Parmi les six Libyens contre lesquels la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d'arrêt, vendredi 4 octobre, trois sont des responsables de la milice Al Khaniyat. Il y a notamment son chef, Abdulrahem Al Kani, qui se pavanait en ville lors de démonstrations de force en tenant deux lions en laisse qui menaçaient la foule. Y figure également l'homme considéré comme son bras droit, Maklouf Douma. Les autres suspects sont Nasser Al Lahsa, Mohamed Salheen, Ramadam Al Shaqaqi et Fathi Al Zinkal.
Les trois derniers étaient associés à la milice pendant les cinq années où elle a contrôlé la ville de Tarhouna, entre 2015 et 2020. Après la fuite des miliciens dans le fief de leur allié qui contrôle l'Est de la Libye, le maréchal Khalifa Haftar, en juin de cette année-là, des centaines de corps avaient été exhumés de fosses communes. « Lors de ma visite à Tarhouna en 2022, j'ai entendu des récits de personnes détenues dans des conditions effroyables et inhumaines, et j'ai vu des fermes et des décharges transformées en fosses communes », a indiqué le procureur en chef de la CPI, Karim Khan.
Au moins 338 personnes enlevées ou portées disparues selon HRW
Selon les mandats d’arrêt délivrés, les six hommes sont suspectés de meurtres, de traitements cruels, d’outrage à la dignité personnelle, de torture et de violences sexuelles. L'ONG Human Rights Watch (HRW) estime qu'au moins 338 personnes ont été enlevées ou portées disparues pendant les cinq années de règne de la milice Al Khaniyat à Tarhouna.
Dans le communiqué qu'il a publié, Karim Khan explique aussi avoir gardés les mandats d'arrêt confidentiels jusqu'à présent - ils ont été émis en 2023 - pour favoriser les chances d’arrêtés les suspects et parce que l’enquête était en cours. Leur interpellation ne s'annonce toujours pas moins très compliquée à ce jour. La Libye n’étant pas membre de la CPI, c'et le Conseil de sécurité de l’ONU qui l'avait saisie en 2011, quelques mois avant la chute de Mouammar Kadhafi.
Les trois derniers étaient associés à la milice pendant les cinq années où elle a contrôlé la ville de Tarhouna, entre 2015 et 2020. Après la fuite des miliciens dans le fief de leur allié qui contrôle l'Est de la Libye, le maréchal Khalifa Haftar, en juin de cette année-là, des centaines de corps avaient été exhumés de fosses communes. « Lors de ma visite à Tarhouna en 2022, j'ai entendu des récits de personnes détenues dans des conditions effroyables et inhumaines, et j'ai vu des fermes et des décharges transformées en fosses communes », a indiqué le procureur en chef de la CPI, Karim Khan.
Au moins 338 personnes enlevées ou portées disparues selon HRW
Selon les mandats d’arrêt délivrés, les six hommes sont suspectés de meurtres, de traitements cruels, d’outrage à la dignité personnelle, de torture et de violences sexuelles. L'ONG Human Rights Watch (HRW) estime qu'au moins 338 personnes ont été enlevées ou portées disparues pendant les cinq années de règne de la milice Al Khaniyat à Tarhouna.
Dans le communiqué qu'il a publié, Karim Khan explique aussi avoir gardés les mandats d'arrêt confidentiels jusqu'à présent - ils ont été émis en 2023 - pour favoriser les chances d’arrêtés les suspects et parce que l’enquête était en cours. Leur interpellation ne s'annonce toujours pas moins très compliquée à ce jour. La Libye n’étant pas membre de la CPI, c'et le Conseil de sécurité de l’ONU qui l'avait saisie en 2011, quelques mois avant la chute de Mouammar Kadhafi.
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