A l’occasion de la célébration du Kazu Rajab qui se point à l’horizon, ce mercredi 29 Juin 2011, et qui marque la nuit de la naissance de Cheikh Mouhamadou Fadl Mbacké (Psl), deuxième Khailfe de Serigne Touba Khadimou Rassoul (Psl). Ce m’est encore, en ce mois béni de Rajab, une joie indescriptible et un plaisir renouvelé que je me permets d’apporter notre modeste contribution à cet événement particulier de la Mouridiya et de la Ummah islamique sur lequel plane et planera toujours l’image de son fils et talibé Cheikh Mouhamadou Lamine Bara Mbacké Falilou (premier Khalife de Serigne Touba sous l’ère des petits-fils) qui nous a quitté le 30 juin 2010 et dont le premier anniversaire de son rappel à Dieu coïncide jour pour jour avec la célébration de la naissance de son père et guide vénéré. Décidemment, le hasard n’existe pas !
Khalife à l’âge de 60 ans, il avait déjà fixé son proche entourage sur son sacerdoce en ces termes : «La vie mondaine m’avait tourné le dos pendant 60 ans et je n’ai point cherché son contact. Maintenant qu’elle draine tous ces privilèges vers moi, c’est à moi de lui tourner le dos en lui rendant la monnaie de sa pièce, tout en sachant que je ne vivrai pas avec elle autant d’années qu’elle m’a abandonnée. Faites donc bien attention, oh ! Mourides, aux leurres de l’existence mondaine. Par les mirages de la vie d’ici-bas, le monde existentiel consiste à trahir tous ses compagnons. Trahissez le donc avant qu’il ne vous joue son tour infaillible». Ne disait-il pas aussi dans ses écrits : «Ini Ilol sahmani zoumatabi arim kulli ma joufdi ilal itabi (je me repends de tout ce qui peut provoquer le repentir en Dieu le Miséricordieux)»
Affectueusement appelé Serigne Fallou ou El Hadji Falilou par les talibés, le second Khalife de Serigne Touba, à la tète de la communauté mouride pendant 23 ans (de Juillet 1945 à Août 1968), vit le jour en 1885 à Darou Salam (cité de la Paix), village fondé par son père. Informé de sa naissance, Serigne Touba déclara : « si ce nouveau-né n’était pas apparu dans ma famille, je me serais mis à sa recherche pour aller le retrouver, où qu’il puisse être pour le servir ». Quel miracle !
Sa naissance correspond exactement à la vingt septième (27e) nuit du mois lunaire de Rajab. (Ndeyi koor appellation locale). C’est la date anniversaire du voyage nocturne du Prophète (Psl) en compagnie de l’Ange Gabriel dont il ramena le rituel des cinq prières, si fondamental en Islam. Le Magal du "Kazu Rajab qui marque son anniversaire est un événement très connu dans le milieu mouride, où se pressent à Touba des centaines de milliers de talibés fervents.
Originaire de la famille des "Mboussobé" d'illustres et d’éminents lettrés mourides nimbés de valeurs cardinales islamiques incontestables et incontestées. En effet, sa mère Sokhna Awa Bousso est la fille de Serigne Mboussobé Mouhamad Bousso plus connu sous le nom de Serigne Mame Mor Diarra grand frère germain de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké (Psl) fondateur de la Mouridiya. Ainsi donc, de par son ascendance aussi maternelle que paternelle, Serigne Fallou ne pouvait être que ce pôle rayonnant de son époque doublé d’une forte tradition d’érudition en sciences coraniques, d’une piété incommensurable et d’une générosité absolument indescriptible.
