Ce lundi 20 avril à 11 heures. Un vent fort souffle dans tous les sens en soulevant le sable. Au marché « Jumbo » de Keur Massar situé à quelques pas de l’arrêt de la ligne 54, le monde fou habituel est au rendez-vous malgré l’interdiction des rassemblements. Devant chaque porte, une dame monte la garde. Un seau d’eau et du savon sont mis à la disposition des riverains qui viennent s’approvisionner en denrées. Le port du masque est également érigé en règle d’or. « Nous devons gagner ce combat contre le coronavirus et cela relève de la responsabilité de tout un chacun. Ici, le port du masque est exigé. Sans le masque, personne ne peut entrer dans le marché. Nous les vendons à 100 francs. De ce fait notre slogan est un masque, une personne. Mais les gens sont têtus », fait savoir Marie Diouf.
La disparition d’un habitant de la commune emporté par le coronavirus et les procédures de son enterrement ont été un choc pour les habitants de Keur Massar, les poussant à plus de vigilance et au respect des mesures édictées par le gouvernement « Je m’incline devant la mémoire du défunt. C’est vraiment regrettable de perdre la vie dans de pareilles circonstances. Il est grand temps d’en finir avec la pandémie. Et cela demande l’engagement de toute la population» confie la poissonnière Astou Badji. $
Des propos qui montrent que la peur commence à s’installer dans cette partie de la banlieue. Mamadou Guèye Ndiaye, le délégué du marché, dit avoir fermé les portes du lieu de vente, n’en laissant ouvertes que quatre. Ceci pour mieux contrôler les entrées et les sorties. Dans ce marché, la population est en train de s’approprier les gestes barrières en vue de lutter contre la montée en puissance de la pandémie. Et ici comme ailleurs, ce qui inquiète le plus, ce sont les cas communautaires. « Je suis venue me ravitailler en denrées alimentaires, mais j’ai pris la précaution de porter mon masque et mes gants. Parce qu’il y a des cas communautaires et c’est dangereux. Ils constituent une véritable bombe à retardement. Nous sommes tous en danger » confie la nommée Ndèye Diallo.
Une subite prise de conscience que pourrait expliquer l’annonce de deux morts en moins de vingt-quatre heures et qui sonnent comme un avertissement. Le rond-point de la station de Keur Massar, qui était un véritable pôle de concentration humaine, est vide de ses habituels occupants. Tous les magasins et boutiques ont fermé leurs portes. La circulation est fluide, les masques sont visibles sur tous les visages. « Nous venons d’avoir notre premier mort et il est de Keur Massar. C’est vraiment triste, mais nous devons en tirer des leçons. Comme le dit souvent l’adage, a quelque chose malheur est bon. Nous devons respecter davantage les règles édictées par le ministère de la Santé et de l’action Sociale » nous déclare un habitant de la cité qui venait de descendre d’un bus.
Mais malgré cette prise de conscience collective, il y a toujours des récalcitrants. C’est ainsi que dans le bus 51 à destination de la cité Mame Dior, un vieux refusait de porter le masque, jugeant que ce cache-nez et bouche l’indisposait. C’est dire…
Le Témoin
La disparition d’un habitant de la commune emporté par le coronavirus et les procédures de son enterrement ont été un choc pour les habitants de Keur Massar, les poussant à plus de vigilance et au respect des mesures édictées par le gouvernement « Je m’incline devant la mémoire du défunt. C’est vraiment regrettable de perdre la vie dans de pareilles circonstances. Il est grand temps d’en finir avec la pandémie. Et cela demande l’engagement de toute la population» confie la poissonnière Astou Badji. $
Des propos qui montrent que la peur commence à s’installer dans cette partie de la banlieue. Mamadou Guèye Ndiaye, le délégué du marché, dit avoir fermé les portes du lieu de vente, n’en laissant ouvertes que quatre. Ceci pour mieux contrôler les entrées et les sorties. Dans ce marché, la population est en train de s’approprier les gestes barrières en vue de lutter contre la montée en puissance de la pandémie. Et ici comme ailleurs, ce qui inquiète le plus, ce sont les cas communautaires. « Je suis venue me ravitailler en denrées alimentaires, mais j’ai pris la précaution de porter mon masque et mes gants. Parce qu’il y a des cas communautaires et c’est dangereux. Ils constituent une véritable bombe à retardement. Nous sommes tous en danger » confie la nommée Ndèye Diallo.
Une subite prise de conscience que pourrait expliquer l’annonce de deux morts en moins de vingt-quatre heures et qui sonnent comme un avertissement. Le rond-point de la station de Keur Massar, qui était un véritable pôle de concentration humaine, est vide de ses habituels occupants. Tous les magasins et boutiques ont fermé leurs portes. La circulation est fluide, les masques sont visibles sur tous les visages. « Nous venons d’avoir notre premier mort et il est de Keur Massar. C’est vraiment triste, mais nous devons en tirer des leçons. Comme le dit souvent l’adage, a quelque chose malheur est bon. Nous devons respecter davantage les règles édictées par le ministère de la Santé et de l’action Sociale » nous déclare un habitant de la cité qui venait de descendre d’un bus.
Mais malgré cette prise de conscience collective, il y a toujours des récalcitrants. C’est ainsi que dans le bus 51 à destination de la cité Mame Dior, un vieux refusait de porter le masque, jugeant que ce cache-nez et bouche l’indisposait. C’est dire…
Le Témoin
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