C’est le Directeur général de l’Agence des Aéroports du Sénégal (ADS) qui se fend d’un communiqué où il lâche. « Dans une publication d’Apanews et repris par certains quotidiens et sites d’information de ce jour 18 Décembre 2013, il est indiqué que « La tendance baissière du trafic de passagers enregistrée à l’aéroport Léopold Sédar Senghor entamée durant les neuf premiers mois de l’année 2013, s’est poursuivie durant les dix premiers mois de cette année, a appris mardi APA auprès de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) basée à Dakar. Le total de passagers est passé de 1.449.521 au 31 octobre 2012 à 797.128 au 31 octobre 2013, soit un important repli de 45%. Durant les neufs derniers mois de l'année sous revue, cette baisse se situait à 38,8%. ».
Avant de servir que « contrairement à votre commentaire qui s’est du reste largement écarté de la publication de la DPEE, au 31 Octobre 2013, le trafic à l’AILSS s’établissait à : 1 596 022 dont ARR et DEP : 1458 999 Transit : 137 023, soit une croissance de 10% par rapport à la même période en 2012 et un glissement de 5% par rapport au mois précèdent. La tendance baissière relatée, concernait certainement 2008-2012 qui ont été des périodes dépressives pour le transport aérien sénégalais du fait certes de la crise économique mondiale qui avait frappé de plein fouet l’économie des ménages européens, mais particulièrement du fait d’un train de mesures administratives contre productives prises par les anciennes autorités et qui avaient effectivement plongé le transport aérien sénégalais dans une situation dépressive telle que le trafic en était revenu à son niveau de 2005, c’est à dire bien en deça de la performance de 2007 » dans ledit document où Pape Mäel Diop liste ses mesures à savoir :
La décision de rupture brutale et dans des conditions controversées avec la Royal Air Maroc dont la conséquence immédiate a été l’arrêt d’exploitation de Air Sénégal Internationale qui assurait 24% du trafic au moment de sa dissolution et remplacée dans des circonstances tout aussi non transparentes par Sénégal Airlines. Une politique improductive de protection de cette nouvelle compagnie et qui s’était traduite par un net recul du trafic des compagnies qui fournissaient en 2011 plus de 60 % du trafic global sur AILSS. Une politique d’abandon et de délaissement total des infrastructures de AILSS et des Aérodromes régionaux, particulièrement ceux du pole sud touristique (Ziguinchor, Cap Skirring). Et enfin la décision de procéder au transfert précipité de la gestion de l’AILSS avec la dissolution anticipée des ADS intervenue en Janvier 2012.
« L’ensemble de ces facteurs en plus de la situation politique de 2012 avaient totalement annihilés les bonnes perspectives de performances connues jusqu’en 2007 et qui devaient nous permettre d’atteindre en 2010, la projection du Plan stratégique de développement touristique du Sénégal qui prévoyait 1,3 Millions d’Arrivées et ce, en dépit de l’enviable position concurrentielle de Dakar, l’attractivité de l’environnement politique et celui des affaires, l’existence d’une compagnie feeder classée parmi les meilleurs instruments à l’époque , un système de transport aérien efficient et bénéficiant de ressources humaines de qualité » explique le Dg des ADS qui signale.
« Au contraire de la morosité que vous avez décrite du secteur , c’est plutôt de reprise de la croissance qu’il faut retenir; en effet la croissance moyenne actuelle du trafic qui est de l’ordre de 10% au cours de l’année 2013 , nous permettra d’avoisiner la barre des 2 Millions de passagers au 31 Décembre 2013, grâce aux mesures clairvoyantes prises par les plus hautes autorités nationales d’ouvrir le Ciel sénégalais dans l’esprit de l’Accord d’Open Sky, de la Décision de Yamoussoukro et de relancer la Destination Sénégal afin de consolider l’Aéroport de Dakar dans sa position de leader dans la sous–région ASECNA et de lui redonner sa véritable vocation de Gateway et de hub intercontinental ouest africain ».
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