Serigne Fallou exerça son Khalifat pendant 23 ans sous le signe du bonheur et de la prospérité. Il suffit d’interroger l’histoire ou de feuilleter les archives locales pour s’en rendre compte. Au regard de l'histoire politique du Sénégal, il entretenait d’excellentes relations amicales avec le président Senghor au point que ce dernier n’hésitait pas à se rendre à Touba pour solliciter ses prières et son soutien. Il fut au service des citoyens de toute condition. Combien de fois a-t-il sorti d'affaire des justiciables sur le point de connaître les affres de l'incarcération, non pas pour assurer l'impunité à des malfrats mais pour donner une seconde chance à des citoyens qui, pour avoir une fois trébuché, n'en sont pas, pour autant, devenus irrécupérables pour la société ? A ce titre, il convient de saluer la noblesse de l’œuvre de son fils et Talibé Serigne Abdou Karim Mbacké Falilou (borom "Makarimal Akhlaq), cette philosophie basée sur l’amour réciproque et les nobles caractères, qui ne cesse d’œuvrer en ce sens face à une situation de crise des valeurs qui sévit dans le pays et l’influence des cultures extérieures sur la jeunesse.
Serigne Fallou, depuis son enfance jusqu'à son rappel à Dieu, se signala comme un miracle et un être d’exceptions. Pour s’en convaincre : « … En 1926, Serigne Touba avait confié à Serigne Mbacké Bousso qu'ils iraient ensemble avec d'autres personnes à la Mecque. Une fois sur les Lieux Saints, ils se perdraient de vue pour ne se retrouver qu’à un endroit précis (Makhama Ibrahima) ». L’année suivante, le 19 juillet 1927, Dieu en décida autrement et le Cheikh rejoignit le Paradis avant d’avoir eu le temps de mettre son projet à exécution. Alors, en 1928, dans un contexte historique difficile, Cheikh Mouhamadou Moustapha Mbacké (premier Khalife) chargea Serigne Fallou, à la tête de la délégation, de concrétiser le vœu de leur père, et avec les mêmes compagnons qu’il avait prévus notamment Serigne Mbacké Bousso (Borom Guédé) dont l’érudition et la sérénité étaient inébranlables, Serigne Cheikh Anta Mbacké (Borom Gawane) dont la détermination inflexible dans le service de Cheikhoul Khadim a contribué de façon décisive dans le développement de la Mouridiya, Serigne Tacko Mbacké (second fils de Borom Gawane), Serigne Moulaye Bousso (fils de Serigne Mbacké Bousso) et quelques fidèles grands talibés que furent Serigne Ibrahima Dia, Serigne Modou Ndiaye Diop, Serigne Mayoro Fall etc.
Les péripéties de ce voyage furent tellement riches en événements, quasi miraculeux, comme la retrouvaille naguère prédite avec Serigne Mbacké Bousso. Ce dernier retrouvera tous les détails que lui avaient annoncés Serigne Touba dans sa réincarnation en Serigne Fallou. Il n'en fut point étonné parce que le fils prédestiné lui avoua : "C'est moi qui te l'avais dit, et c'est moi qui l'ai fait" avait confié le neveu à son oncle en train de lire un recueil de poèmes sublimes adressés au Meilleur des Hommes (Yaa sal Diamila yaa fal fadila antal wassila lisil khadahi). Ainsi, la communauté mouride n’est pas loin de croire que Serigne Fallou est en fait une réincarnation totale de Serigne Touba.
Cheikh Mouhamadou Fadl Mbacké aura été le témoin et l’esprit vivant de son père et comme aimait à le dire, cet éminent poète mouride et contemporain de Serigne Touba, Serigne Cheikh Moussa Kâ : « Domadi Baaye, Baaya di Dome ». Les fils sont à l’image de leurs pères et les pères à l’image de leurs fils.
Que retiendra-t-on de l’histoire de Serigne Fallou ? Sans nul doute, une réincarnation parfaite de son maître et vénéré père Khadimou Rassoul dont ceux qui ont vécu tout près de lui, notamment Assane Mody Camara et Serigne Mbacké Bousso Dème, nous racontent que sa Foi et sa générosité étaient inégalables.
Cet homme exceptionnel s'éteignit à Touba le 06 août 1968. La douleur indescriptible qui frappa le monde mouride traduisit sa consternation à la perte d’un homme qui marqua tous les esprits par sa philanthropie, son altruisme, son indulgence, son humour mais aussi par son sens du dévouement, son orthodoxie et son charisme. La communauté mouride se souviendra de lui, à l’occasion de la célébration de son anniversaire de naissance sous le vocable de "Kazu Rajab, ce 29 juin 2011 dans la Sainte Ville de Touba, capitale spirituelle du Mouridisme.
