Des maisons entièrement sous les eaux, des salons et des objets domestiques qui flottent au gré de l’impétuosité des eaux stagnantes, des boutiques fermées avec une bonne partie des marchandises englouties, des jeunes et des femmes pataugeant dans les eaux qui atteignent presque la ceinture par endroits. C’est là le spectacle désolant auquel ont assisté, impuissantes, des populations entre les cités Sotiba et Lobat Fall hier, lundi 24 août 2009, après plusieurs heures de pluies battantes. Ces derniers n’ont eu, au final, que leurs yeux pour constater l’étendue des dégâts.
Des dizaines voire des centaines de maisons situées entre l’autoroute et la rue 10 (à Pikine) ont été envahies par les eaux sur un vaste périmètre. Ce qui a coupé cette partie de Pikine Ouest du reste de la ville. Moustapha Pouye, habitant la Cité Sotiba, habillé en tee-shirt assorti d’une culotte, un bonnet à la tête, explique. " Nous n’avons pas vécu pareille situation depuis 2002. Toutes ces maisons sont inondées. Des salons sont entièrement sous les eaux. Des boutiques sont coincées à l’intérieure".
Suffisant pour que notre interlocuteur, le regard triste, les habits mouillés collés autour du corps, lance un appel à l’aide aux autorités. "Nous demandons de l’aide auprès des autorités aussi bien étatiques que municipales. Nous ne savions pas que la pluie allait avoir cette ampleur. Il a plu presque de 9 heures à 14 heures et demie. C’est pourquoi nous vivons cette situation. Mais, d’habitude, quand les précipitations ne durent pas, le sol absorbe toute l’eau. Et nous espérons que ce sera le cas cette fois aussi, s’il ne pleut pas encore cette après-midi (hier lundi -ndlr-)", prient Moustapha Pouye et ses voisins qui acquiesçaient pendant que notre interlocuteur racontait le calvaire vécu.
Toutefois, M. Pouye reconnaît que leur cité est construite dans une cuvette : " cette zone est une cuvette. C’est pourquoi, quand il pleut, nous sommes envahis par les eaux de ruissellement de toute part". A la rue PO-19, de nombreuses voitures stationnées devant des maisons étaient noyées. Un camion avait même toutes ses roues englouties. Cette eau aux couleurs du sol n’est pas sans conséquence sur la santé des populations en ce sens qu’elle est mêlée aux eaux usées provenant des fosses septiques. A l’image de ces cités, les populations de Diamaguène et Diacksao complètement isolées du reste des quartiers voisins ont vécu la même situation.
L’autoroute coupée ; la nationale 1, un "long fleuve" qui déborde
Loin de là, l’autoroute, entre le croisement Cambérène et les échangeurs de la Patte d’Oie, est coupée à hauteur des tentes des Sapeurs pompiers. Des centaines de voitures se sont retrouvés coincés sur des kilomètres entre le technopole de Dakar et cet endroit. Des gendarmes, des agents de l’entreprise chargée de la construction de l’autoroute à péage et des « soldats du feu » sur place essayent de trouver une solution. En attendant, les automobilistes sont orientés vers l’autoroute à péage en allant vers le centre ville dès le rond pont Lobat Fall à Pikine.
Même la route nationale N°1 n’a pas été épargnée par la pluie d’hier. Tel un "long fleuve" qui déborde de son lit de toutes parts, cette voie d’entrée à Dakar était entièrement inondée. Du km 18, à hauteur des Ics (Industries chimiques du Sénégal), à Sips en passant par Fass Mbao, Diacksao et poste Thiaroye, le constat était partout le même. Les eaux ne pouvant plus être contenues par les barrières des canalisations construites des deux côtés de la route ont largement débordé. Toutes les stations d’essence situées de part et d’autre sur cet axe (Fass Mbao Sips) étaient sous les eaux. Des propriétaires de véhicules se sont retrouvés coincés. D’autres ont préféré s’arrêter en attendant que la route soit dégagée, créant du coup un embouteillage monstre aussi bien à l’aller qu’au retour (de Dakar). Par endroit, par exemple entre Diamaguène et Diacksao, le niveau de l’eau avait atteint la même hauteur, de la route à l’intérieur des quartiers.
