L'ancien président de l’Association internationale des fédérations d'athlétisme (en anglais : International Association of Athletics Federations, IAAF), Lamine Diack était à la barre lundi à Paris pour répondre sur les accusations de corruption dont il est poursuivi. Concernant le fonds qu’il a reçu de la Russe, il a fait savoir, dans les PV de l'enquête préliminaire, que l’argent a servi pour battre Wade lors des municipales de 2009.
« J'ai eu des entretiens avec Monsieur Mutko, ministre des Sports et membre du Comité exécutif de la FIFA. Un jour, il m'a demandé si j'étais candidat pour la présidence du Sénégal. Je lui ai dit que je le serai s'il y avait un consensus pour faire une transition. J'ai demandé à Valentin de passer le message : je ne me présente pas, mais il faut qu'on aide l'opposition à gagner, à savoir les partis politiques, les membres des Assises nationales et les mouvements de jeunes », a dit M. Diack.
Il ajoute : « Et Valentin m'a dit que la Russie aiderait et la réponse a été la même du côté de l'ambassade. C'est mon fils Papa Massata Diack qui devait coordonner cela », a détaillé l'ex-président de l'IAAF dans Libération qui tire les propos dans l'ordonnance de renvoi.
Sur les modalités du financement, la même source renseigne que Lamine Diack a refusé d'en dire plus : « Mon fils Papa Massata peut vous répondre ». Il a précisé que ce dernier était en contact avec Valentin. Lamine Diack a soutenu ceci: « J’avais dit dans un entretien avec Valentin qu’il me fallait 1,5 million de dollars pour battre Karim Wade. Avec ce montant, j’étais certains qu’on pouvait le battre ».
Par ailleurs, Lamine Diack a précisé que des opposants d’alors qui devaient recevoir une partie de l’argent auraient été informés par ses soins. Interrogés sur leurs identifiés, il a lâché : « s’agissant d’une affaire de politique sénégalaise, j’estime ne pas devoir répondre ».
Macky Sall blanchi
En octobre 2019, dans le Pv dont le quotidien Libération a obtenu copie, Lamine Diack n’a jamais cité la présidence sénégalaise ou Macky Sall comme ayant bénéficié des fonds russes dont il est accusé de corruption passive et blanchiment aggravé avant d’être mis en examen.
Dans ses propos transcrits dans le Pv, M. Diack déclare : « Il fallait battre Wade. Il fallait financer notamment les déplacements des jeunes afin de battre campagne. J’avais besoin de financement pour louer des véhicules, des salles de meeting… », avait dit M. Diack qui parlait des élections municipales de 2009.
« J’ai décidé alors de tout faire pour que Karim Wade soit battu. J’ai sollicité alors l’aide de la Russie. Le message est passé. J’étais en contact avec l’ambassadeur de la Russie à Dakar depuis mon entretien avec Poutine en 2006. La Russie a donné 400 ou 450.000 euros pour la campagne municipale. Je me suis occupé des détails et on a gagné les municipales », ajoutait-il.
Lamine Diack avait fait savoir qu’il a dit à la Russie d’aider l’opposition et les Assises nationales lors des élections de 2012, précisant que même si c’est Macky Sall qui a été élu, il n’en faisait pas partie.
« J'ai eu des entretiens avec Monsieur Mutko, ministre des Sports et membre du Comité exécutif de la FIFA. Un jour, il m'a demandé si j'étais candidat pour la présidence du Sénégal. Je lui ai dit que je le serai s'il y avait un consensus pour faire une transition. J'ai demandé à Valentin de passer le message : je ne me présente pas, mais il faut qu'on aide l'opposition à gagner, à savoir les partis politiques, les membres des Assises nationales et les mouvements de jeunes », a dit M. Diack.
Il ajoute : « Et Valentin m'a dit que la Russie aiderait et la réponse a été la même du côté de l'ambassade. C'est mon fils Papa Massata Diack qui devait coordonner cela », a détaillé l'ex-président de l'IAAF dans Libération qui tire les propos dans l'ordonnance de renvoi.
Sur les modalités du financement, la même source renseigne que Lamine Diack a refusé d'en dire plus : « Mon fils Papa Massata peut vous répondre ». Il a précisé que ce dernier était en contact avec Valentin. Lamine Diack a soutenu ceci: « J’avais dit dans un entretien avec Valentin qu’il me fallait 1,5 million de dollars pour battre Karim Wade. Avec ce montant, j’étais certains qu’on pouvait le battre ».
Par ailleurs, Lamine Diack a précisé que des opposants d’alors qui devaient recevoir une partie de l’argent auraient été informés par ses soins. Interrogés sur leurs identifiés, il a lâché : « s’agissant d’une affaire de politique sénégalaise, j’estime ne pas devoir répondre ».
Macky Sall blanchi
En octobre 2019, dans le Pv dont le quotidien Libération a obtenu copie, Lamine Diack n’a jamais cité la présidence sénégalaise ou Macky Sall comme ayant bénéficié des fonds russes dont il est accusé de corruption passive et blanchiment aggravé avant d’être mis en examen.
Dans ses propos transcrits dans le Pv, M. Diack déclare : « Il fallait battre Wade. Il fallait financer notamment les déplacements des jeunes afin de battre campagne. J’avais besoin de financement pour louer des véhicules, des salles de meeting… », avait dit M. Diack qui parlait des élections municipales de 2009.
« J’ai décidé alors de tout faire pour que Karim Wade soit battu. J’ai sollicité alors l’aide de la Russie. Le message est passé. J’étais en contact avec l’ambassadeur de la Russie à Dakar depuis mon entretien avec Poutine en 2006. La Russie a donné 400 ou 450.000 euros pour la campagne municipale. Je me suis occupé des détails et on a gagné les municipales », ajoutait-il.
Lamine Diack avait fait savoir qu’il a dit à la Russie d’aider l’opposition et les Assises nationales lors des élections de 2012, précisant que même si c’est Macky Sall qui a été élu, il n’en faisait pas partie.
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