Tous nos vœux d’éternité au fils de Sokhna Awa Bousso !
Par Birame Lothi DEME
Parcelles Assainies
Unité 4 N° 307 – Dakar
Tél.(+221) 77 419 98 49/(+221) 77 978 29 87
E-mail : bildeme@hotmail.com/bildeme@gmail.fr
Khalife à l’âge de 60 ans, il avait déjà fixé son proche entourage sur son sacerdoce en ces termes : «La vie mondaine m’avait tourné le dos pendant 60 ans et je n’ai point cherché son contact. Maintenant qu’elle draine tous ces privilèges vers moi, c’est à moi de lui tourner le dos en lui rendant la monnaie de sa pièce, tout en sachant que je ne vivrai pas avec elle autant d’années qu’elle m’a abandonnée. Faites donc bien attention, oh ! Mourides, aux leurres de l’existence mondaine. Par les mirages de la vie d’ici-bas, le monde existentiel consiste à trahir tous ses compagnons. Trahissez le donc avant qu’il ne vous joue son tour infaillible». Ne disait-il pas aussi dans ses écrits : «Ini Ilol sahmani zoumatabi arim kulli ma joufdi ilal itabi (je me repends de tout ce qui peut provoquer le repentir en Dieu le Miséricordieux)»
Affectueusement appelé Serigne Fallou ou El Hadji Falilou par les talibés, le second Khalife de Serigne Touba, à la tète de la communauté mouride pendant 23 ans (de Juillet 1945 à Août 1968), vit le jour en 1885 à Darou Salam (cité de la Paix), village fondé par son père. Informé de sa naissance, Serigne Touba déclara : « si ce nouveau-né n’était pas apparu dans ma famille, je me serais mis à sa recherche pour aller le retrouver, où qu’il puisse être pour le servir ». Quel miracle !
Sa naissance correspond exactement à la vingt septième (27e) nuit du mois lunaire de Rajab. (Ndeyi koor appellation locale). C’est la date anniversaire du voyage nocturne du Prophète (Psl) en compagnie de l’Ange Gabriel dont il ramena le rituel des cinq prières, si fondamental en Islam. Le Magal du "Kazu Rajab qui marque son anniversaire est un événement très connu dans le milieu mouride, où se pressent à Touba des centaines de milliers de talibés fervents.
Originaire de la famille des "Mboussobé" d'illustres et d’éminents lettrés mourides nimbés de valeurs cardinales islamiques incontestables et incontestées. En effet, sa mère Sokhna Awa Bousso est la fille de Serigne Mboussobé Mouhamad Bousso plus connu sous le nom de Serigne Mame Mor Diarra grand frère germain de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké (Psl) fondateur de la Mouridiya. Ainsi donc, de par son ascendance aussi maternelle que paternelle, Serigne Fallou ne pouvait être que ce pôle rayonnant de son époque doublé d’une forte tradition d’érudition en sciences coraniques, d’une piété incommensurable et d’une générosité absolument indescriptible.
Serigne Fallou exerça son Khalifat pendant 23 ans sous le signe du bonheur et de la prospérité. Il suffit d’interroger l’histoire ou de feuilleter les archives locales pour s’en rendre compte. Au regard de l'histoire politique du Sénégal, il entretenait d’excellentes relations amicales avec le président Senghor au point que ce dernier n’hésitait pas à se rendre à Touba pour solliciter ses prières et son soutien. Il fut au service des citoyens de toute condition. Combien de fois a-t-il sorti d'affaire des justiciables sur le point de connaître les affres de l'incarcération, non pas pour assurer l'impunité à des malfrats mais pour donner une seconde chance à des citoyens qui, pour avoir une fois trébuché, n'en sont pas, pour autant, devenus irrécupérables pour la société ? A ce titre, il convient de saluer la noblesse de l’œuvre de son fils et Talibé Serigne Abdou Karim Mbacké Falilou (borom "Makarimal Akhlaq), cette philosophie basée sur l’amour réciproque et les nobles caractères, qui ne cesse d’œuvrer en ce sens face à une situation de crise des valeurs qui sévit dans le pays et l’influence des cultures extérieures sur la jeunesse.
