Ce déplacement du pape vise à renforcer le rôle de l’Eglise catholique non seulement au Bénin mais également dans les autres sociétés africaines traversées par des tensions ethniques et religieuses. C’est la deuxième fois que Benoît XVI se rend en Afrique et c’est un signe de l’importance que le pape, qui voyage peu, accorde à « cet immense poumon spirituel » que représente, à ses yeux, l’Afrique. Le continent, dont la moitié de la population a moins de 25 ans, constitue pour Benoît XVI « la grande espérance de l’Eglise ».
Réconciliation, justice et paix
Lors de cette visite au Bénin, le pape remettra aux délégations d’évêques venues de tout le continent, un document issu du synode africain de 2009 qui vise à affronter le troisième millénaire. Un document préparatoire au synode consacré à « l’Eglise catholique en Afrique » dressait un état des lieux sans complaisance de l’Eglise sur le continent africain. Le document revenait longuement sur les maux dont souffre l’Afrique, à savoir, la pauvreté, la corruption, l’instabilité politique, les tensions religieuses et ethniques et le tribalisme. Le dernier jour de sa visite et lors d’une messe à Cotonou, Benoît XVI remettra, aux évêques, « l’exhortation apostolique » post-synodale qui constitue la conclusion des travaux effectués et les pistes dégagées pour améliorer le rôle de l’Eglise catholique dans les sociétés africaines et y promouvoir, comme le souhaitait le Vatican, « la réconciliation, la justice et la paix».
Problèmes multiples
L’Afrique est le continent où le catholicisme progresse le plus mais les problèmes sont multiples. Le clergé est éclaboussé par des scandales qui impliquent des relations extraconjugales fréquentes, des abus pédophiles avec des filles mineures, des collusions avec le pouvoir politique ou encore des fortunes mal acquises. C’est ainsi qu’au Bénin, par exemple, deux évêques, dont l’archevêque de Cotonou, Marcel Honorat Agboton, ont été démis pour des affaires de mœurs et de corruption. Les cas de prêtres vivant maritalement ainsi que des scandales impliquant des filles mineures ont également été relevés. Une affaire d’exorcisme a aussi contraint l’Eglise catholique béninoise à sanctionner, le mois dernier, l’abbé Mathias Vigan, de Banamé, dans le sud du pays, allant jusqu’à lui interdire d’exercer comme prêtre. L’autre difficulté pour l’Eglise qui se vérifie également au Bénin, c’est la concurrence des autres religions comme l’influence discrète mais croissante de l’islam ou encore l’essor des églises évangéliques qui attirent de nombreux croyants avec des célébrations plus chaleureuses et perçues comme plus proches de leurs préoccupations. L’Eglise est confrontée, partout en Afrique, aux pratiques liées aux croyances ancestrales, encore très vivaces comme les pratiques occultes, les sacrifices offerts aux idoles et aux dieux ainsi que la sorcellerie. L’institution dénonce ce que les évêques appellent « la prolifération cancéreuse des sectes en tout genre », autrement dit, les Eglises protestantes évangéliques, en plein développement.
Benoît XVI encore attendu sur l’usage du préservatif
Le pape Benoît XVI est encore attendu sur ce sujet. Lors de son premier séjour en Afrique - au Cameroun et en Angola - en mars 2009, il a soulevé une tempête mondiale par ses propos sur le préservatif dont l’utilisation, avait-il soutenu, « aggrave le problème ». Depuis, Benoît XVI a admis l’utilisation du préservatif « dans certains cas », pour réduire les risques de contamination du virus. Le pape a fait un pas de plus par rapport à l’habituelle exhortation à la chasteté, fidélité dans le mariage et abstinence. Les catholiques africains sont, quant à eux, partagés entre un pragmatisme, qui appelle à l’usage du préservatif pour éviter la contamination, et le respect du discours du pape. Toutefois, et même si les responsables et les organisations catholiques n’encouragent pas à l’usage du préservatif, la réalité les oblige cependant et souvent à en parler. Dans le cadre de la prévention, même s’ils ne fournissent pas de préservatifs, les personnes sont informées et savent où les trouver.
