La rupture entre le général Mokoko et le président Denis Sassou-Nguesso couve depuis des mois. Le tournant date de juillet dernier, lorsque le général Mokoko choisit de s'opposer publiquement au projet de réforme constitutionnelle. Sa prise de position ne passe pas et lui vaut d'être convoqué à Brazzaville par son ministre de la Défense. Ce dernier tente alors de le ramener dans ses rangs. Peine perdue.
Dans la lettre de démission qu'il adresse début février au président Denis Sassou-Nguesso, le général revient sur ce sujet, parle d'une «humiliation ». Et enfonce même le clou : « Ce qui se passe depuis lors dans notre pays n'a fait que conforter ma prise de position. » Cet ancien chef d'état-major n'a pas de parti derrière lui, mais il a su entretenir ses réseaux au sein de l'armée nationale et jouit d'une certaine popularité car beaucoup au Congo se souviennent de son rôle dans l'avènement du multipartisme lors de la conférence nationale de 1991.
En octobre dernier, lors des marches de protestations contre le référendum à Pointe Noire, certains manifestants arboraient des banderoles à son nom, voyant en lui un possible recours. Avec cette candidature indépendante, le général espère sans doute se placer au-dessus de la mêlée d'une opposition qui reste divisée.
Je serai candidat. Je serai candidat parce que j’estime que j’ai des choses à dire et que j’ai réfléchi pendant longtemps aux différentes problématiques de mon pays. J’ai pensé : ‘Je suis en mesure de proposer des solutions à mes compatriotes ‘. RFI : Quel a été l’élément déclencheur de cette décision ? Ce n’est pas une question d’amour-propre ou de quoi que ce soit. Je sais que dans mes fonctions actuelles au niveau de l‘Union africaine, j’exerce une espèce une espèce de monitoring sur les questions de paix et de sécurité. Depuis pratiquement deux ans, il y a un débat au Congo qui m’a donné la conviction que ce débat pouvait accoucher de situations regrettables.
Source: Rfi.fr
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