"Briser le silence qu’il y a autour de l’hépatite". C’est l’objet de la conférence de presse tenue ce 25 juillet au Radisson Blu par la conférence internationale des acteurs de lutte contre les hépatites en Afrique francophone. Soucieux des ravages de cette maladie qui constitue un réel problème de santé publique, avec un taux de prévalence très élevé dans les pays comme le Mali la Côte d’Ivoire et le Sénégal, les membres du comité scientifique ont fait le point sur les différentes mesures à prendre pendant les journées des 26, 27 et 28 juillet, pour éradiquer cette maladie dont le traitement s’avère très couteux.
Moins connues que le SIDA, le paludisme et les autres maladies, les hépatites sont aussi une maladie très présente en Afrique. Il s’agit en réalité d’un problème de santé publique pour le Sénégal. « Une sur-priorité » même selon la coordonnatrice du programme national de lutte contre les hépatites, Pr Aminata Sow Diallo qui affirme qu’elle est l’origine d’une perte énorme pour notre continent car « elle provoque des cancers de foie à 35 ans, 40 ans en Afrique et à 55 ans en Europe ». Un autre aspect qui aggrave la maladie est le fait que le foie est un organe « silencieux », renseigne le spécialiste en foie de l’association française pour l’étude de foie, Pr Paul Cales. Les hépatites A, B, C, D, E, G sont d’une présence remarquable en Afrique francophone avec « 600 habitants atteints dans la ville d’Abidjan pour un faible taux de vaccination de 2%. Un contraste qui s’explique par « la méconnaissance des hépatites par la plupart des acteurs » selon le président de l’action santé éducation Bougouny, Bertrand Livinec qui se désole néanmoins du taux de prévalence très élevé pour le Mali (3 millions sur les 15 millions). A cela s’ajoute aussi un problème éthique sérieux. Le schéma vaccinal universel se faisant dans la plupart de nos pays à partir de six mois, celui de l’hépatite exige de se faire 24 heures après la naissance, d’où la difficulté de vaincre le mal par la racine. Les médecins et spécialistes du foie qui ont intervenu dans ce face à face avec les journalistes n’ont pas manqué de souligner le coût très élevé du traitement qui constitue un ennemi dur à faire face pour la lutte contre les hépatites (08 à 10 millions de FCFA) et la contribution apportée par notre Etat jugée insuffisante par le directeur de la santé, Ousmane Faye est loin de décanter la situation. Même cas de figure pour le Mali aussi qui, de 2008 à nos jours n’a réussi à traiter que 88 personnes. Une insuffisance que n’a pas oublié de remarquer la présidente de SOS Hépatites Mali, Dieynaba Touré, par ailleurs atteinte du virus de l’hépatite. M. Faye lui, estime que cette maladie considérée comme quatrième priorité par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMC) nécessite des efforts à faire. Le but des acteurs étant de bouter ce fléau hors de la planète, il importe selon Karine Belougrade de l’Alliance Mondiale de l’Hépatite, de « développer des stratégies nationales robustes ». Pour ces acteurs qui considèrent que Dakar est un point de départ pour faire face aux hépatites en instaurant des mesures de prévention efficaces, l’heure est arrivée de considérer cette maladie comme la première priorité, vu les désastres qu’elles provoquent en Afrique francophone. Pour ce faire, les acteurs, en plus de l’implication du ministère de la santé, souhaitent aussi la participation des autres ministères. Ils ont aussi évoqué l’urgence d’une réelle volonté politique et le rôle important des médias sur cette question. La conférence s’est conclue par un rendez-vous les 26, 27 et 28 juillet 2011 pour revenir de manière plus profonde sur tous les aspects de cette maladie.
Moins connues que le SIDA, le paludisme et les autres maladies, les hépatites sont aussi une maladie très présente en Afrique. Il s’agit en réalité d’un problème de santé publique pour le Sénégal. « Une sur-priorité » même selon la coordonnatrice du programme national de lutte contre les hépatites, Pr Aminata Sow Diallo qui affirme qu’elle est l’origine d’une perte énorme pour notre continent car « elle provoque des cancers de foie à 35 ans, 40 ans en Afrique et à 55 ans en Europe ». Un autre aspect qui aggrave la maladie est le fait que le foie est un organe « silencieux », renseigne le spécialiste en foie de l’association française pour l’étude de foie, Pr Paul Cales. Les hépatites A, B, C, D, E, G sont d’une présence remarquable en Afrique francophone avec « 600 habitants atteints dans la ville d’Abidjan pour un faible taux de vaccination de 2%. Un contraste qui s’explique par « la méconnaissance des hépatites par la plupart des acteurs » selon le président de l’action santé éducation Bougouny, Bertrand Livinec qui se désole néanmoins du taux de prévalence très élevé pour le Mali (3 millions sur les 15 millions). A cela s’ajoute aussi un problème éthique sérieux. Le schéma vaccinal universel se faisant dans la plupart de nos pays à partir de six mois, celui de l’hépatite exige de se faire 24 heures après la naissance, d’où la difficulté de vaincre le mal par la racine. Les médecins et spécialistes du foie qui ont intervenu dans ce face à face avec les journalistes n’ont pas manqué de souligner le coût très élevé du traitement qui constitue un ennemi dur à faire face pour la lutte contre les hépatites (08 à 10 millions de FCFA) et la contribution apportée par notre Etat jugée insuffisante par le directeur de la santé, Ousmane Faye est loin de décanter la situation. Même cas de figure pour le Mali aussi qui, de 2008 à nos jours n’a réussi à traiter que 88 personnes. Une insuffisance que n’a pas oublié de remarquer la présidente de SOS Hépatites Mali, Dieynaba Touré, par ailleurs atteinte du virus de l’hépatite. M. Faye lui, estime que cette maladie considérée comme quatrième priorité par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMC) nécessite des efforts à faire. Le but des acteurs étant de bouter ce fléau hors de la planète, il importe selon Karine Belougrade de l’Alliance Mondiale de l’Hépatite, de « développer des stratégies nationales robustes ». Pour ces acteurs qui considèrent que Dakar est un point de départ pour faire face aux hépatites en instaurant des mesures de prévention efficaces, l’heure est arrivée de considérer cette maladie comme la première priorité, vu les désastres qu’elles provoquent en Afrique francophone. Pour ce faire, les acteurs, en plus de l’implication du ministère de la santé, souhaitent aussi la participation des autres ministères. Ils ont aussi évoqué l’urgence d’une réelle volonté politique et le rôle important des médias sur cette question. La conférence s’est conclue par un rendez-vous les 26, 27 et 28 juillet 2011 pour revenir de manière plus profonde sur tous les aspects de cette maladie.
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