Le Point : Votre émission politique sur Direct 8 peut-elle reprendre à la rentrée alors que la campagne présidentielle sera lancée ?
Valérie Trierweiler : Bien sûr, elle reprend mi-septembre. C'est en cohérence avec ce que j'ai toujours dit : tant que la primaire socialiste n'a pas désigné son candidat, la campagne présidentielle n'aura pas commencé. En revanche, si François sort vainqueur de cette primaire, je ferai autre chose qu'une émission politique sur Direct 8. J'ai fait part de ma décision à Yannick Bolloré qui l'a acceptée malgré un certain regret. Et je dois dire que son soutien indéfectible a été pour moi très précieux.
Vincent Bolloré ne cache pas son soutien au président de la République actuel. Certains prétendent qu'il vous instrumentalise sur Direct 8. Une façon de ne pas insulter l'avenir pour son groupe... Que leur répondez-vous ?
Je travaille pour Direct 8 depuis plus de six ans et je ne me suis jamais sentie instrumentalisée.
À quoi allez-vous vous employer la saison prochaine ?
Nous réfléchissons à une autre émission. Guy Lagache, le nouveau directeur de l'info de la chaîne, est évidemment associé à cette réflexion.
Le regard des politiques a-t-il changé à votre égard depuis que l'on sait que vous partagez la vie de François Hollande ?
Je ne sais pas, c'est à eux qu'il faudrait le demander. Je constate seulement ne pas avoir eu de difficulté à trouver des invités. 2012, portraits de campagne a reçu trois candidats à l'élection présidentielle, un ex-Premier ministre, trois ministres, deux anciens ministres et une chef de parti. Nous sommes satisfaits de cette première saison.
Trouvez-vous normal qu'une femme journaliste mette sa carrière entre parenthèses pour ne pas gêner celle de son compagnon ?
Ce n'est pas ainsi que la question se pose. Il s'agit pour moi de retrouver une certaine liberté.
De quelle liberté parlez-vous ?
Celle de pouvoir accompagner François sans courir les risques de manquement à la déontologie.
Participerez-vous d'une manière ou d'une autre à la campagne de François Hollande ?
Nous n'en sommes pas là. Mais je serai à ses côtés, à la place qui est la mienne.
Avez-vous déjà pratiqué avec lui un exercice de média training ?
Non, jamais ! Notre temps libre est trop rare pour ça !
Votre métier, notre métier, consiste à dire la vérité. Pensez-vous que l'on puisse faire de la politique sans mentir ?
J'aimerais que vous ayez raison quand vous dites que le métier de journaliste consiste à dire la vérité. Je lis tellement de choses fausses, de contre-vérités et parfois de pures inventions que je m'interroge sur l'essence de notre métier.
... Mais vous ne répondez pas à la question sur le mensonge et la politique.
Quelle curieuse conception de la politique ! Je continue à penser que le métier de journaliste consiste à faire dire la vérité.
Quel regard, en tant que journaliste politique, portez-vous sur cette campagne ? Pensez-vous, par exemple, qu'un 21 avril à l'envers soit possible en mai 2012 ?
Tout est toujours possible en politique, c'est la règle d'or. Aujourd'hui, ce qui m'interpelle, c'est la violence de cette campagne. Comme si, à chaque élection présidentielle, cela montait encore d'un cran. Le respect de la vie privée me semble essentiel. C'est pourquoi nous ne laisserons pas piétiner ni violer notre intimité, que cela soit par des photos volées ou des intrusions inacceptables.
Si François Hollande est battu à la primaire PS, reprendrez-vous le chemin du journalisme politique ou pensez-vous que cette option est durablement compromise ?
Je continuerai mon métier.
Vous donnez l'impression de ne pas vous préparer éventuellement au rôle de première dame... Ce n'est plus tout à fait une hypothèse farfelue, cependant. Que ferez-vous de ce rôle dans cette éventualité ? Pourquoi ne pas continuer à travailler comme une femme "normale" d'un président "normal" ?
J'ai toujours envisagé toutes les hypothèses. Et je m'adapterai quoi qu'il arrive. Après, si vous avez des suggestions, je les écouterai !
