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Le Liberia examine l’extradition de miliciens ivoiriens et libériens vers la Côte d’ivoire

Une audience est prévue ce jeudi 21 juin au Libéria pour examiner la possible extradition vers la Côte d'Ivoire de 41 combattants soupçonnés d'avoir commis des crimes dans l'ouest ivoirien pendant la crise post-électorale. C'est le second volet des mesures annoncées la semaine dernière par les autorités de Monrovia. Des mesures décidées en réaction à l'attaque du 8 juin qui a coûté la vie à des Casques bleus nigériens dans l'ouest de la Côte d'Ivoire.



Charles Blé Goudé REUTERS/Thierry Gouegnon
Charles Blé Goudé REUTERS/Thierry Gouegnon
La mort de casques bleus le 8 juin dans l'ouest de la Côte d'Ivoire semble avoir poussé Monrovia à réagir. Outre l'examen ce jeudi 21 juin de possibles extraditions de miliciens ivoiriens et libériens vers la Côte d'Ivoire, le gouvernement de Monrovia a aussi lancé des mandats d'arrêt contre dix Ivoiriens et Libériens, essentiellement des miliciens venus se réfugier du côté libérien de la frontière, après la crise post-électorale en Côte d'Ivoire. C’est ce que confirme le vice-ministre libérien de l'Information, Isaac Jackson.

« Les forces de sécurité sont aux trousses de ces individus. Deux d’entre eux se sont rendus. Notre gouvernement a très clairement prévenu que notre territoire ne pourrait pas être utilisé pour déstabiliser la sous-région ».

Des mesures saluées par Human Rights Watch comme très importantes et nécessaires, alors que l'ONG reprochait récemment au Liberia de ne pas faire grand chose contre ces miliciens qui ont gardé leur pouvoir de nuisance. « C’est un très bon début. Certains de ces mercenaire et miliciens pro-Gbagbo étaient impliqués dans les crimes de guerre pendant la crise post-électorale en Côte d’Ivoire. Et il est certain que c’est ces mêmes hommes que nous avons impliqués dans au moins quatre attaques transfrontalières pendant la dernière année », déclare déclare Matt Wells, un membre de cette ONG.

Parmi les dix personnes aujourd'hui recherchées par Monrovia, un mercenaire libérien connu sous le nom de guerre « Bob Marley ». Détenu pendant neuf mois au Liberia, il a été libéré en février. L'ONU et Human Rights Watch le soupçonnent d'être impliqué dans deux massacres qui ont fait une centaine de morts dans l'ouest ivoirien pendant la crise post-électorale.

Charles Blé Goudé, ex-leader des « jeunes patriotes » pro-Gbagbo est une des personnalités concernées par le mandat d’arrêt lancé par le Liberia contre dix Ivoiriens et Libériens, accusés d’être membres des milices pro-Gbagbo. Il est depuis plus d’un an en exil. Une fois son étonnement exprimé, il pose ses conditions pour un retour en Côte d’Ivoire, et se dit même prêt à se déplacer à La Haye.

Charles Blé Goudé, ex-leader des « Jeunes patriotes » pro-Gbagbo: "La condition de mon retour, c’est une amnistie. La condition de mon retour, c’est que la traque contre tous mes proches puisse s’arrêter. Je ne suis pas un criminel en fuite (…). Si demain, la CPI estime que ma présence à La Haye peut permettre que la vérité éclate, moi je ne fuis pas La Haye".
Source: RFI
64_civ_son_charles_ble_goude.mp3 64_CIV_Son_Charles_Ble_Goude.mp3  (418.49 Ko)



Jeudi 21 Juin 2012 - 11:12


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