Vladimir Poutine a déposé des fleurs lundi dans la soirée devant l'entrée de la station de métro, où s'est arrêté le train frappé par l’explosion. « Le président est informé quasiment en temps réel », a assuré le porte-parole du Kremlin, qui a ajouté que le drame présentait « tous les signes d’un attentat », rapporte l'un de nos correspondants à Moscou, Etienne Bouche.
Concernant l'enquête, un premier suspect, dont le portrait a circulé sur les réseaux sociaux, a été innocenté. Il est question désormais d'un jeune ressortissant d’Asie centrale, dont le corps sans vie a été trouvé dans la rame du métro qui a explosé, et qui aurait pu être le porteur de bombe, mais on est encore au stade des hypothèses, précise notre envoyée spéciale à Saint-Petersbourg, Muriel Pomponne.
Une attaque suicide ?
Selon une source citée par les agences de presse russes, il s’agirait d’une attaque-suicide. Le responsable serait un jeune homme transportant une bombe, probablement dans un sac à dos. Selon cette même source, l’explosif utilisé serait proche de celui qui a été découvert puis désamorcé dans une autre station du centre-ville.
Les services de renseignement du Kazakhstan, qui travaillent avec Moscou dans cette enquête, s'orienteraient vers le profil d'un ressortissant russe originaire d'Asie centrale, qui n'aurait pas la nationalité kazakhe. L'assaillant pourrait en fait être originaire du Kirghizistan, selon les services de sécurité de ce pays. Le suspect serait en lien avec des combattants syriens et des groupuscules islamistes interdits en Russie.
Le groupe Etat islamique avait appelé à cibler la Russie
L’attentat n’a pas été revendiqué, mais il survient alors que l'organisation Etat islamique a appelé à frapper le territoire russe, après l'intervention de Moscou en soutien aux forces de Bachar el-Assad en Syrie. Une intervention elle-même déclenchée après l'explosion en plein vol, en 2015, d'un avion reliant l'Egypte à la Russie avec 224 personnes à bord. Un attentat revendiqué à l'époque par le groupe EI.
Ces dernières années, des centaines d'islamistes du Caucase ou d'Asie centrale ont rejoint les rangs de l'Etat islamique au Moyen-Orient, rappelle Arnaud Dubien, directeur de l'Observatoire franco-russe et chercheur associé à l'Iris. « Les autorités russes les évaluent à environ 2 000, et 5 000 si on ajoute les ressortissants des Etats d’Asie centrale post-soviétique », explique-t-il.
« Evidemment, ajoute le chercheur, certains ont probablement été tués, d’autres partent. L’ordre de grandeur généralement évoqué, c’est entre 1 500 et 2 500 pour ce qui concerne les ressortissants de la Fédération de Russie. Originaires du Caucase, mais pas seulement. Là aussi, il y a quelques individus ethniquement russes, convertis et qui sont encore plus dangereux, je dirais, parce que plus difficilement identifiables. »
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