En me triturant les méninges pour coucher ces lignes, je ne suis nullement hanté par la prétention d’insinuer que je connais Guillaume Soro. Loin s’en faut. Avec mon statut de non ivoirien, ce que je connais véritablement de lui, c’est ce parcours d’intrépide guerrier qui a fait la Une de la presse africaine, d’il y a quelques années.
C’est d’abord ce Guillaume Soro, leader étudiant qui, via la noblesse de son combat et de ses actions, a inspiré et conquis les cœurs de l’entièreté d’une certaine génération de jeunes africains. C’est, ensuite et surtout, ce Soro chef rebelle. C’est, enfin, un Soro, fin politique, qui est parvenu, avant d’atteindre la quarantaine, à occuper deux des plus hautes et prestigieuses fonctions politiques en Côte-d’Ivoire : d’abord Premier Ministre, puis Président de l’Assemblée Nationale. Dans l’un ou l’autre cas, avec bien-entendu, la particularité d’être le plus jeune cérébral et homme politique ivoirien, voire africain, à occuper cette position.
Pourtant, c’est un autre personnage, que je découvre ces derniers temps, bien différent de l’étudiant syndicaliste ou du chef de guerre que fut Guillaume Soro, mais également un personnage quasiment distinct du « politicien », avec toute la charge négative et autres supputations que revêt ce vocable en Afrique.
Je découvre, tout simplement, un homme conforme à son époque, manœuvrant, à souhait, les nouvelles technologies de l’information et de la communication, et très à l’aise sur les réseaux sociaux, tout en demeurant viscéralement respectueux des exigences dues aux hautes fonctions de Président de parlement qu’il incarne avec brio semble-t-il.
A travers les réseaux sociaux, je croise un homme simple, un adulte qui s’habille comme le commun des ivoiriens, mange à la main, participe à des cérémonies familiales, célèbre son anniversaire au milieu de nulle part, en compagnie de parfaits anonymes ou de simples citoyens. Même si, soit dit en passant, l’intervention du chanteur Sidiki Diabaté trahit, tant soit peu, le caractère sobre de cette fête d’anniversaire à la « bal-poussière » célébrée ce 8 mai. Cependant, qui en Côte d’Ivoire, au Mali, en Guinée, ou encore au Sénégal, n’a pas rythmé son anniversaire au son de la célébrissime mélodie « Joyeux anniversaire » de ce jeune prodige de la musique africaine ? Même ma fille de trois ans me l’a imposé à l’occasion du sien.
Aussi, en effectuant de petits détours sur un de ses profils facebook, suis-je attiré par une autre action ayant retenu mon attention : c’est qu’en plus de tout ce qui précède, que bien des groupes, aussi bien musulmans que chrétiens, aient décidé de célébrer, chacun, à sa manière, l’anniversaire de leur leader et d’énoncer des prières et bénédictions en faveur de celui en qui ils se reconnaissent. La Côte-d’Ivoire a, à n’en pas douter, désormais besoin de voir ces actes symboliques forts se perpétuer à travers le pays et au fil des ans. Ce pays qui a traversé de profondes crises a droit, à présent, à savourer les bienfaits de l’unité nationale via des chefs transcendant le népotisme, le repli identitaire et les clivages confessionnels. Peut-être que, ce dont nous sommes tentés de qualifier de « Nouveau Soro », pourrait bien incarner cet idéal. Bref, on peut ne pas aimer, particulièrement, Guillaume Soro. Mais faut-il reconnaitre, à priori, qu’il fait des efforts.
Mandian SIDIBE
C’est d’abord ce Guillaume Soro, leader étudiant qui, via la noblesse de son combat et de ses actions, a inspiré et conquis les cœurs de l’entièreté d’une certaine génération de jeunes africains. C’est, ensuite et surtout, ce Soro chef rebelle. C’est, enfin, un Soro, fin politique, qui est parvenu, avant d’atteindre la quarantaine, à occuper deux des plus hautes et prestigieuses fonctions politiques en Côte-d’Ivoire : d’abord Premier Ministre, puis Président de l’Assemblée Nationale. Dans l’un ou l’autre cas, avec bien-entendu, la particularité d’être le plus jeune cérébral et homme politique ivoirien, voire africain, à occuper cette position.
Pourtant, c’est un autre personnage, que je découvre ces derniers temps, bien différent de l’étudiant syndicaliste ou du chef de guerre que fut Guillaume Soro, mais également un personnage quasiment distinct du « politicien », avec toute la charge négative et autres supputations que revêt ce vocable en Afrique.
Je découvre, tout simplement, un homme conforme à son époque, manœuvrant, à souhait, les nouvelles technologies de l’information et de la communication, et très à l’aise sur les réseaux sociaux, tout en demeurant viscéralement respectueux des exigences dues aux hautes fonctions de Président de parlement qu’il incarne avec brio semble-t-il.
A travers les réseaux sociaux, je croise un homme simple, un adulte qui s’habille comme le commun des ivoiriens, mange à la main, participe à des cérémonies familiales, célèbre son anniversaire au milieu de nulle part, en compagnie de parfaits anonymes ou de simples citoyens. Même si, soit dit en passant, l’intervention du chanteur Sidiki Diabaté trahit, tant soit peu, le caractère sobre de cette fête d’anniversaire à la « bal-poussière » célébrée ce 8 mai. Cependant, qui en Côte d’Ivoire, au Mali, en Guinée, ou encore au Sénégal, n’a pas rythmé son anniversaire au son de la célébrissime mélodie « Joyeux anniversaire » de ce jeune prodige de la musique africaine ? Même ma fille de trois ans me l’a imposé à l’occasion du sien.
Aussi, en effectuant de petits détours sur un de ses profils facebook, suis-je attiré par une autre action ayant retenu mon attention : c’est qu’en plus de tout ce qui précède, que bien des groupes, aussi bien musulmans que chrétiens, aient décidé de célébrer, chacun, à sa manière, l’anniversaire de leur leader et d’énoncer des prières et bénédictions en faveur de celui en qui ils se reconnaissent. La Côte-d’Ivoire a, à n’en pas douter, désormais besoin de voir ces actes symboliques forts se perpétuer à travers le pays et au fil des ans. Ce pays qui a traversé de profondes crises a droit, à présent, à savourer les bienfaits de l’unité nationale via des chefs transcendant le népotisme, le repli identitaire et les clivages confessionnels. Peut-être que, ce dont nous sommes tentés de qualifier de « Nouveau Soro », pourrait bien incarner cet idéal. Bref, on peut ne pas aimer, particulièrement, Guillaume Soro. Mais faut-il reconnaitre, à priori, qu’il fait des efforts.
Mandian SIDIBE
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