Le même scénario revient à Bountou Pikine. Là, un "lac artificiel" s’est constitué à hauteur de la direction de "Véolia". Ce qui a donné du tournis au automobilistes et aux vendeurs de bois, meubles et carreaux cassés qui voyaient leur gagne-pain "nager" entre deux eaux. Après la pluie, le bon temps, a-t-on coutume de dire. Une assertion qui est tout autre à Dakar : après la pluie, le calvaire.
Des dizaines voire des centaines de maisons situées entre l’autoroute et la rue 10 (à Pikine) ont été envahies par les eaux sur un vaste périmètre. Ce qui a coupé cette partie de Pikine Ouest du reste de la ville. Moustapha Pouye, habitant la Cité Sotiba, habillé en tee-shirt assorti d’une culotte, un bonnet à la tête, explique. " Nous n’avons pas vécu pareille situation depuis 2002. Toutes ces maisons sont inondées. Des salons sont entièrement sous les eaux. Des boutiques sont coincées à l’intérieure".
Suffisant pour que notre interlocuteur, le regard triste, les habits mouillés collés autour du corps, lance un appel à l’aide aux autorités. "Nous demandons de l’aide auprès des autorités aussi bien étatiques que municipales. Nous ne savions pas que la pluie allait avoir cette ampleur. Il a plu presque de 9 heures à 14 heures et demie. C’est pourquoi nous vivons cette situation. Mais, d’habitude, quand les précipitations ne durent pas, le sol absorbe toute l’eau. Et nous espérons que ce sera le cas cette fois aussi, s’il ne pleut pas encore cette après-midi (hier lundi -ndlr-)", prient Moustapha Pouye et ses voisins qui acquiesçaient pendant que notre interlocuteur racontait le calvaire vécu.
Toutefois, M. Pouye reconnaît que leur cité est construite dans une cuvette : " cette zone est une cuvette. C’est pourquoi, quand il pleut, nous sommes envahis par les eaux de ruissellement de toute part". A la rue PO-19, de nombreuses voitures stationnées devant des maisons étaient noyées. Un camion avait même toutes ses roues englouties. Cette eau aux couleurs du sol n’est pas sans conséquence sur la santé des populations en ce sens qu’elle est mêlée aux eaux usées provenant des fosses septiques. A l’image de ces cités, les populations de Diamaguène et Diacksao complètement isolées du reste des quartiers voisins ont vécu la même situation.
L’autoroute coupée ; la nationale 1, un "long fleuve" qui déborde
Loin de là, l’autoroute, entre le croisement Cambérène et les échangeurs de la Patte d’Oie, est coupée à hauteur des tentes des Sapeurs pompiers. Des centaines de voitures se sont retrouvés coincés sur des kilomètres entre le technopole de Dakar et cet endroit. Des gendarmes, des agents de l’entreprise chargée de la construction de l’autoroute à péage et des « soldats du feu » sur place essayent de trouver une solution. En attendant, les automobilistes sont orientés vers l’autoroute à péage en allant vers le centre ville dès le rond pont Lobat Fall à Pikine.
Même la route nationale N°1 n’a pas été épargnée par la pluie d’hier. Tel un "long fleuve" qui déborde de son lit de toutes parts, cette voie d’entrée à Dakar était entièrement inondée. Du km 18, à hauteur des Ics (Industries chimiques du Sénégal), à Sips en passant par Fass Mbao, Diacksao et poste Thiaroye, le constat était partout le même. Les eaux ne pouvant plus être contenues par les barrières des canalisations construites des deux côtés de la route ont largement débordé. Toutes les stations d’essence situées de part et d’autre sur cet axe (Fass Mbao Sips) étaient sous les eaux. Des propriétaires de véhicules se sont retrouvés coincés. D’autres ont préféré s’arrêter en attendant que la route soit dégagée, créant du coup un embouteillage monstre aussi bien à l’aller qu’au retour (de Dakar). Par endroit, par exemple entre Diamaguène et Diacksao, le niveau de l’eau avait atteint la même hauteur, de la route à l’intérieur des quartiers.
Le même scénario revient à Bountou Pikine. Là, un "lac artificiel" s’est constitué à hauteur de la direction de "Véolia". Ce qui a donné du tournis au automobilistes et aux vendeurs de bois, meubles et carreaux cassés qui voyaient leur gagne-pain "nager" entre deux eaux. Après la pluie, le bon temps, a-t-on coutume de dire. Une assertion qui est tout autre à Dakar : après la pluie, le calvaire.
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