Sonner la mobilisation et obtenir le déploiement rapide des troupes africaines de la Force internationale de soutien au Mali, la Misma, c’est le menu de cette rencontre d’Abidjan. Ce sommet doit établir un calendrier précis de l’arrivée des 3 300 militaires ouest-africains, attendus pour épauler les troupes françaises et maliennes dans leur lutte contre les groupes islamistes.
Le sommet d’Abidjan devrait aussi compter l’apport des autres pays africains en dehors de la Cédéao. Des pays comme le Tchad dont un contingent est déjà positionné au Niger. Plusieurs chefs d’Etat sont arrivés hier à Abidjan. Et avant le début du sommet officiel ce matin, ils ont déjà commencé à échanger sur le point de la situation, au cours d’un dîner organisé hier soir, en présence du président malien par intérim, Dioncounda Traoré.
Le ministre français des Affaires étrangères est arrivé ce samedi matin à Abidjan. Laurent Fabius se joint aux dirigeants ouest-africains pour les aider à accélérer le déploiement de la Misma afin que cet effort prenne le relais des militaires français qui ont stoppé l’offensive des jihadistes qui voulaient contrôler l'ensemble du Mali.
Le point sur une semaine de guerre
Vendredi 18 janvier, les troupes maliennes et françaises coalisées ont repris le contrôle de la ville de Konna, au centre du Mali, tenue jusqu'alors par les islamistes. Les regards se tournent désormais vers la situation à Diabaly.
En une semaine d’opérations, l’armée française a réalisé 110 sorties et 70 frappes aériennes dont une dizaine par hélicoptères. Le ministère de la Défense évoque des frappes sur des cibles mobiles et assure que l’armée malienne contrôle Konna, mais souligne que l’armée française n’a pas mené d’action pour reprendre la ville de Diabaly.
Paris rappelle que des groupes de terroristes se sont mélangés à la population dans cette localité, une situation délicate. Ces derniers jours, d’après nos informations, des éléments du Commandement des opérations spéciales (COS) ont mené des raids éclair autour de cette ville du centre du Mali. Ils ont été au contact avec les terroristes, reconnaît l’état-major. Cela veut dire qu’il y a eu quelques accrochages, mais pas de blessés côté français, selon la Défense.
Du côté des forces dites conventionnelles, Paris souligne que 1 800 soldats français sont aujourd’hui sur le sol malien, formant notamment un sous-groupement tactique interarmée à hauteur du pont de Markala afin d’empêcher les troupes islamistes de passer le fleuve et de descendre vers Bamako.
Source : Rfi.fr
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