"L'Exécutif dans notre régime politique ne fait que proposer (...) si le texte va à l'assemblée nationale, l'Exécutif ne maîtrise plus rien", a affirmé le ministre de la Justice ce dimanche dans l'émission "Grand Jury". Ismaila Madior Fall s'exprimait sur le projet de loi sur le parrainage des candidats à la Présidentielle.
Défendre un projet de loi du président de la République ne doit jamais pousser un ministre à manquer de respect au peuple qui a subi et qui continue de subir la robotisation de la majeure partie de ses élus. De quelle Assemblée nationale parle Ismaila Madior Fall ? Celle composée de 125 députés de Benno Bokk Yakaar (Bby) qui acquiescent à tous les voeux du chef de l'Etat ou de celle avec 40 autres députés qui n'ont aucun moyen de contrer les velléités de la mouvance présidentielle ?
La douzième législature est passée, laissant la très triste image d'un Hémicycle à genou et acquis à la cause du chef de l'Exécutif. Elle a laissé la place à une 13e Législature qui n'est nettement pas prête à effacer la honte des murs de l'Avenue Soweto. Les Sénégalais ont vécu l'odieux "spectacle théâtrale" de la dernière plénière consacrée aux questions d'actualité pour le Premier ministre et son gouvernement. Des députés qui rivalisaient en éloges adressés à des ministres qui à leur tour chantaient les mérites de l'actuel locataire du Palais présidentiel.
Plus loin, les Sénégalais n'ont pas encore oublié la séance plénière très chahutée qui a consacré le vote de la levée de l'immunité parlementaire de Khalifa Sall. 125 députés avaient forcé 27 autres de leurs collègues à se soumettre à la loi de la majorité mécanique pour livrer le maire de Dakar à la justice, le 25 novembre 2017.
Monsieur le ministre de la Justice, vous avez le droit de défendre le projet de loi du président de la République avec des arguments techniques et juridiques. C'est peut-être même votre rôle. Mais n'essayez pas de faire croire à l'opinion que l'Exécutif n'a aucun contrôle sur les textes qui entrent à l'Assemblée nationale. Respectez l'intelligence des Sénégalais qui savent bien faire la distinction entre ce que devait être l'Hémicycle et ce qu'il est réellement.
Défendre un projet de loi du président de la République ne doit jamais pousser un ministre à manquer de respect au peuple qui a subi et qui continue de subir la robotisation de la majeure partie de ses élus. De quelle Assemblée nationale parle Ismaila Madior Fall ? Celle composée de 125 députés de Benno Bokk Yakaar (Bby) qui acquiescent à tous les voeux du chef de l'Etat ou de celle avec 40 autres députés qui n'ont aucun moyen de contrer les velléités de la mouvance présidentielle ?
La douzième législature est passée, laissant la très triste image d'un Hémicycle à genou et acquis à la cause du chef de l'Exécutif. Elle a laissé la place à une 13e Législature qui n'est nettement pas prête à effacer la honte des murs de l'Avenue Soweto. Les Sénégalais ont vécu l'odieux "spectacle théâtrale" de la dernière plénière consacrée aux questions d'actualité pour le Premier ministre et son gouvernement. Des députés qui rivalisaient en éloges adressés à des ministres qui à leur tour chantaient les mérites de l'actuel locataire du Palais présidentiel.
Plus loin, les Sénégalais n'ont pas encore oublié la séance plénière très chahutée qui a consacré le vote de la levée de l'immunité parlementaire de Khalifa Sall. 125 députés avaient forcé 27 autres de leurs collègues à se soumettre à la loi de la majorité mécanique pour livrer le maire de Dakar à la justice, le 25 novembre 2017.
Monsieur le ministre de la Justice, vous avez le droit de défendre le projet de loi du président de la République avec des arguments techniques et juridiques. C'est peut-être même votre rôle. Mais n'essayez pas de faire croire à l'opinion que l'Exécutif n'a aucun contrôle sur les textes qui entrent à l'Assemblée nationale. Respectez l'intelligence des Sénégalais qui savent bien faire la distinction entre ce que devait être l'Hémicycle et ce qu'il est réellement.
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