Serigne Fallou, depuis son enfance jusqu'à son rappel à Dieu, se signala comme un miracle et un être d’exceptions. Pour s’en convaincre : « … En 1926, Serigne Touba avait confié à Serigne Mbacké Bousso qu'ils iraient ensemble avec d'autres personnes à la Mecque. Une fois sur les Lieux Saints, ils se perdraient de vue pour ne se retrouver qu’à un endroit précis (Makhama Ibrahima) ». L’année suivante, le 19 juillet 1927, Dieu en décida autrement et le Cheikh rejoignit le Paradis avant d’avoir eu le temps de mettre son projet à exécution. Alors, en 1928, dans un contexte historique difficile, Cheikh Mouhamadou Moustapha Mbacké (premier Khalife) chargea Serigne Fallou, à la tête de la délégation, de concrétiser le vœu de leur père, et avec les mêmes compagnons qu’il avait prévus notamment Serigne Mbacké Bousso (Borom Guédé) dont l’érudition et la sérénité étaient inébranlables, Serigne Cheikh Anta Mbacké (Borom Gawane) dont la détermination inflexible dans le service de Cheikhoul Khadim a contribué de façon décisive dans le développement de la Mouridiya, Serigne Tacko Mbacké (second fils de Borom Gawane), Serigne Moulaye Bousso (fils de Serigne Mbacké Bousso) et quelques fidèles grands talibés que furent Serigne Ibrahima Dia, Serigne Modou Ndiaye Diop, Serigne Mayoro Fall etc.
Les péripéties de ce voyage furent tellement riches en événements, quasi miraculeux, comme la retrouvaille naguère prédite avec Serigne Mbacké Bousso. Ce dernier retrouvera tous les détails que lui avaient annoncés Serigne Touba dans sa réincarnation en Serigne Fallou. Il n'en fut point étonné parce que le fils prédestiné lui avoua : "C'est moi qui te l'avais dit, et c'est moi qui l'ai fait" avait confié le neveu à son oncle en train de lire un recueil de poèmes sublimes adressés au Meilleur des Hommes (Yaa sal Diamila yaa fal fadila antal wassila lisil khadahi). Ainsi, la communauté mouride n’est pas loin de croire que Serigne Fallou est en fait une réincarnation totale de Serigne Touba.
Cheikh Mouhamadou Fadl Mbacké aura été le témoin et l’esprit vivant de son père et comme aimait à le dire, cet éminent poète mouride et contemporain de Serigne Touba, Serigne Cheikh Moussa Kâ : « Domadi Baaye, Baaya di Dome ». Les fils sont à l’image de leurs pères et les pères à l’image de leurs fils.
Que retiendra-t-on de l’histoire de Serigne Fallou ? Sans nul doute, une réincarnation parfaite de son maître et vénéré père Khadimou Rassoul dont ceux qui ont vécu tout près de lui, notamment Assane Mody Camara et Serigne Mbacké Bousso Dème, nous racontent que sa Foi et sa générosité étaient inégalables.
Cet homme exceptionnel s'éteignit à Touba le 06 août 1968. La douleur indescriptible qui frappa le monde mouride traduisit sa consternation à la perte d’un homme qui marqua tous les esprits par sa philanthropie, son altruisme, son indulgence, son humour mais aussi par son sens du dévouement, son orthodoxie et son charisme. La communauté mouride se souviendra de lui, à l’occasion de la célébration de son anniversaire de naissance sous le vocable de "Kazu Rajab, ce 29 juin 2011 dans la Sainte Ville de Touba, capitale spirituelle du Mouridisme.
Tous nos vœux d’éternité au fils de Sokhna Awa Bousso !
Par Birame Lothi DEME
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