Le président Goodluck Jonathan convoqué par les parlementaires de l'opposition

La décision du président Goodluck Jonathan de s'envoler pour Rio a provoqué l'ire des parlementaires d'opposition. « Des gens ont mis le feu au pays et en plein incendie, le président décide de quitter le pays pour gagner le Brésil. Pourtant il était au Nigeria quand la vague d'explosions a commencé ! », s’insurge Shawal Shuaibu, secrétaire général du parti Action congress Nigeria (ACN).

Les députés ont adopté à l’unanimité la résolution pour inviter le président à informer la chambre. « Nous avons besoin d'entendre de la bouche du président ce qu'il envisage de faire, qu'il nous dise son approche de la situation sécuritaire. Nous ne voulons pas que tout cela dégénère en guerre de religions ! Le Parlement est très préoccupé ! », déclare Mohammed Zakari, député du parti au pouvoir, le PDP (Parti démocratique populaire).

Le Pasteur Ayo Oritsejafor est le président de l'Association chrétienne du Nigeria, il redoute en effet des actes de représailles de ses fidèles : « Si rien n'est fait je crains qu'il y ait des représailles de la part des chrétiens dans le sud du pays. Ce serait la fin du Nigeria. Je fais tout pour dissuader les gens qui veulent se venger mais je ne sais pas si je vais pouvoir les retenir longtemps. Et puis pourquoi est-ce que le gouvernement n'arrive pas à attraper ces gens de Boko Haram ? »

Le président du Nigeria, s'exprimant de Rio, a déclaré que les problèmes sécuritaires n’étaient pas insurmontables. Il s'en est pris également à ses détracteurs « qui ne visent qu’à satisfaire des ambitions personnelles ».
Source: RFI