquer de son prédécesseur.
Pragmatique, préférant le consensus à l'affrontement, Joe Biden souhaite que son pays retrouve son leadership et ses valeurs. Finis les liens douteux avec des dictateurs comme le Nord-Coréen Kim Jong-un ou des dirigeants populistes comme le Brésilien Jair Bolsonaro. Finies aussi les liaisons dangereuses avec le président russe Vladimir Poutine. « Maintenant, on va avoir un président qui suit les valeurs américaines : la défense de la démocratie, des droits de l'homme », salue Jeffrey Hawkins, ex-ambassadeur des Etats-Unis en Afrique centrale.
Les mesures les plus frappantes de la présidence Trump ne pourront en revanche pas être remises en cause. C'est le cas du déplacement de l'ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem. « Aller en sens inverse risquerait de créer tout un tas de tensions, dont le président ne veut pas s'encombrer », remarque Bertrand Badie, professeur émérite en relations internaitonales à Sciences Po Paris.
Le délicat dossier chinois
Reste le dossier chinois, plus complexe. Sur le fond Joe Biden est d'accord avec Donald Trump, mais pas sur la forme. Il souhaite restaurer un dialogue plus constructif avec le géant chinois. Mais le monde a beaucoup changé en quatre ans. Le mandat de Donald Trump va laisser des traces et le chemin risque d’être long pour que les Etats-Unis retrouvent leur place sur la scène internationale.
« Les changements ne seront pas d'une très grande ampleur, pour des raisons institutionnelles, mais aussi en raison de la personnalité de l'homme – prudent, un homme de synthèse. Il s'orientera vers un statu quo, analyse Bertrand Badie. Mais il saura se montrer plus aimable. Il est probable qu'il sera mieux élevé avec Mme Merkel et qu'il n'époussettera pas le veston de M. Macron. »
L’ancien vice-président de Barack Obama n’a jamais caché ses intentions en matière de politique internationale. Et les priorités ont déjà été clairement affichées : réintégrer l’Accord de Paris sur le climat, reprendre part à l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien, même si cela implique une renégociation des accords signé en 2015.
Restaurer des alliances malmenées
Joe Biden veut aussi mettre fin à l’isolationnisme prôné par Donald Trump. Cela implique de restaurer les alliances traditionnelles, avec l’Europe ou le Canada, malmenées par la politique de l'« America First » de l'actuel locataire de la Maison Blanche. La réaction du Premier ministre canadien Justin Trudeau à la victoire du démocrate est en ce sens révélatrice. L’Otan sera aussi un sujet qui va très vite revenir sur la table. Tout comme l'OMS, l'Unesco, l'Unrwa desquelles les Etats-Unis étaient sortis durant la présidence de Trump, qui sont autant de domaines où Biden peut se démarquer de son prédécesseur.
Pragmatique, préférant le consensus à l'affrontement, Joe Biden souhaite que son pays retrouve son leadership et ses valeurs. Finis les liens douteux avec des dictateurs comme le Nord-Coréen Kim Jong-un ou des dirigeants populistes comme le Brésilien Jair Bolsonaro. Finies aussi les liaisons dangereuses avec le président russe Vladimir Poutine. « Maintenant, on va avoir un président qui suit les valeurs américaines : la défense de la démocratie, des droits de l'homme », salue Jeffrey Hawkins, ex-ambassadeur des Etats-Unis en Afrique centrale.
Les mesures les plus frappantes de la présidence Trump ne pourront en revanche pas être remises en cause. C'est le cas du déplacement de l'ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem. « Aller en sens inverse risquerait de créer tout un tas de tensions, dont le président ne veut pas s'encombrer », remarque Bertrand Badie, professeur émérite en relations internaitonales à Sciences Po Paris.
Le délicat dossier chinois
Reste le dossier chinois, plus complexe. Sur le fond Joe Biden est d'accord avec Donald Trump, mais pas sur la forme. Il souhaite restaurer un dialogue plus constructif avec le géant chinois. Mais le monde a beaucoup changé en quatre ans. Le mandat de Donald Trump va laisser des traces et le chemin risque d’être long pour que les Etats-Unis retrouvent leur place sur la scène internationale.
« Les changements ne seront pas d'une très grande ampleur, pour des raisons institutionnelles, mais aussi en raison de la personnalité de l'homme – prudent, un homme de synthèse. Il s'orientera vers un statu quo, analyse Bertrand Badie. Mais il saura se montrer plus aimable. Il est probable qu'il sera mieux élevé avec Mme Merkel et qu'il n'époussettera pas le veston de M. Macron. »
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