Les ministres des Affaires étrangères des Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), ont demandé mardi à Libreville aux rebelles de la Séléka et au régime du président François Bozizé de signer sans délai un cessez-le-feu et ont appelé les rebelles à se retirer des villes conquises.
Selon le communiqué final de la rencontre, les ministres « exhortent les parties en conflit à signer immédiatement un accord de cessez-le-feu ». Le texte exige le retrait des rebelles des villes conquises.
Le premier face à face entre les rebelles de la Séléka, le gouvernement de Bozizé et l'opposition non armée, est prévu ce mercredi.
La situation s'annonce houleuse au regard des déclarations tranchées des protagonistes. Mardi à Bangui, la capitale de la Centrafrique, le président François Bozizé a affirmé qu'il n'ira pas à Libreville pour négocier son départ. Un jour auparavant il a déclaré depuis Brazzaville (Congo) où il a brièvement rencontré le chef de l'Etat congolais, Denis Sassou Nguesso, que les rebelles de la Séléka étaient des mercenaires à la solde des étrangers.
Les rebelles, pour leur part, continuent d'exiger le départ de Bozizé du pouvoir.
Le sommet extraordinaire des chefs d'Etat de la CEEAC prévu ce jeudi toujours dans la capitale gabonaise, s'annonce extrêmement difficile.
Mardi, le ministre centrafricain des Affaires étrangères, aurait refusé d'embarquer à bord d'un avion affrété par le Gabon estimant que les autres Centrafricains ayant pris place n'étaient pas de son bord politique, a indiqué un diplomate gabonais sous couvert de l'anonymat.
Source : APA - Libreville (Gabon)
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