Le chef de la junte guinéenne, le capitaine Moussa Dadis Camara. (Photo : Laurent Correau)
Des fragments d’os provenant du crâne et du cou seraient à l’origine d’une certaine aggravation de l’état de santé du chef de la junte guinéenne, selon des sources militaires et diplomatiques africaines. Mais on n’en sait pas plus.
Le capitaine Dadis Camara, qui ne voulait pas quitter Conakry, a été finalement convaincu de se laisser évacuer à l’extérieur et c’est donc au Maroc qu’il a été finalement conduit et non à Dakar comme le souhaitait le président sénégalais Abdoulaye Wade. Le chef de la junte guinéenne est donc parti vers midi, heure locale, à bord d’un avion du président burkinabé Blaise Compaoré, médiateur dans la crise guinéenne, alors que le Sénégal lui proposait un avion médicalisé. Au cours de ce voyage, Dadis Camara avait autour de lui des proches du président Compaoré, mais aussi des médecins sénégalais dépêchés par le président Wade.
Selon des sources proches de la junte guinéenne, le lieutenant Toumba n’est toujours pas arrêté. Le commandant Kélétigui Faro, ministre et secrétaire du capitaine Dadis Camara, a confirmé en début de l’après-midi que « Toumba est retranché dans un lieu secret », avec des hommes. On ne sait pas combien d’hommes l'entourent ni de quel armement ils disposent. Ce dont le commandant Faro est sûr c’est que Toumba n’a pas quitté Conakry. Les entrées et sorties de la capitale guinéenne sont d’ailleurs bouclées. Depuis jeudi soir, de nombreux barrages ont été dressés en ville par des militaires qui tentent de maîtriser la situation et de rechercher activement le lieutenant Toumba.
Considérations strictement humanitaires
Des habitants de Conakry ont assuré que la maison de la famille de Toumba, en banlieue de la capitale, avait été « saccagée » dans la nuit par des militaires.
Les autorités marocaines ont confirmé, en début d’après-midi, la venue du président guinéen qui serait accueilli « pour des considérations strictement humanitaires ». L'avion transportant le chef de la junte en Guinée a atterri vendredi après-midi à l'aéroport de Rabat-Salé.
A Paris, le secrétaire d'Etat français à la Coopération, Alain Joyandet, a estimé vendredi que « l'éventuel retrait de Dadis Camara ne solutionne pas tout », sans pouvoir donner d'indications sur son état de santé. L'agression de Dadis « prouve que le climat là-bas est délétère et qu'on a besoin d'urgence d'un plan de sortie de crise qui conduise à des élections », a-t-il ajouté.
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Le capitaine Dadis Camara, qui ne voulait pas quitter Conakry, a été finalement convaincu de se laisser évacuer à l’extérieur et c’est donc au Maroc qu’il a été finalement conduit et non à Dakar comme le souhaitait le président sénégalais Abdoulaye Wade. Le chef de la junte guinéenne est donc parti vers midi, heure locale, à bord d’un avion du président burkinabé Blaise Compaoré, médiateur dans la crise guinéenne, alors que le Sénégal lui proposait un avion médicalisé. Au cours de ce voyage, Dadis Camara avait autour de lui des proches du président Compaoré, mais aussi des médecins sénégalais dépêchés par le président Wade.
Selon des sources proches de la junte guinéenne, le lieutenant Toumba n’est toujours pas arrêté. Le commandant Kélétigui Faro, ministre et secrétaire du capitaine Dadis Camara, a confirmé en début de l’après-midi que « Toumba est retranché dans un lieu secret », avec des hommes. On ne sait pas combien d’hommes l'entourent ni de quel armement ils disposent. Ce dont le commandant Faro est sûr c’est que Toumba n’a pas quitté Conakry. Les entrées et sorties de la capitale guinéenne sont d’ailleurs bouclées. Depuis jeudi soir, de nombreux barrages ont été dressés en ville par des militaires qui tentent de maîtriser la situation et de rechercher activement le lieutenant Toumba.
Considérations strictement humanitaires
Des habitants de Conakry ont assuré que la maison de la famille de Toumba, en banlieue de la capitale, avait été « saccagée » dans la nuit par des militaires.
Les autorités marocaines ont confirmé, en début d’après-midi, la venue du président guinéen qui serait accueilli « pour des considérations strictement humanitaires ». L'avion transportant le chef de la junte en Guinée a atterri vendredi après-midi à l'aéroport de Rabat-Salé.
A Paris, le secrétaire d'Etat français à la Coopération, Alain Joyandet, a estimé vendredi que « l'éventuel retrait de Dadis Camara ne solutionne pas tout », sans pouvoir donner d'indications sur son état de santé. L'agression de Dadis « prouve que le climat là-bas est délétère et qu'on a besoin d'urgence d'un plan de sortie de crise qui conduise à des élections », a-t-il ajouté.
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