A 2h du matin, le Premier ministre a tenu une réunion de crise qui a duré plus d’une heure, pour ne publier un communiqué officiel qu’en tout début de matinée, confirmant la double opération aérienne lancée hier soir et qui a surpris tout le monde.
Une importante flotte de chasseurs bombardiers F-16 décollant de Diyarbakir a d’abord pris la direction de l’Irak du Nord, où on n’avait plus vécu de bombardements turcs depuis plus de 4 ans : pas moins de 7 camps du PKK ont été frappés. Des abris, des grottes, des dépôts logistiques et des stocks de munitions y auraient été détruits.
En même temps, d’autres avions, partis de Diyarbakir mais aussi de la base d’Incirlik, près de la Méditerranée, ont pris la direction de la Syrie du Nord pour frapper une nouvelle fois l’organisation Etat Islamique. Les cibles se trouvaient cette fois dans la région de Djarablous, sur le fleuve Euphrate, qui est le dernier poste frontière contrôlé par EI. On ne connaît pas précisément le résultat de ces frappes qui étaient appuyées de tirs d’obus à très longue portée. Le bilan de cette opération n’a pas été communiqué.
Rafles dans les milieux kurdes
Les responsables turcs avaient promis de ne pas en rester là avec la menace djihadiste, ils ont confirmé leur détermination ; mais la surprise vient du fait qu’ils s’en soient pris aux positions de la rébellion kurde, choisissant ainsi de rompre le cessez-le-feu. D’ailleurs, les rafles opérées hier dans les milieux kurdes tant dans le sud-est qu'à Istanbul – et qui se poursuivent aujourd’hui – annonçaient ce revirement de situation.
Ces arrestations ont causé la colère et sont à l’origine de multiples incidents violents dans le pays. A Bingöl un policier a été enlevé par le PKK qui a revendiqué le rapt ; à Erzurum c’est une ambulance, avec à son bord le personnel soignant, qui a été détournée et emmenée vers une destination inconnue ; à Bismil, une bombe a explosé au siège de la direction de la Sûreté, faisant plusieurs blessés ; à Istanbul une bombe a également été désamorcée devant le siège d’un journal pro-gouvernemental.
Les médias de gauche et de l’opposition kurde ont par ailleurs été privés de diffusion sur internet et la marche en soutien aux victimes de Suruç de ce dimanche a été interdite.
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