« Nous nous parlons », a expliqué à RFI une source diplomatique sud-africaine. « Nous nous parlons avec pour intention de sortir de l'impasse », a-t-elle ajouté. Cette impasse, c'estl'expulsion réciproque de diplomates entre Pretoria et Kigali.
L'Afrique du Sud avait été la première à expulser trois diplomates rwandais et un burundais, accusés d’espionnage après l'attaque mardi 4 mars de la résidence du général Kayumba Nyamwasa, un opposant rwandais sous protection de l'État sud-africain. Cette attaque est considérée comme un crime grave par la police sud-africaine, une atteinte à la sureté. Du côté de la diplomatie sud-africaine, on assurait avoir laissé faire cette attaque pour tendre un piège aux assaillants et remonter jusqu'aux commanditaires.
En guise de représailles, Kigali avait alors expulsé six diplomates sud-africains, soit la quasi-totalité du personnel de l'ambassade, au prétexte que Pretoria hébergeait des dissidents qui organisaient des attaques terroristes au Rwanda. La presse sud-africaine ces derniers jours s'était déchaînée, accusant le président Kagame d'aller trop loin.
Mais pour un diplomate en poste dans la région, le fait que les deux ambassadeurs soient eux restés en poste démontrait la volonté de part et d'autre de maintenir une forme de dialogue. Cette première rencontre devait être suivie par un entretien téléphonique entre les présidents Jacob Zuma et Paul Kagame, a expliqué la même source diplomatique sud-africaine à RFI. Kigali n’a de son côté encore fait aucun commentaire.
Source : Rfi.fr
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