La cérémonie d’ouverture a commencé avec deux heures de retard. Selon des diplomates, certains groupes du nord refusaient d’entrer dans la salle pour des questions de protocole. Cependant, et après avoir discuté avec le ministre des Affaires étrangères algérien, les membres du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), du Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) ont fini par rejoindre les membres du gouvernement malien et les représentants de la communauté internationale.
Pour Mohamed Ould Ramadhan, porte-parole des ces groupes, la polémique n’a d'ailleurs pas lieu d’être. « Nous étions avec le ministre des Affaires étrangères algérien et les membres de la médiation internationale, explique-t-il. C'était juste un problème d'ordre : comment mettre les choses dans l'ordre, comment discuter de certains points. Tout cela s'est réglé et nous sommes vite rentrés dans la salle. »
Du côté des autorités maliennes, on assure être venu l’esprit ouvert et les oreilles tendues. Mais à l’image des précédentes discussions, les groupes du nord du pays semblent toujours divisés entre eux. Les tensions sont perceptibles. Ainsi, l’un des intervenants a dénoncé « ceux qui prennent les négociations en otage ». Le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé, a dû lancer : « Ne laissez pas votre cause se miner par les querelles, dont je peux comprendre l'origine. Les facteurs de division entre vous sont un facteur de menace pour la paix. »
Malgré tout, les autorités maliennes se veulent rassurantes, estimant que le climat a évolué dans le bon sens depuis le mois de juin. Selon Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères, « la situation sur le terrain s'est plus ou moins stabilisée. Il y a quelques incidents ici ou là, mais au sujet de la cessation des hostilités, qui concernait une zone en particulier dans cette zone, les engagements ont été tenus. »
Les discussions sur le fond vont débuter mardi. Quatre commissions ont été créées pour traiter des questions politiques et institutionnelles, des questions sécuritaires et de défense, des questions de justice et de réconciliation et enfin, des questions de développement économique. Cette fois, le planning prévoit au moins quatre semaines de discussions pour trouver des propositions communes.
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