Le président Paul Kagame s'est rendu, avec une petite délégation, au mémorial de Kigali ce mardi matin, où il a allumé la flamme de l'espoir. Il s'est également adressé au Rwandais via un message vidéo. Un message de soutien et de remerciement pour ces commémorations toutes particulières, pour lesquelles les Rwandais sont invités à se recueillir chez eux.
« Chers Rwandais et amis du Rwanda, nous nous rassemblons aujourd’hui pour commémorer pour la 26e fois, comme nous l’avons toujours fait et comme nous continuerons à le faire. Je vous remercie de participer à ces commémorations, dans le cadre de ces mesures exceptionnelles, qui sont nécessaires pour combattre la pandémie de coronavirus au Rwanda et dans le monde. Cette année pour ces commémorations, nous ne pouvons être ensemble physiquement pour nous réconforter les uns les autres. Pour les rescapés et pour les familles de ce pays, ce n’est pas facile. Car les Rwandais ont l’habitude de se retrouver, dans la solidarité et la force collective. Mais ces circonstances exceptionnelles ne nous empêcheront pas de respecter nos engagements et de consoler les rescapés. »
Les Rwandais sont donc invités à se recueillir en famille, chez eux, en suivant des émissions dédiées à la radio et à la télévision. Rescapée du génocide, Florence Nirere a du changer ses habitudes cette année, racontre notre correspondante à Kigali, Laure Broulard.
Ses enfants, restés bloqués dans la capitale à cause du confinement, n’ont pas pu venir prier avec elle dans sa petite maison du district de Ntongwe, comme chaque année lors du premier jour des commémorations. A la place, elle a allumé la radio. « Aujourd’hui je n’ai pas dormi, je suis restée assise dans le salon avec la radio, et je baissais le son quand il y avait des chansons qui me touchaient trop parce, que je suis seule. »
Florence avait 22 ans en 1994. Elle a perdu toute sa famille, exterminée par des voisins. Petit à petit, elle tente de se reconstruire et elle assure qu’elle s’est préparée à ces commémorations particulières. « Je remercie Dieu, car les rescapés, comme moi, nous sommes patients. Cette année c’est difficile, même le président a dit que ce serait difficile. Mais ce qui me donne de la force, c’est de savoir que ceux qui sont morts ne peuvent pas nous en vouloir de ne pas aller au mémorial. Et il vaut mieux que l’on se protège, pour pouvoir aller leur rendre hommage quand l’épidémie sera passée. »
En attendant, Florence reste en contact étroit, par téléphone, avec ses amies, qui comme elle, ont été victimes de violence sexuelles. « Nous sommes comme les doigts d’une même main, dit-elle. Si l’une de nous a un problème, les autres le sauront. »
« Chers Rwandais et amis du Rwanda, nous nous rassemblons aujourd’hui pour commémorer pour la 26e fois, comme nous l’avons toujours fait et comme nous continuerons à le faire. Je vous remercie de participer à ces commémorations, dans le cadre de ces mesures exceptionnelles, qui sont nécessaires pour combattre la pandémie de coronavirus au Rwanda et dans le monde. Cette année pour ces commémorations, nous ne pouvons être ensemble physiquement pour nous réconforter les uns les autres. Pour les rescapés et pour les familles de ce pays, ce n’est pas facile. Car les Rwandais ont l’habitude de se retrouver, dans la solidarité et la force collective. Mais ces circonstances exceptionnelles ne nous empêcheront pas de respecter nos engagements et de consoler les rescapés. »
Les Rwandais sont donc invités à se recueillir en famille, chez eux, en suivant des émissions dédiées à la radio et à la télévision. Rescapée du génocide, Florence Nirere a du changer ses habitudes cette année, racontre notre correspondante à Kigali, Laure Broulard.
Ses enfants, restés bloqués dans la capitale à cause du confinement, n’ont pas pu venir prier avec elle dans sa petite maison du district de Ntongwe, comme chaque année lors du premier jour des commémorations. A la place, elle a allumé la radio. « Aujourd’hui je n’ai pas dormi, je suis restée assise dans le salon avec la radio, et je baissais le son quand il y avait des chansons qui me touchaient trop parce, que je suis seule. »
Florence avait 22 ans en 1994. Elle a perdu toute sa famille, exterminée par des voisins. Petit à petit, elle tente de se reconstruire et elle assure qu’elle s’est préparée à ces commémorations particulières. « Je remercie Dieu, car les rescapés, comme moi, nous sommes patients. Cette année c’est difficile, même le président a dit que ce serait difficile. Mais ce qui me donne de la force, c’est de savoir que ceux qui sont morts ne peuvent pas nous en vouloir de ne pas aller au mémorial. Et il vaut mieux que l’on se protège, pour pouvoir aller leur rendre hommage quand l’épidémie sera passée. »
En attendant, Florence reste en contact étroit, par téléphone, avec ses amies, qui comme elle, ont été victimes de violence sexuelles. « Nous sommes comme les doigts d’une même main, dit-elle. Si l’une de nous a un problème, les autres le sauront. »
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