S'adressant à une assemblée de notables de la province riche en gisement, le président a soigneusement évité de clarifier ses intentions sur le projet de révision constitutionnelle dont ses opposants lui prêtent l'intention.
Il a préféré s'en remettre au jugement du peuple pour ce qu'il aura accompli en tant que chef de l'Etat.
Le mandat de Joseph Kabila arrive à terme fin 2016 et selon l'actuelle constitution, il n'est pas autorisé à se représenter.
"J'ai confiance dans la maturité du peuple congolais qui jugera de mon bilan à la fin de l'année 2016", a déclaré M. Kabila devant ses interlocuteurs.
La rencontre qui s'est tenue dans la ferme du président a été boudée par le gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, en froid avec Kabila au sujet de ses intentions inavouées de s'offrir un nouveau mandat.
Joseph Kabila est président de la RDC depuis 2001. Il a été élu régulièrement en 2006, puis réélu en 2011.
Sa réélection a été fortement contestée par l'opposition et la communauté internationale.
Parmi les ténors qui s'opposent à ce que Joseph Kabila brigue sa propre succession après 2016, il y a non seulement Moïse Katumbi, mais aussi Jean-Claude Muyambo, chef d'un parti de la majorité et aussi originaire du Katanga tout comme Kabila et Katumbi.
Sans faire dans la dentelle, Jean-Claude Muyambo s'est prononcé contre l'éventualité d'une modification de la Constitution.
Malgré donc la consolidation de la contestation, Kabila a évité d’aborder frontalement la question de son avenir à la tête de la RDC.
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