Quand le 14 janvier, Ben Ali s'envole pour l'Arabie saoudite, C'est l'aboutissement d'une colère qui a éclaté un mois plus tôt à Sidi Bouzid. La rue entend mettre à bas le « système RCD », du nom du parti de Ben Ali rapidement dissout. En octobre ont eu lieu les premières élections : les islamistes d'Ennahda prennent les commandes de la transition.
En 2012, alors qu'en Egypte, les Frères musulmans remportent très largement les élections et que la Libye sombre inexorablement vers le chaos, la Tunisie est traversée par une montée des violences impliquant souvent des salafistes. Le 14 septembre des centaines de manifestants s'attaquent à l'ambassade américaine. Ils sont repoussés, mais il y a quatre morts.
Beji Caïd Essebsi élu président
En 2013, deux opposants sont assassinés : Chokri Belaïd, le 6 février, et Mohamed Brahmi, le 25 juillet. Des meurtres qui plongent la Tunisie dans de profondes crises politiques, et revendiqués le mois dernier par l'organisation Etat islamique.
2014, marque un tournant. En octobre, le parti Nidaa Tounès gagne les législatives. Et son leader, Beji Caïd Essebsi est élu président de la République en décembre. Ses détracteurs craignent un retour du régime Ben Ali, puisque de nombreux cadres du RCD, font partie de Nidaa Tounès.
Quatre ans après, pendant que la Libye est ravagée par la guerre civile, et que les militaires ont confisqué la révolution et reprit le pouvoir aux Frères musulmans en Egypte, la Tunisie, elle, attend son gouvernement issu des urnes.
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