Source : RFI
Réconciliation, justice et paix
Lors de cette visite au Bénin, le pape remettra aux délégations d’évêques venues de tout le continent, un document issu du synode africain de 2009 qui vise à affronter le troisième millénaire. Un document préparatoire au synode consacré à « l’Eglise catholique en Afrique » dressait un état des lieux sans complaisance de l’Eglise sur le continent africain. Le document revenait longuement sur les maux dont souffre l’Afrique, à savoir, la pauvreté, la corruption, l’instabilité politique, les tensions religieuses et ethniques et le tribalisme. Le dernier jour de sa visite et lors d’une messe à Cotonou, Benoît XVI remettra, aux évêques, « l’exhortation apostolique » post-synodale qui constitue la conclusion des travaux effectués et les pistes dégagées pour améliorer le rôle de l’Eglise catholique dans les sociétés africaines et y promouvoir, comme le souhaitait le Vatican, « la réconciliation, la justice et la paix».
Problèmes multiples
L’Afrique est le continent où le catholicisme progresse le plus mais les problèmes sont multiples. Le clergé est éclaboussé par des scandales qui impliquent des relations extraconjugales fréquentes, des abus pédophiles avec des filles mineures, des collusions avec le pouvoir politique ou encore des fortunes mal acquises. C’est ainsi qu’au Bénin, par exemple, deux évêques, dont l’archevêque de Cotonou, Marcel Honorat Agboton, ont été démis pour des affaires de mœurs et de corruption. Les cas de prêtres vivant maritalement ainsi que des scandales impliquant des filles mineures ont également été relevés. Une affaire d’exorcisme a aussi contraint l’Eglise catholique béninoise à sanctionner, le mois dernier, l’abbé Mathias Vigan, de Banamé, dans le sud du pays, allant jusqu’à lui interdire d’exercer comme prêtre. L’autre difficulté pour l’Eglise qui se vérifie également au Bénin, c’est la concurrence des autres religions comme l’influence discrète mais croissante de l’islam ou encore l’essor des églises évangéliques qui attirent de nombreux croyants avec des célébrations plus chaleureuses et perçues comme plus proches de leurs préoccupations. L’Eglise est confrontée, partout en Afrique, aux pratiques liées aux croyances ancestrales, encore très vivaces comme les pratiques occultes, les sacrifices offerts aux idoles et aux dieux ainsi que la sorcellerie. L’institution dénonce ce que les évêques appellent « la prolifération cancéreuse des sectes en tout genre », autrement dit, les Eglises protestantes évangéliques, en plein développement.
Benoît XVI encore attendu sur l’usage du préservatif
Le pape Benoît XVI est encore attendu sur ce sujet. Lors de son premier séjour en Afrique - au Cameroun et en Angola - en mars 2009, il a soulevé une tempête mondiale par ses propos sur le préservatif dont l’utilisation, avait-il soutenu, « aggrave le problème ». Depuis, Benoît XVI a admis l’utilisation du préservatif « dans certains cas », pour réduire les risques de contamination du virus. Le pape a fait un pas de plus par rapport à l’habituelle exhortation à la chasteté, fidélité dans le mariage et abstinence. Les catholiques africains sont, quant à eux, partagés entre un pragmatisme, qui appelle à l’usage du préservatif pour éviter la contamination, et le respect du discours du pape. Toutefois, et même si les responsables et les organisations catholiques n’encouragent pas à l’usage du préservatif, la réalité les oblige cependant et souvent à en parler. Dans le cadre de la prévention, même s’ils ne fournissent pas de préservatifs, les personnes sont informées et savent où les trouver.
Source : RFI
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