Le parquet de Paris estime d'une part qu'aucun élément de preuves n'est venu conforter les allégations de l'avocat Robert Bourgi. De nombreux commentateurs l'avaient anticipé, les mallettes de billets ne laissent pas de traces, contrairement aux virements bancaires. Même si les remises de fonds étaient avérées, l'infraction serait prescrite, a-t-on précisé de source judiciaire, puisque le transport de mallettes entre le continent africain et l'Elysée évoqué par Robert Bourgi, visait une période s'étalant de 1997 à 2005. On se souvient aussi que Michel de Bonnecorse, l'ancien conseiller Afrique de Jacques Chirac, avait accusé Bourgi d'avoir remis des mallettes après 2005, aux pieds de Nicolas Sarkozy, qui était alors ministre de l'Intérieur. Maître Bourgi reste visé par une enquête disciplinaire ouverte le 25 octobre par le barreau de Paris, elle décidera ou non de l'amener à comparaître devant une juridiction disciplinaire de l'ordre, qui décidera de sanctions qui peuvent aller jusqu'à la radiation de la profession. Les fonds évoqués par Robert Bourgi émanaient selon ses déclarations de plusieurs chefs d'Etat africains. Il avait également évoqué le président Abdoulaye Wade avant de se rétracter.
Sans états d'âme
Robert Bourgi a fait en septembre dernier ce qu'aucun conseiller occulte n'est censé faire un jour : tout balancer sur la place publique, avec force détails, et sans états d'âme. Ces déclarations fracassantes au Journal du Dimanche ont aussitôt mis en émoi, et en alerte, le Tout-Paris politique. Il faut dire que Robert Bourgi n'y est pas allé avec le dos de la cuillère. Furieux d'avoir été lâché par ses amis d'hier, il a raconté, par le menu, comment il avait pris la succession de son mentor, Jacques Foccart, dit le Doyen, ancien conseiller Afrique de Jacques Chirac. Fils d'un commerçant gaulliste, l'avocat Robert Bourgi est ainsi passé rapidement de son propre aveu du statut d'intermédiaire, facilitateur, conseiller occulte à celui plus prosaïque de convoyeur de fonds. De 1997 à 2005, il soutient avoir ramené en France des dizaines de valises, bourrées à craquer de billets de banques, offertes par de généreux donateurs africains allant d'Omar Bongo à Mobutu, en passant par Denis Sassou Nguesso et Laurent Gbagbo. Un petit manège discret, connu seulement des intéressés, de Jacques Chirac et de Dominique de Villepin. Dommage que le parquet de Paris ait classé l'enquête : Robert Bourgi avait encore bien des révélations croustillantes à faire...
Source : RFI
Sans états d'âme
Robert Bourgi a fait en septembre dernier ce qu'aucun conseiller occulte n'est censé faire un jour : tout balancer sur la place publique, avec force détails, et sans états d'âme. Ces déclarations fracassantes au Journal du Dimanche ont aussitôt mis en émoi, et en alerte, le Tout-Paris politique. Il faut dire que Robert Bourgi n'y est pas allé avec le dos de la cuillère. Furieux d'avoir été lâché par ses amis d'hier, il a raconté, par le menu, comment il avait pris la succession de son mentor, Jacques Foccart, dit le Doyen, ancien conseiller Afrique de Jacques Chirac. Fils d'un commerçant gaulliste, l'avocat Robert Bourgi est ainsi passé rapidement de son propre aveu du statut d'intermédiaire, facilitateur, conseiller occulte à celui plus prosaïque de convoyeur de fonds. De 1997 à 2005, il soutient avoir ramené en France des dizaines de valises, bourrées à craquer de billets de banques, offertes par de généreux donateurs africains allant d'Omar Bongo à Mobutu, en passant par Denis Sassou Nguesso et Laurent Gbagbo. Un petit manège discret, connu seulement des intéressés, de Jacques Chirac et de Dominique de Villepin. Dommage que le parquet de Paris ait classé l'enquête : Robert Bourgi avait encore bien des révélations croustillantes à faire...
Source : RFI
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