Lepoint.fr
Valérie Trierweiler : Bien sûr, elle reprend mi-septembre. C'est en cohérence avec ce que j'ai toujours dit : tant que la primaire socialiste n'a pas désigné son candidat, la campagne présidentielle n'aura pas commencé. En revanche, si François sort vainqueur de cette primaire, je ferai autre chose qu'une émission politique sur Direct 8. J'ai fait part de ma décision à Yannick Bolloré qui l'a acceptée malgré un certain regret. Et je dois dire que son soutien indéfectible a été pour moi très précieux.
Vincent Bolloré ne cache pas son soutien au président de la République actuel. Certains prétendent qu'il vous instrumentalise sur Direct 8. Une façon de ne pas insulter l'avenir pour son groupe... Que leur répondez-vous ?
Je travaille pour Direct 8 depuis plus de six ans et je ne me suis jamais sentie instrumentalisée.
À quoi allez-vous vous employer la saison prochaine ?
Nous réfléchissons à une autre émission. Guy Lagache, le nouveau directeur de l'info de la chaîne, est évidemment associé à cette réflexion.
Le regard des politiques a-t-il changé à votre égard depuis que l'on sait que vous partagez la vie de François Hollande ?
Je ne sais pas, c'est à eux qu'il faudrait le demander. Je constate seulement ne pas avoir eu de difficulté à trouver des invités. 2012, portraits de campagne a reçu trois candidats à l'élection présidentielle, un ex-Premier ministre, trois ministres, deux anciens ministres et une chef de parti. Nous sommes satisfaits de cette première saison.
Trouvez-vous normal qu'une femme journaliste mette sa carrière entre parenthèses pour ne pas gêner celle de son compagnon ?
Ce n'est pas ainsi que la question se pose. Il s'agit pour moi de retrouver une certaine liberté.
De quelle liberté parlez-vous ?
Celle de pouvoir accompagner François sans courir les risques de manquement à la déontologie.
Participerez-vous d'une manière ou d'une autre à la campagne de François Hollande ?
Nous n'en sommes pas là. Mais je serai à ses côtés, à la place qui est la mienne.
Avez-vous déjà pratiqué avec lui un exercice de média training ?
Non, jamais ! Notre temps libre est trop rare pour ça !
Votre métier, notre métier, consiste à dire la vérité. Pensez-vous que l'on puisse faire de la politique sans mentir ?
J'aimerais que vous ayez raison quand vous dites que le métier de journaliste consiste à dire la vérité. Je lis tellement de choses fausses, de contre-vérités et parfois de pures inventions que je m'interroge sur l'essence de notre métier.
... Mais vous ne répondez pas à la question sur le mensonge et la politique.
Quelle curieuse conception de la politique ! Je continue à penser que le métier de journaliste consiste à faire dire la vérité.
Quel regard, en tant que journaliste politique, portez-vous sur cette campagne ? Pensez-vous, par exemple, qu'un 21 avril à l'envers soit possible en mai 2012 ?
Tout est toujours possible en politique, c'est la règle d'or. Aujourd'hui, ce qui m'interpelle, c'est la violence de cette campagne. Comme si, à chaque élection présidentielle, cela montait encore d'un cran. Le respect de la vie privée me semble essentiel. C'est pourquoi nous ne laisserons pas piétiner ni violer notre intimité, que cela soit par des photos volées ou des intrusions inacceptables.
Si François Hollande est battu à la primaire PS, reprendrez-vous le chemin du journalisme politique ou pensez-vous que cette option est durablement compromise ?
Je continuerai mon métier.
Vous donnez l'impression de ne pas vous préparer éventuellement au rôle de première dame... Ce n'est plus tout à fait une hypothèse farfelue, cependant. Que ferez-vous de ce rôle dans cette éventualité ? Pourquoi ne pas continuer à travailler comme une femme "normale" d'un président "normal" ?
J'ai toujours envisagé toutes les hypothèses. Et je m'adapterai quoi qu'il arrive. Après, si vous avez des suggestions, je les écouterai !
Lepoint.fr
Autres articles
-
Rupture entre le F24 et le Pastef : trahison ou ingratitude ?
-
Gestion fonds Covid-19 : « Je ne suis pas concerné par une quelconque information judiciaire » (Abdoulaye Diouf Sarr)
-
Radiation de Barthelemy Dias : « il y a un parfum de revanche politique dans cette affaire », Me Moussa Diop
-
Révocation de Barthelemy Dias : le préfet aurait agi sous l’Article, L 237 du code électoral, selon Me Moussa Diop,
-
"Les Sénégalais n'accepteront pas la dictature", avertit Mamadou Mbodji, Coordonnateur de F24