Centrafrique. De terreur et de larmes, l'exposition de Michaël Zumstein, au Couvent des Minimes à Perpignan, jusqu'au 14 septembre.
Michaël Zumstein arrive en Centrafrique en septembre 2013. Il est témoin des violences contre les chrétiens. Les villageois s'organisent en groupes d'autodéfense. Lors d'une rencontre organisée au Palais des Congrès de Perpignan, Michaël Zumstein explique les conditions relativement faciles qu'il a trouvé en arrivant dans le pays. Les gens se laissent photographier. Tellement pris dans leurs haines, ils ne voient rien d'autre. Puis au fur et à mesure de l'avancée du conflit, la propagande, les manipulations compliqueront la donne. Pas de ligne de front, les combats se passent dans la rue. Les lynchages sont fréquents. Les scènes d'horreur sont le lot quotidien.
Centrafrique, l'exposition de Pierre Terdjman, au couvent des Minimes, jusqu'au 14 septembre à Perpignan.
Pierre Terdjman est resté trois mois et demi en Centrafrique. Habitué aux zones de guerre, il est surpris par l'accueil des Centrafricains. Et accède assez facilement aux deux parties du conflit, musulmans de la Seleka et chrétiens anti-balaka. L'accès aux soins est compliqué durant le conflit, le temps que les ONG se mettent en place. Lors d'un déplacement dans le quartier PK12, au nord de Bangui, Pierre Terdjmann raconte qu'il s'est retrouvé face à des familles musulmanes blessées qui essayaient de fuir, corps mutilés, crânes ouverts. Excédé par la scène, il n'a pas d'autre choix : poser son boîtier et aider les familles.
Crise humanitaire en Centrafrique, l'exposition de William Daniels au Palais des Corts à Perpignan.
William Daniels fait partie des premiers arrivés à Bangui. Sur place, il retrouve Camille Lepage avec qui il fait un bout de chemin. Elle va lui faciliter l'accès à certains endroits car elle connaît parfaitement le pays, et a déjà de nombreux contacts. C'est un pays à l'abandon total, au système de soins inexistant que découvre William Daniels. Pour lui, le sous-développement chronique est sans aucun doute une des causes du conflit. Le manque de perspective des jeunes facilite leur enrôlement. La haine et la barbarie qu'il voit de ses propres yeux le terrifient. A chaque voyage, il reste une dizaine de jours pas plus. Pour recharger les batteries.
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